Le point Nemo

Ils et elles sont parties. 

Les marins du vendée Globe.

C'est une épreuve, une aventure, un défi gigantesque. 

Lorsque j'étais jeune et que je vivais en Bretagne, j'ai un peu navigué. J'adorais ça. Le dériveur ou la planche à voile. Il m'est arrivé de partir en planche droit vers le large et de passer la nuit sur ma planche. Des moments inoubliables. Seul avec le ciel étoilé. L'immensité. Cette vie liquide sous moi, les mouvements de ce corps, toute cette vie cachée dans les profondeurs. J'étais comme un point de jonction entre l'eau et le ciel, comme aux premiers jours de la vie terrestre. C'est dans ces moments-là que j'ai ressenti à quel point, nous étions infimes, rien, des poussières, et simultanément un concentré d'énergie tenace. 

J'ai lu aussi, beaucoup, tous les récits des grands voyages. 

Joshua Slocum, Vito Dumas, Bernard Moitessier. Ils me faisaient rêver. 

J'aurais aimé passer par ce fameux point Nemo. Le point le plus éloigné de toutes terres habitées. Mais je n'aimais pas cette "dépendance" envers le matériel, le bateau, l'argent nécessaire. Je voulais un domaine plus "épuré", plus accessible. Et je me suis tourné vers les montagnes. Une paire de chaussures, quelques habits, un sac à dos. Puis un peu de matériel d'alpinisme. La solitude existait aussi Là-Haut. Il y avait dans ces étendues de multiples "points Nemo", des lieux perdus, ignorés, craints par la plupart. Je pouvais m'y rendre sans que ne soit nécessaire la mise au point d'un bateau. C'était moi le navire...

Mais je suis resté passionné par ces gens de mers, par leur amour, par leur enthousiasme, leur force de caractère. 

Le Vendée Globe, c'est l'Everest des mers et je vais suivre cette édition avec la même admiration.

 

Le point Nemo (d'après le capitaine Nemo, héros de Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne, du latin nemopersonne) est le pôle maritime d'inaccessibilité, c'est-à-dire le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée. C'est une application du problème du plus grand cercle vide en mathématiques. Il a été officiellement calculé en 1992 par l'ingénieur géodésien canadien-croate Hrvoje Lukatela1.

Point rouge au milieu de la mer bleue, quelques terres émergées en vert apparaissent sur les bords du cercle.

 

JOSHUA SLOCUM : Seul autour du monde

EAN : 9781093860023
Éditeur : 
EDITIONS ZERAQ (23/09/2014)

Note moyenne : 3.8/5 (sur 5 notes)
Résumé :
En 1895, Joshua Slocum part de Boston avec le voilier qu'il a restauré avec ardeur plusieurs années durant. Lui qui a déjà tant navigué veut retrouver le large, seul cette fois.
Trois ans plus tard, c'est la fin d'une "croisière" de quarante-six mille milles. Slocum jette l'ancre dans le port de Newport: il a réalisé le premier tour du monde en solitaire. Un exploit hors du commun à l'époque et encore légendaire aujourd'hui.
Pour des générations de marins du monde entier, Slocum reste un modèle par sa détermination et sa présence d'esprit comme par son art d'affronter la solitude. Son attitude indéfectiblement positive est peut-être le secret de l'engouement toujours aussi vif suscité par ses aventures, dont le récit est devenu un classique incontournable de la littérature maritime.

 

 

ViITO DUMAS : Par les quarantièmes rugissants

 

EAN : 9782917497012
Éditeur : 
LES PAGES DU GABIER (01/04/2008)

Note moyenne : 4/5 (sur 2 notes)
Résumé :
Après Seul, cap vers le Croix du Sud, voici le second volet de cette incroyable odyssée, la « route impossible », journal de bord de l’extraordinaire tour du monde accompli par Vito Dumas avec le Lehg II – un périple de 20 000 milles – en pleine Seconde Guerre mondiale. C’est là une des plus fascinantes aventures maritimes du siècle dernier. Et c’est en grande partie grâce à cet exploit que Vito Dumas sera reconnu comme l’un des plus grands navigateurs solitaires de l’histoire ; c’est dans son sillage que se distingueront des Moitessier, Chichester, Knox Johnston et bien d’autres.
Il est en effet le premier à choisir la route des « quarantièmes rugissants » pour accomplir son tour du monde par les trois caps. Il y parviendra après d’innombrables péripéties, frôlant la catastrophe ou la mort à maintes reprises. Le lecteur découvrira au fil de ce récit un exploit hors du commun et une aventure parfois terrifiante, mais aussi le témoignage d’un grand marin qui voit la vie simplement et perçoit la mer avec beaucoup d’humilité et de sagesse, animé par une force morale et un courage à toute épreuve.
Un texte enfin réédité dans une nouvelle traduction. Il est dédié aux amoureux de la mer et à tous ceux qu’exaltent les grandes aventures humaines de ces “conquérants de l’inutile”.
 
 
 
 
 
 
BERNARD MOITESSIER : la longue route
EAN : 9782290305829
433 pages
Éditeur : 
J'AI LU (22/02/2000)
   
Existe en édition audio

Note moyenne : 4.28/5 (sur 178 notes)
Résumé :
Cette première course autour du monde en solitaire, sans escale, devait rendre Moitessier célèbre : alors qu'il avait pratiquement bouclé son périple, le navigateur décidait d'abandonner, ou plutôt de poursuivre sa route vers Tahiti et les eaux bleues du Pacifique.

Une remarquable performance devenait pied de nez à la civilisation, aventure humaine unique et précieuse. Et ce journal de bord, un livre-culte.

Grands calmes ensoleillés, aurores australes, vagues-pyramides émeraude ou déferlantes neigeuses jalonnent ce récit, où l'homme peu à peu gagne sa paix intérieure, construit sa liberté. Moitessier communique avec les dauphins, les phoques, les albatros, suit les étoiles ou la lune avec une patience attentive.

Et, par la grâce d'une écriture poétique, simple et naturelle, nous emporte, nous entraîne avec lui dans son sillage, "blanc et dense de vie le jour, lumineux la nuit comme une longue chevelure de rêve et d'étoiles". --Scarbo
 
 
 
 

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