Mercosur : juste un exemple
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/11/2025
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Je rappelle que l'Uruguay fait partie des pays du Mercosur.
On voit bien ici à quoi on ouvre les portes...
Si jamais les agriculteurs décident enfin de passer aux grandes manoeuvres, cette fois, je me joindrai à eux, FNSEA ou pas.
Un enclos surpeuplé, une soixantaine de bovins morts... L'interminable périple en bateau de près de 3 000 vaches entre l'Uruguay et la Turquie
Ces animaux, qui devaient être vendus, n'ont pas foulé la terre ferme depuis deux mois, après le refus de débarquement des autorités turques. Ils sont donc repartis en direction de l'Amérique du Sud.
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Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié le 18/11/2025 15:29
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Le navire "Spiridon II" lors de son escale en Turquie, le 9 novembre 2025. (ANIMAL WELFARE FOUNDATION)
Le cargo de l'enfer. Près de 3 000 vaches sont entassées dans un navire depuis deux mois, alerte l'ONG Robin des bois, dans un communiqué(Nouvelle fenêtre) publié lundi 17 novembre. Après un voyage d'un mois au départ de l'Uruguay pour rejoindre la Turquie, les animaux ont été bloqués à l'intérieur du bateau durant plusieurs semaines, faute de certificats en règle. Ils ont finalement repris la mer le 9 novembre en direction de l'Amérique du Sud, où leur retour est prévu en décembre, après un périple qui a provoqué la mort de plusieurs dizaines de bovins. "Les génisses Holstein du cheptel uruguayen vont battre le record mondial du plus long parcours hors du plancher des vaches", écrit l'ONG.
L'interminable périple de ces animaux a débuté le 19 septembre, lorsque le cargo Spiridon II a quitté Montevideo, en Uruguay. Ce navire bétailler géant, de près de 100 mètres de long, est en réalité un ancien cargo polyvalent russe datant des années 1970. "Il aurait dû partir à la casse depuis une bonne vingtaine d’années", selon l'ONG Robin des bois, qui liste les nombreuses défaillances relevées sur le navire depuis 2019. Après plusieurs changements de mains, le bateau navigue désormais sous pavillon togolais, selon le site Vessel Finder(Nouvelle fenêtre). Un pays inscrit "sur la liste noire des pavillons établie par le Mémorandum d’entente de Paris sur le contrôle des navires", pointe l'ONG.
Des dizaines d'animaux morts
A l'intérieur de ce cargo se trouvent 2 901 bovins et un équipage d'une vingtaine de personnes qui étaient censés rejoindre la Turquie, où les animaux devaient être débarqués et vendus. Mais après un mois de navigation, les autorités turques ont finalement refusé de les laisser sortir, faute de certificats sanitaires et commerciaux en règle. "Les inspections ont révélé que certains animaux ne portaient ni boucles auriculaires, ni puces d'identification électronique, et que 469 animaux n'étaient pas conformes aux listes fournies", explique le gouvernement turc pour justifier sa décision.
Après plusieurs semaines de négociations, le bateau a pu accoster brièvement dimanche 9 novembre au port turc de Bandirma pour charger de la paille et de la nourriture, détaille la Fondation pour le bien-être animal (AWF) dans un communiqué(Nouvelle fenêtre). Mais la situation à bord continue de se dégrader. "Après le long voyage de l’Uruguay à la Turquie, les animaux sont déjà affaiblis. Chaque nouveau retard signifie des souffrances immenses", dénonce Maria Boada Saña, responsable de projet au sein de l'AWF.
Cinquante-huit bovins sont morts durant la traversée et au moins 140 vaches ont mis bas à bord, d'après des documents judiciaires. "Les nouveau-nés vivants ont une existence très difficile", dans "un enclos surpeuplé", estime l'ONG, précisant qu'il est "fort probable que la plupart des veaux soient morts".
"Des navires inadaptés et hors d'âge"
Face à cette situation, l'ONG a demandé aux autorités turques de débarquer immédiatement les animaux, mais dit ne pas avoir reçu de réponse. Les autorités européennes ont également été sollicitées par courrier. De leur côté, les exportateurs qui devaient vendre les bovins ont contesté la décision des autorités vétérinaires turques et engagé des poursuites judiciaires. Sans résultat pour le moment.
Après cette brève escale, le navire a donc repris la route en direction de l'Uruguay avec des milliers de vaches toujours à son bord. "Pour le retour au pays, elles risquent d’affronter dans l’océan Atlantique nord des tempêtes redoutables", prévient l'ONG Robin des bois. De quoi inquiéter de nombreuses associations de défense des animaux.
"Ces blocages justifiés par des raisons sanitaires, voire politiques, mettent leur vie en péril et témoignent du peu de considération portée à ces animaux destinés à être abattus et consommés", a réagi Lorène Jacquet, responsable des campagnes et du plaidoyer à la Fondation 30 Millions d'Amis(Nouvelle fenêtre). Elle demande la fin "des transports de longue durée, a fortiori lorsqu'ils sont réalisés sur des navires inadaptés et hors d'âge !"
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