Macron aux Pays-Bas
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/04/2023
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La constitution n'est pas la démocratie.
La Corée du Nord possède une constitution et ça n'est pas une démocratie.
Donc le sophisme de dire que le 49.3 est démocratique parce que c'est constitutionnel, est faux.
Le 49.3 est légal car c'est un outil juridique constitutionnel, mais ça n'a rien à voir avec la démocratie.
Macron respecte la constitution, mais pas la démocratie.
Quant à l'argument qui consiste à dire que la situation sur l'âge de la retraite est pire ailleurs, c'est vraiment l'argument le plus pitoyable qui soit. Si on prend l'exemple du pire, on peut dire que les femmes battues, violées et assassinées en France, ça n'est pas si grave quand on regarde le sort des femmes en Afghanistan. Voilà où mène la dialectique du pire.
Emmanuel Macron interrompu par des manifestants au début d’un discours à La Haye
En déplacement aux Pays-Bas, le président français a été chahuté par des activistes avant son discours sur l’Europe.
Emmanuel Macron face à une banderole contestataire, ce mardi à La Haye. (Robin Van Lonkhuijsen/ANP.AFP)
par LIBERATION et AFP
publié aujourd'hui à 16h59
(mis à jour le 11 avril 2023 à 17h17)
La crise des retraites et la contestation sociale poursuivent Emmanuel Macron jusqu’aux Pays-Bas. Le président français a été interrompu ce mardi à la Haye par des manifestants alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours sur l’avenir de l’Europe. «Vous avez des millions de gens dans les rues. La convention sur le climat n’est pas respectée. Qu’est-ce que vous voulez nous dire à propos de l’Europe ?», lui ont rappelé, en anglais, plusieurs personnes depuis les tribunes de la salle où il devait s’exprimer.
«Où est la démocratie française ?», ont également hurlé ces manifestants, en déroulant une banderole sur laquelle était écrit en anglais «Président de la violence et de l’hypocrisie». Après une bonne minute d’interruption, Emmanuel Macron a pu reprendre la parole, ne manquant pas de réagir à ces interpellations surprises. «C’est très important d’avoir un débat social», a-t-il appuyé. «Je peux répondre à toutes les questions sur ce dont nous discutons en France», «ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l’on peut manifester» et voir «ce type d’interventions», a-t-il souligné.
Mais «le jour où vous vous dites “Quand je suis en désaccord avec la loi qui a été adoptée ou les personnes qui ont été élues, je peux faire ce que je veux car je décide moi-même de la légitimité de ce que je fais”, vous mettez la démocratie en danger», a poursuivi le chef de l’Etat. Reprenant le fil de son discours sur la politique économique européenne, le président français est ensuite revenu à sa réforme visant à reporter de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite, sur le fond. «Quand je compare» avec les autres pays européens, les Français «devraient être moins énervés à mon encontre», a-t-il soupiré. «Car dans votre pays», l’âge de la retraite «est beaucoup plus élevé, et dans de nombreux pays en Europe c’est beaucoup plus élevé que 64 ans.» Un âge plus élevé, certes, mais un taux d’emploi des seniors qui l’est tout autant, puisque d’après Eurostat, 71,4% des 55-64 ans y travaillent encore, contre 55,9% en France.
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