A CŒUR OUVERT : Se libérer du cœur.

 

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L’amour n’est pas dans notre cœur, ni dans notre cerveau, il n’a pas de coffre réservé, pas d’antre secret, pas plus de centre émetteur interne. Il n’émane pas de nous. Nous n’en sommes pas les concepteurs. L’amour est partout. Et si nous restons ouverts, il s’invite. Personne n'est apte à générer de l'amour. Il ne s'agit que de s'ouvrir à lui.  

Il tentait de remonter à la source, de trouver le nœud originel qui libérerait toutes les révélations. Son cœur avait participé à ce conditionnement épouvantable de l’homme intégré et du Soi désintégré, son cœur avait été un ouvrier attelé à sa destruction. Saint-Exupéry s’était trompé. On ne voit bien qu’avec le cœur relevait d’un monde idyllique, d’un monde qui n’aurait aucune influence, qui ne chercherait pas à s’octroyer les raisons d’aimer. En perdant son cœur, les fondements même de son enfermement avaient été supprimés, non seulement la masse infinie de toutes les données enregistrées dans la boîte noire des émotions vécues mais le récepteur lui-même. Tout n’avait pas disparu puisqu’un seul organe avait été retiré mais il représentait le cœur du système. Bien évidemment.

L’homme avait fait de l’homme son propre prédateur. Nul besoin de guerre. Il suffisait d’éduquer le cœur et tout le reste suivrait, il suffisait d’inculquer les raisons d’aimer, il suffisait de canaliser les émotions, d’identifier les cibles, de laisser croire à la clientèle qu’elle était libre de ses choix. Personne n’irait accuser le cœur d’être un traître. Le cœur n’était qu’un disque dur formaté.

Les tenants de la spiritualité et de la libération des esprits seraient sans doute décontenancés d’apprendre qu’il convenait d’enlever le cœur des hommes avant de s’engager sur une voie d’éveil.

Il pensa à tous les implantés qui l’avaient précédé. Il serait intéressant de les retrouver. Une nouvelle espèce humaine. Des hommes sans cœur. Des hommes libres. Défragmentation du disque dur.

Il se sentit fatigué, comme un voyage trop long, un manque de condition spirituelle en quelque sorte.

Il se laissa partir, respiration lente et profonde, visualisation du flux d’oxygène, jusqu’à l’effacement des dernières pensées…"

 

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