Érosion marine

L'immeuble "Le Signal" de Soulac-sur-mer en Gironde, victime de l'érosion marine, le 21 mars 2015 ( AFP / JEAN-PIERRE MULLER )

Là, on entre dans le domaine du sordide.

Evidemment que la justice ne va pas leur donner raison et faire valoir le droit à un dédommagement quelconque étant donné que la montée des océans n'est pas une supposition mais une certitude et qu'il serait suicidaire financièrement pour un Etat d'entrer dans une telle démarche. Ce sont des milliers de maisons et de bâtiments, d'usines, de zones commerciales et industrielles qui sont concernées. En France et dans tous les pays côtiers. 

 


 

L'immeuble "Le Signal" de Soulac-sur-mer en Gironde, victime de l'érosion marine, le 21 mars 2015 ( AFP / JEAN-PIERRE MULLER )

Le Conseil constitutionnel a débouté vendredi les propriétaires d'un immeuble de Soulac-sur-Mer (Gironde), menacé d'effondrement et évacué depuis 2014, qui se battent pour faire reconnaître l'érosion dunaire au titre des risques naturels donnant droit à indemnisation.

"Le Signal", immeuble de quatre étages construit en 1967 à 200 mètres du rivage, n'est plus qu'à une dizaine de mètres de l'océan, sur une petite dune prête à s'effondrer. Les 75 propriétaires ont été évacués par arrêté préfectoral, mais pas indemnisés au titre du fonds dit "Barnier" pour risques naturels majeurs.

Le Conseil constitutionnel était saisi de la conformité à la Constitution d'un article du code de l'environnement, par les copropriétaires qui ont été déboutés de recours successifs, jusqu'au Conseil d'Etat qui a examiné le cas en janvier.

Cet article (L561-1) recense les conditions de déclaration d'utilité publique de l'expropriation (mouvements de terrain, avalanches, submersion marine, etc.) mais ne cite à aucun moment l'érosion dunaire.

L'avocat des copropriétaires avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur la conformité de cet article avec la Constitution, au nom de l'égalité des citoyens devant la loi.

A l'audience au Conseil d'Etat, le rapporteur public s'était interrogé sur la distinction entre érosion dunaire et submersion marine. Sans trancher le débat, il avait relevé l'importance d'un traitement égalitaire des citoyens devant la loi et recommandé de transmettre la QPC au Conseil constitutionnel.

Celui-ci, dans sa décision, a estimé que le grief de méconnaissance du principe d'égalité devant la loi "doit être écarté".

Les Sages ( où se trouve cette sagesse ?)...réitèrent que les dispositions contestées "n'incluent pas le risque d'érosion côtière" et que le législateur a voulu instituer un dispositif de solidarité, non pas "pour tous les propriétaires d'un bien exposé à un risque naturel, mais uniquement (pour) permettre d'exproprier, contre indemnisation ceux exposés à certains risques naturels".

"On se heurte à un mur", a réagi vendredi le président du syndicat des copropriétaires, Jean-José Guichet, évoquant une "injustice flagrante", une "maltraitance depuis des années". Il estime que l'Etat "a peur de la jurisprudence" et que le dossier Signal "embête tout le monde".

Il a alerté sur le cas de "plusieurs copropriétaires dans une situation financière dramatique" devant continuer à rembourser des appartements, hérités pour certains, "à valeur zéro, et sans indemnisation".

Le Conseil d'Etat devrait à présent statuer sur le fond dans les prochains mois.

Les copropriétaires pour leur part, espèrent via le Sénat pouvoir influer sur une proposition de loi sur l'adaptation des littoraux au changement climatique.

 

Crédits : Google / NASA / flood.firetree.net

A l’aide d’un simulateur de montée des eaux, SciencePost vous propose une petite vision de ce à quoi le monde ressemblerait, ou plutôt des territoires qui viendraient à disparaitre.

Au XXe siècle, le niveau des océans a augmenté plus vite que pendant les trois derniers millénaires, et aujourd’hui, une personne sur dix vit dans une zone menacée par la montée des eaux. Cependant, une hausse de 50 mètres du niveau de la mer n’est pas à l’ordre du jour. En effet, le pire scénario envisagé par les experts du GIEC, le RCP8.5, prévoit une hausse du niveau des eaux de 6,63 m « seulement » à l’horizon 2500. Il faudrait que la totalité des glaces de l’Antarctique fonde pour que l’on arrive à une hausse du niveau des mers de 60 mètres, ou encore de 7 mètres si les glaces du Groenland disparaissaient. Tout ce qui suit relève donc de la fiction.

Puisque nous sommes français, intéressons-nous à la France. Dans le cas d’une augmentation de 50 mètres du niveau des océans, notre territoire se réduirait en de nombreux points au niveau des littoraux, premières zones logiquement impactées. Sur la côte méditerranéenne, de nombreuses villes disparaitraient, comme par exemple Cannes, Toulon, Marseille, Montpellier, et Sète tandis que l’eau recouvrirait la Camargue et remonterait le Rhône jusqu’à une trentaine de kilomètres au nord d’Avignon.

Dans l’ouest, les conséquences seraient encore plus graves avec une partie de la Bretagne et de l’Aquitaine sous l’eau, ainsi, les villes de Nantes, Rennes, La Rochelle, ou encore Bordeaux seraient ensevelies. Quant à Paris, la capitale se trouverait gravement inondée, tout comme l’intégralité des communes installées le long de la Seine et de quelques-uns de ses affluents. Le nord (Calais, Lille) disparaitrait également.

En Europe, le Danemark, mais surtout les Pays-Bas n’existeraient pratiquement plus, tout comme le nord de l’Allemagne, la Flandre (Belgique), l’ouest de l’Angleterre ou encore le nord-est de l’Italie. Ainsi, des villes telles que Londres, Amsterdam, Anvers, Copenhague, Berlin, Venise ou encore Dublin seraient sous l’eau. Également, l’enclave russe de Kaliningrad (entre la Pologne et la Lituanie) serait pratiquement noyée.

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En Asie, la Chine serait gravement touchée avec la perte de provinces entières, surtout dans le nord-est, et des villes telles que Canton, Shanghai, Tianjin et Pékin. Le Bangladesh disparaitrait, tout comme les régions de Calcutta et de Chennai en Inde. Le sud de la Birmanie, une partie de la Thaïlande (Bangkok), ou encore la moitié du Cambodge et les zones les plus peuplées du Vietnam seront noyées. Plus au sud, les îles indonésiennes et malaisiennes de Sumatra et de Bornéo perdraient un tiers de leur superficie, alors que Singapour serait engloutie, tout comme Jakarta. Au nord, les villes japonaises de Tokyo et Osaka disparaitraient, tout comme Séoul et Incheon en Corée du Sud et Pyongyang en Corée du Nord.

En Amérique, les États-Unis perdraient la Floride, et tout le littoral du Golfe du Mexique (Houston, Nouvelle Orléans), tandis que le Mississippi inonderait une grande partie de l’état éponyme. Toute la côte est serait noyée, faisant disparaitre des villes telles que Baltimore, Philadelphie, New York ou encore Boston. Sur la côte ouest, adieu San Francisco, San José et Sacramento. Au Canada, le fleuve Saint-Laurent inonderait les villes de Montréal et de Québec. Au Mexique, le Yucatan et d’autres régions de l’est seraient sous les eaux. Cuba perdrait un tiers de son territoire, et le Venezuela un quart. Le fleuve Amazone déborderait gravement causant d’énormes inondations dans le nord-est et le centre du Brésil. En Argentine, une vaste région incluant la capitale Buenos Aires serait également noyée.

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Ailleurs dans le monde :

– La Mer Noire ferait de la Crimée une île, ou plutôt un archipel
– La Mer Caspienne doublerait presque de volume
– En Irak, une zone allant de Bagdad au Golfe Persique serait noyée
– Disparition du Caire et graves débordements du Nil
– Disparition de la Bande de Gaza
– Creusement naturel de la 
Mer intérieure du Sahara
– Disparition du Qatar, de Bahreïn et des émirats de Dubaï et d’Abu Dhabi
– Le Sénégal réduit de moitié, disparition de la Gambie
– Disparition de nombreuses capitales africaines comme Monrovia, Accra, Lomé, Lagos, Douala, Libreville, et Maputo.
– Perte des plus grandes villes australiennes
– La région des lacs d’Australie-Méridionale complétement inondée
– Disparition des Bahamas

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Cette fiction a été élaborée via firetree.net, un simulateur de montée des eaux utilisant la base cartographique de Google Maps et 50go de données provenant de la NASA. Ce simulateur permet une montée des eaux de +1 à +60 mètres au dessus du niveau de la mer.

Sources : Flood Maps – Journal de l’Environnement

 

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