Condamnation de l'Etat

 

Clair et net, ça ne changera rien. 

Je l'ai écrit maintes et maintes fois. C'est à nous de changer nos comportements. Comportements envers notre consommation en établissant la liste de nos besoins, et non de nos envies.

Est-ce que j'ai besoin d'aller passer mes vacances à l'autre bout de  la planète en prenant l'avion ? Non, c'est un désir.

Est-ce que j'ai besoin d'aller acheter de nouveaux habits parce que c'est l'époque des soldes ? Non, c'est un désir initié par un formatage social.

Est-ce que j'ai besoin de manger des animaux pour être en bonne santé ? Non, c'est un conditionnement et qui de plus ne contribue aucunement à ce que je sois en bonne santé. Je ne mange plus d'animaux depuis dix ans et cela ne m'empêche aucunement de continuer toutes mes activités physiques et mieux que ça encore, j'ai bien plus d'énergie et d'endurance que lorsque je mangeais de la viande, de la charcuterie, des fruits de mer, du poisson. J'ajouterai que je suis en paix sur un plan moral, spirituel, dans le domaine de ma conscience. 

Est-ce que j'ai besoin d'acheter une nouvelle voiture parce qu'il y a davantage de technologie intégrées ? Non, c'est un désir, une certaine recherche de reconnaissance dès lors que la voiture que j'ai déjà répond à mes besoins de déplacement sans me mettre en danger. On vient de vendre notre petit camping car. Il avait trente ans et les frais qu'il demandait dépassait nos possibilités. De plus, nous avions besoin d'un moteur plus puissant pour nous aider dans le déménagement à venir. Nous en avons donc acheté un plus récent après maintes réflexions et discussions. Et ce fut difficile de nous séparer de ce vieux camion avec lequel nous avons connu de magnifiques virées en France. 

Est-ce que nous avions besoin d'acheter une autre maison ? Oui, car il nous fallait un terrain beaucoup plus grand pour atteindre l'autonomie alimentaire que nous visons. Il nous fallait également un puits pour pallier aux périodes de sécheresse. 

Aujourd'hui, nous étions de sortie, en skis de fond. Notre matériel a plus de dix ans, que ça soit dans le matériel de glisse que dans les habits que nous portons. Est-ce que nous avons besoin des nouveaux produits proposés par les magasins ? Non, aucunement. Ceux que nous avons n'atténue en rien le plaisir que nous éprouvons.

Je comprends parfaitement que des gens pratiquant intensément un sport cherchent à utiliser un matériel performant. Il s'agit aussi parfois d'une question de sécurité. Le freinage des vélos est par exemple un progrès indéniable. la légèreté des skis de randonnée permet de moins se fatiguer et de ne pas dépenser une énergie qu'il convient de préserver dans des situations engagées, les skis de nouvelle génération se conduisent beaucoup mieux que ceux qui ont dix ans et il est clair que dans une pente raide, c'est un facteur de sécurité. 

Je ne réfute aucunement le progrès. Je cherche juste à en saisir la nécessité. Il n'est pas question de me laisser simplement entraîner dans des mouvements de masse ou des fuites consuméristes destinées à cacher ou à atténuer un mal-être existentiel ou à m'offrir un bonheur fugace alors que ces bonheurs ne sont que des pièges. 

Pour en revenir à l'article ci-dessous, je pense que tout ça n'aura aucun effet. La seule chose qui puisse amener un gouvernement à changer de fonctionnement, c'est la population. Notre systéme politique est pyramidal. Les décisions viennent du sommet de l'Etat et c'est à mes yeux une totale aberration. Il faut donc que la population, à la base de la pyramide, en fasse trembler le socle et parvienne à déséquilibrer ce système étatique. 

 

 

"L'affaire du siècle" : qu'est-ce que la condamnation de l'État va changer ?

ÉDITO - Alors que l’État a été condamné parce qu’il ne respecte pas ses engagements pour le climat, il est légitime de se demander si cette sanction peut faire évoluer les mœurs.

OlivierBost_245x300L'Edito Politique Olivier BostITUNES RSS 

 

"L'affaire du siècle" : qu'est-ce que la condamnation de l'État va changer ? 

"L'affaire du siècle" : qu'est-ce que la condamnation de l'État va changer ? 02:48

La page de l'émissionL'Edito Politique - Olivier Bost 

Olivier Bost édité par Quentin Marchal

Partager l'article

PUBLIÉ LE 04/02/2021 À 09:16

Ce mercredi 3 février a été une journée au parfum de victoire pour les défenseurs de l'environnement. L’État a été condamné par le tribunal administratif de Paris parce qu’il ne respecte pas ses engagements pour le climat et pour les écologistes, c’est une victoire avant tout symbolique, alors que plus de deux millions de personnes avaient soutenu cette initiative lancée par des ONG il y a 2 ans.

La justice a estimé que l’État ne faisait rien ou presque rien pour réduire nos émissions à gaz à effet de serre et éviter le réchauffement de la planète. La France ne tient absolument pas ses engagements des accords de Paris, pris en 2015, et le “Make your planet great again” reste un slogan.

D’autre part, le calcul d’un préjudice ne sera pas une mince affaire car le réchauffement de la planète est la faute de toute la planète et pas seulement de la France. Ensuite, cette victoire est avant tout symbolique car l’État, même condamné, généralement, s’en moque éperdument.

L'État est très fort pour inventer le droit, moins pour le respecter

Par le passé, l’État français a déjà été condamné par la justice européenne à cause de la pollution dans l'air et les gouvernements successifs promettent de faire quelque chose sans qu'il ne se passe presque rien. Si l’État français a été condamné, personne n’a jamais eu la moindre réparation pour une maladie respiratoire.

À lire aussi

SOCIÉTÉ

Essonne : à Cerny, un café rural fait de la résistance

Un autre exemple, la France a été condamnée près d’une vingtaine de fois pour les conditions de détention jugées inhumaines dans les prisons et sur ce point là également, rien ne bouge. Enfin, il y a 15 ans, nous avons inventé le droit opposable au logement, qui permet à n'importe qui d'attaquer l'État s’il n’est pas logé dignement.

15 ans après, le bilan est très faible : autant dire que l'État est très fort pour dire le droit et l’inventer mais un peu moins pour le respecter. L'État adore fixer des règles, les politiques adorent se fixer des objectifs mais peuvent ne pas les respecter. Cela remet en cause et décrédibilise les engagements qui sont pris au niveau national, européen et international.

Alors qu'Emmanuel Macron a promis un référendum pour inscrire la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution, il est légitime de se demander à quoi cela va servir. Sinon nous assurer de futurs procès contre l’État, dans 5, 10 ou 15 ans.

LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE

 

blog

Ajouter un commentaire