Conscience de la compréhension (spiritualité)

"J'ai conscience aujourd'hui que je m'étais trompé."

 

Cette expression qui utilise le mot "conscience"...

"J'ai bien conscience du problème. "

"J'ai conscience que c'est un moment difficile. "

 

Est-ce qu'il s'agit réellement d'un état de conscience ou juste d'une compréhension de la situation ?

Il ne s'agit évidemment pas d'un même niveau... de conscience...

Selon la définition du larousse, la conscience "serait" une connaissance intuitive ou réflexive immédiate que chacun a de son existence et de celle du monde intérieur.

 

Il est important d'utiliser le "serait"...

"Avoir bonne conscience."

"En mon âme et conscience."

"Soulager sa conscience;"

 

On trouve ici une dimension qui est au-delà de la simple compréhension d'une situation. Mais de quoi s'agit-il ? On n'en sait rien pour autant.

 

La conscience apparaît comme une entité séparée du mental, oeuvrant à renvoyer à l'individu l'observation en lui-même de sa propre compréhension.

Il ne s'agit donc pas simplement de comprendre une situation, les imbrications de chacun, les tenants et les aboutissants, de faire juste une analyse de tous les paramètres MAIS de prendre conscience simultanément du travail en soi pour élaborer cette compréhension. C'est toujours cette idée nécessaire de faire de l'apprentissage de la connaissance une découverte de soi. Accumuler un savoir sans avoir conscience des processus en soi revient à devenir une encyclopédie qui ne sait rien d'elle-même...

 

La conscience serait donc une zone diffuse, une "énergie" ayant la capacité de percevoir et de SE percevoir en train de percevoir et tout autant d'observer en soi la conscience prenant conscience de sa propre compréhension. C'est un horizon sans fin comme ce peintre qui se peint dans un tableau en train de se peindre lui-même et encore lui-même et encore lui-même jusq'uaux confins de l'horizon et sans que jamais rien ne vienne indiquer le point final.

Il nous reste à nous explorer.

 

J'ai conscience que la situation de l'école française est catastrophique.

Je n'ai pas simplement compris ce que ça signifie dans la réalité et les dégaâts qui s'accumulent, j'ai conscience également que personnellement, c'est un désastre, un sentiment de culpabilité de ne plus rien pouvoir faire, un sentiment de gâchis au regard de mes trente-deux ans de carrière, une tristesse profonde à imaginer ma propre sortie de route.

J'ai conscience de toutes les émotions que tout cela génère en moi.

J'ai conscience des réflexions existentielles que tout cela produit.

J'ai conscience de cette observation de ces émotions et de l'approfondissement constant des réflexions.

J'ai conscience de ma tentaitve de sortir par le haut de ce bourbier, d'y puiser l'énergie pour continuer mon propre chemin. 

J'ai conscience de cette énergie qui me nourrit.

Je l'observe...

J'observe la conscience qui s'observe.

Mais qui observe de tout en haut ?

 

blog

Ajouter un commentaire