Coronavirus : Les masques...

Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas dans ce pays...

C'est juste hallucinant...

Je ne sais pas quoi en penser. 

Mais ce qui est clair en tout cas, c'est qu'un "bordel" pareil, ça ne me semblait quand même pas possible.

Et il est certain que ça va laisser des traces un sacré bout de temps.

La confiance dans les instances politiques étaient déjà très, très minces mais alors maintenant, ça devient aussi épais qu'une pelure d'oignon. 

Les pharmacies ne sont plus autorisées à vendre de masques de protection au grand public.

Les pharmacies ne sont plus autorisées à vendre de masques de protection au grand public. — FRANCK FIFE / AFP
  • Ce lundi, sur le plateau de Jean-Marc Morandini, un pharmacien d’Ile-de-France s’est plaint de ne pas pouvoir vendre des masques de protection au grand public, alors même qu’il serait possible pour les citoyens d'en acheter par d'autres biais.
  • Un décret daté du 3 mars dernier interdit en effet aux officines la vente de masques aux personnes ne travaillant pas dans le domaine de la santé.
  • Cette mesure a été prise pour répondre à la pénurie de masques censés protéger les personnels de santé, qui se retrouvent en première ligne face à l’épidémie de Covid-19. Analyse.

La vidéo, virale sur les réseaux sociaux, a beaucoup fait réagir : invité sur le plateau de Jean-Marc Morandini sur CNews ce lundi, un pharmacien d’Ile-de-France évoque l’impossibilité pour ses confrères et consœurs de vendre des masques au grand public, leurs stocks étant toujours réservés aux personnels de santé.

 

« Le pharmacien est capable d’équiper la population, il y a 22.000 pharmacies en France et on n’a pas le droit de vendre de masques…, se désole-t-il. Je peux m’approvisionner en masques sans l’aide de l’Etat, la majorité des pharmaciens peuvent le faire, il y a des réseaux, on a des filières, mais on n’a même pas le droit d’en acheter. »

FAKE OFF

La situation dénoncée sur CNews par Bruno Fellous est effectivement toujours d’actualité. Dans le cadre de sa politique de réquisition de masques destinée à équiper les personnels de santé, le gouvernement a interdit aux pharmacies par décret, le 3 mars dernier, la vente au grand public de masques de protection, dans un contexte de pénurie. Leurs stocks étant ensuite donnés aux professionnels de santé qui les redistribuent à leur tour aux malades.

Face aux demandes répétées de leurs clients, les pharmaciens français, en lien direct avec la population, sont contraints de se justifier à longueur de journée. « A cela s’ajoute, et nous le déplorons, les agressions verbales devant l’impossibilité de pouvoir donner une suite favorable à ces diverses demandes, expliquaient récemment Gaëlle Cattoz et Olivier Bories, de l’Ordre des pharmaciens du Lot, à La Dépêche. C’est devenu un acharnement qui nous empêche de travailler dans des conditions sereines. Il est donc inutile de continuer à appeler le pharmacien et son équipe officinale pour trouver des masques parce que nous n’avons rien à vous proposer. »

 

Est-il vrai que les pharmaciens ont l'interdiction de vendre des masques de protection ?

 

Par Jacques Pezet 

A Paris, le 21 mars.
A Paris, le 21 mars. Photo Franck Fife. AFP

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Les pharmaciens s'exposent à six mois de prison ou 10 000 euros d'amende s'ils vendent des masques au public. Ces protections ne peuvent être délivrées qu'aux professionnels de santé.

Question posée par Pierre le 14/04/2020

Bonjour,

Votre question fait référence à un coup de gueule passé par le pharmacien Bruno Fellous et la médecin Martine Perez, le 13 avril sur CNews dans l’émission de Jean-Marc Morandini. Les deux professionnels de santé critiquent le fait qu’en France, «on n’a pas le droit de vendre des masques» alors que les pharmaciens pourraient s’approvisionner grâce à leurs propres réseaux et que leurs clients leur réclament ces outils de protection obligatoires dans d’autres pays.

C’est vrai : en France, les pharmaciens ne peuvent pas vendre de masques de protection. Comme l’explique le ministère de la Santé sur son site : «Afin de préserver les ressources en masques de protection dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le Premier ministre a réquisitionné par décret du 3 mars l’ensemble des stocks et productions de masques sur le territoire national.» D’autres décrets ont précisé les modèles de masques respiratoires et antiprojections visés et indiquent que cette mainmise «est applicable, jusqu’au 31 mai 2020, à l’ensemble du territoire de la République».

Interdiction de vendre des masques chirurgicaux ou FFP2

En pratique, comme l’explique l’Ordre des Pharmaciens sur son site, les pharmacies sont approvisionnées en masques chirurgicaux et FFP2 issus du stock d’État. Mais ces masques sont délivrés uniquement et gratuitement aux professionnels de santé, qui en obtiennent un nombre hebdomadaire correspondant à leur profession. Un médecin en obtient ainsi 18 par semaine, contre 6 pour une sage-femme ou un kinésithérapeute. Les pharmaciens sont tenus de remplir un document permettant de suivre la traçabilité des masques délivrés, dans lequel ils notent les informations personnelles des personnes approvisionnées.

En ce qui concerne les clients lambda, l’ordre des pharmaciens confirme dans un courrier adressé au ministre de la Santé, lundi, que «les pharmacies d’officine ne distribuent pas de masques chirurgicaux ou FFP2 au public» et alerte sur le fait que cette restriction génère «une incompréhension majeure, et souvent de l’agressivité, ce qui nécessite de la part des pharmaciens beaucoup de patience, d’explications et de temps». L’ordre des pharmaciens précise également dans son «question-réponse», que les patients ne peuvent pas obtenir de masque même s’ils bénéficient d’une prescription médicale, notant que : «La direction générale de la santé a donné des consignes claires de ne pas honorer les prescriptions médicales de masques qui sont réservés aux professionnels. À ce jour, si un médecin juge nécessaire que le patient porte un masque, il doit lui en donner un issu de son propre stock.»

Les pharmaciens veulent vendre des masques en tissu

Contraints de ne délivrer les masques chirurgicaux et FFP2 uniquement qu’aux professionnels de santé, les pharmaciens ont exprimé leur souhait dans un communiqué de presse du 6 avril, de pouvoir vendre des masques alternatifs, en tissu et à usage non sanitaire, à la population. Ne figurant pas dans la liste des marchandises autorisées en pharmacie, «ces masques ne peuvent pas être vendus en officine, à l’heure actuelle», écrit l’ordre des pharmaciens. Mais l’organisme professionnel a trouvé un type de masque qui peut être commercialisé : il s’agit des masques FFP1, c’est-à-dire les «masques coquilles, vendus habituellement dans les magasins de bricolage». L’ordre des pharmaciens considère qu’ils peuvent être vendus car il s’agit d’équipements de protection individuelle respiratoire, qui figurent sur la liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine. Il précise que «ces masques n’ont pas de finalité médicale et n’ont pas vocation à être utilisés dans ce cadre».

Malgré la réquisition de l’ensemble des masques par le gouvernement, des cas de pharmaciens qui ont continué de vendre ces protections ont été évoqués par la presse. Dans un article du 23 mars, le Parisien raconte que des pharmaciens à Lyon et à Annecy risquent six mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende pour avoir violé le décret gouvernemental.

Cordialement

Ecoutez le podcast hebdo des coulisses de CheckNews. Cette semaine : Guerre des masques : l’Etat se sert-il dans les commandes des régions ?

 

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