Coronavirus : vers un confinement total ?

Je ne suis pas compétent pour dire aujourd'hui ce qu'il aurait fallu faire il y a quelques jours ou semaines. Ce qui est clair par contre, c'est qu'aujourd'hui, ce virus semble bien plus inquiétant que cette fameuse grippe avec laquelle il était souvent comparé. Est-ce que nous n'avons pas été suffisamment informés ? Est-ce que le milieu scientifique aurait dû s'en tenir à parler d'une seule voix et non par des messages contradictoires ? Est-ce que les politiques auraient dû réagir immédiatement avec une force totale et des injonctions incontestables ? Est-ce que l'armée va être appelée à faire respecter un couvre-feu ? 

Je n'en sais rien. Je n'imaginais pas en tout cas un tel bouleversement...

Le constat est simple maintenant. Le milieu médical est débordé et les images du week end avec des centaines de personnes se regroupant dans des parcs, sur les pelouses, dans des lieux publics, au soleil, tranquillement assis, tous les uns à côté des autres, c'est un appel du gouvernement à un confinement total...

Nous nous occupons de notre voisine, une dame, veuve de 91 ans. Elle a appris ce matin que les personnes qui montent faire le ménage et lui livrent ses courses n'ont plus le droit de travailler... Le niveau de stress est monté d'un sécrieux cran. Elle a le rhume, elle tousse... On passe la voir deux fois par jour. Je viens de descendre à la pharmacie et chez son médecin pour prendre des médicaments. A la pharmacie, toutes les employés ont un masque et il y a une limite au sol à ne pas franchir. Les gens sont invités à rentrer un par un après avoir indiqué s'ils avaient des symptômes. Une ambiance sombre...

Quant à l'impact sur l'économie, celui-là est gigantesque. Aucune crise au XX eme siècle n'a eu cette ampleur. 

On part pour une période qui laissera des traces...

 

 

DIRECT. Coronavirus en France : Macron au 20h ce lundi soir, vers un confinement total ?

 

 

DIRECT. Coronavirus en France : Macron au 20h ce lundi soir, vers un confinement total ?COVID-19. Un conseil de défense doit se tenir ce lundi midi à l'Elysée alors que la propagation du coronavirus s'accélère en France. Se dirige-t-on vers un confinement général, annoncé depuis plusieurs heures par de nombreuses rumeurs mais démenti jusque-là par l'exécutif ? On fait le point sur les dernières infos en direct.

Comment évolue la situation en France ?

Les messages alarmants se multiplient ces dernières heures. Ce lundi 16 mars, le directeur de la santé Jérôme Salomon a évoqué au micro de France Inter une situation qui "se détériore très vite" avec un nombre de cas "qui double tous les trois jours". Dimanche, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, avait avoué sur Franceinfo que l'épidémie allait toucher "probablement" la moitié des Français. Avec plus de 5400 cas recensés dimanche dans le bilan de Santé Publique France, la France est loin de la situation italienne mais l'évolution fait craindre une flambée des cas avec, pour conséquence, un engorgement des hôpitaux. Surtout, la courbe italienne reste proche. Le 7 mars dernier, l'Italie recensait un nombre similaire de cas : 5883. Ce total a depuis explosé pour atteindre 24 000 cas recensés dimanche 15 mars. Les spécialistes alertent en plus sur une sous-évaluation des cas avec sans doute des malades non identifiés, ayant peu ou pas de symptômes (porteurs sains) mais qui peuvent se révéler très contagieux pour leur entourage.

C'est dans ce contexte que Le Monde a pu se procurer dimanche des modélisations confidentielles, réalisées par le groupe de scientifiques qui conseillent l'Elysée. Celles-ci chiffrent en plusieurs centaines de milliers de morts les victimes du coronavirus en France si rien n'était fait. "En l'absence de toute mesure de prévention ou d'endiguement", l'épidémie de Covid-19 pourrait provoquer 300 000 à 500 000 morts. Attention cependant : aussi alarmistes soient-elles, ces modélisations sont purement théoriques et montrent surtout le potentiel destructeur du virus. "Ce scénario a été calculé en retenant les hypothèses de transmissibilité et de mortalité probables les plus élevées, et ce en l'absence des mesures radicales de prévention et d'éloignement social qui viennent d'être prises", précise le journal.

Quelles sont les dernières mesures en France ?

C'est une semaine très particulière qui s'ouvre en France ce lundi. Alors que des rumeurs insistantes sur le web et relayées par plusieurs articles de presse ce matin font état d'un possible confinement qui pourrait être dévoilé et activé en début de semaine par le gouvernement, de premières mesures sont mises en place ce lundi. Comme annoncé jeudi par Emmanuel Macron, ce lundi 16 mars marque la première journée de fermeture des crèches et établissements scolaires (écoles, collèges, lycées ou encore université), contraignant de nombreux parents à organiser la garde de leurs enfants. Samedi, le Premier Ministre Edouard Philippe y ajouté celle des commerces non essentiels (hors services publics, commerces alimentaires ou encore bureaux de tabac) dans le but de diminuer les interactions sociales et la propagation du virus. Dimanche, la ministre des transports Elisabeth Borne a dévoilé le plan de transport mis en place dès ce lundi 16 mars. Elle invite les Français à "limiter leurs déplacements" et annonce une offre de transports réduite dans les jours à venir sur les liaisons longue distance sans "arrêt brutal et complet". Ce lundi, on comptera 7 TGV sur 10 d'après les prévisions de la SNCF. Une offre qui va être peu à peu réduite pour arriver à 1 train sur 2 au cours de la semaine. Les liaisons aériennes vont être réduites. Les aéroports resteront ouverts malgré la fermeture de quelques terminaux à Paris. Jean-Baptiste Djebbari a précisé que le trafic des RER A et B sera normal ainsi que le bus et le tramway. 80% du trafic sera assuré dans le métro. 

Se dirige-t-on vers un confinement de la population en France ?

C'est la rumeur qui a circulé sur nombre de réseaux sociaux dimanche soir avec son lot d'infox, de fake news ou de chaînes caractéristiques de ce genre de situation anxiogène. Chacun a alors un proche, un ami, un proche d'un ami ou plus encore pour "légitimer" cet affolement : La France serait placée en confinement ces prochains jours. Cette rumeur a effectivement été relayée par plusieurs articles de presse ce dimanche soir, notamment dans les colonnes du JDD ou du Parisien ce lundi matin qui fait état de possibles réunions au plus haut sommet de l'Etat et de solutions drastiques pour parvenir à freiner la propagation du virus, les mesures annoncées ces derniers jours n'ayant pas convaincu les Français de limiter leurs déplacements ce week-end. Un conseil de défense doit se tenir à la mi-journée à l'Elysée. Entérinera-t-il des mesures de confinement et lesquelles : un couvre-feu, un confinement total dans certains territoires comme l'Ile de France ou le Grand Est ? Les questions sont nombreuses. Lundi matin, invitée de France Inter, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a évoqué à propos de ce potentiel décret tant évoqué dimanche soir une "fake news". Dans le même temps, des spécialistes de santé appellent les autorités à trancher rapidement et à instaurer un confinement proche de celui mis en place en Italie, notamment à Codogno. Ce lundi matin, Jérôme Salomon a justement évoqué la ville italienne, soulignant à l'antenne de France Inter : "Il y a un signe positif ce matin, en Italie, à Codogno (épicentre de l'épidémie italienne), ça marche".

Combien de morts du coronavirus en France ?

Le site Santé Publique France a publié dimanche soir un bilan actualisé de l'épidémie de coronavirus, recensant 127 morts, un bilan plus lourd que celui dévoilé par le ministre de la Santé lui-même Olivier Véran qui évoquait 120 morts en début de soirée, soit un bilan en hausse de 29 décès sur les 24 dernières heures. Depuis quelques jours, plusieurs médecins et épidémiologistes informent que les formes sévères du virus sont observées dans plusieurs classes d'âge à partir de 30 ans et parfois sur des patients ne présentant aucun problème de santé. C'est le cas du président de la région Grand Est, médecin urgentiste de profession à l'hôpital de Mulhouse qui tirait le signal d'alarme dimanche 15 mars au soir. "Vous savez, nous sommes dans l'œil du cyclone depuis le 1er mars", expliquait-il au Figaro "C'est là qu'on a vu arriver les choses. En dehors de l'Alsace, je crois que les Français ne mesurent pas encore ce que cette crise sanitaire veut dire. C'est terrible. Des jeunes qu'il faut intuber de toute urgence, des personnes âgées balayées en quelques heures, des équipes médicales qui arrivent à saturation complète après 15 jours de mobilisation, des gens en pleurs, des plans nationaux, la peur pour soi et pour ses proches... Quand on est dedans, les choses sont extrêmement compliquées".

Combien y a-t-il de cas de coronavirus en France ?

Communiqué dimanche soir par Olivier Véran sur France 2, le dernier bilan du coronavirus s'élève à 5400 cas, soit 900 cas de plus que la veille. Il serait exactement de 5423 cas selon Santé Publique France. À ce jour, 127 personnes sont décédées et 400 autres se trouvent toujours dans un état grave, notamment au sein des services de réanimation. Le ministre de la santé Olivier Véran a confirmé que la propagation du virus s'était accélérée sur le territoire. "On est ici dans un contexte de gravité certaine avec 400 personnes en réanimation. Nous sommes tous acteurs, la sortie que nous allons annuler, la soirée que nous n'allons pas faire, tout cela est déterminant pour protéger la santé des Français", a-t-il confié dimanche soir sur France 2.

Le nombre de cas de coronavirus dans le pays, communiqué chaque soir de la semaine par le directeur général de la Santé, de plus très incomplet. Alors qu'en Chine des tests de dépistage sont effectués systématiquement, dès les symptômes observés, ils ne sont pas automatiquement menés en France. "Le test est réalisé uniquement en cas de suspicion de la maladie, validée par le Samu et par un infectiologue référent", indique le gouvernement. De nombreux patients dont la santé n'est pas gravement atteinte sont souvent renvoyés chez eux après une simple consultation ou téléconsultation. Ce qui signifie qu'un nombre indéterminé de cas de coronavirus n'est pas comptabilisé dans les bilans officiels et que des patients pourraient véhiculer le virus sans le savoir.

 

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