Création de communautés

Un autre aspect positif de cette crise, c'est le projecteur qu'elle a posé sur le désir profond de créer des communautés visant la plus grande autonomie.

Des projets fleurissent, certains progressent, des gens se rencontrent.

C'est complexe et ça sera forcément long et ardu. Les Etats seront inévitablement réticents et on peut imaginer que toutes les restrictions possibles seront dressées. Ce qui sera beaucoup plus difficile au vu du nombre grandissant d'adeptes, ici, en France mais partout dans le monde. 

L'idée n'est pas nouvelle mais elle avait besoin d'un élan supplémentaire.

Camille Couteau

Hier, à 09:52 · tagAnnonces

L'ÉCOLE-VALLÉE

Bonjour, ci-dessous la description du projet pour lequel nous recherchons des partenaires, et une terre. Une terre la plus grande possible, idéalement une centaine d'hectares avec bois, sources, clairières et cours d'eau.

Nous voulons réunir progressivement le "casting" d'un projet d'habitat participatif en pleine nature, en France de préférence, si possible dans le sud-ouest, mais toute opportunité sera envisagée.

A long terme nous visons une autonomie maximale : alimentaire, énergétique, technologique et médicale, en réseau avec les autres écolieux du territoire sur lequel nous nous implanterons.

Il s'agit de former une communauté mais pas exactement de "vivre en communauté" comme on le faisait dans les années 70, les uns sur les autres, avec tous les risques d'implosion que cela implique. Au contraire nous voulons que chacun dispose de son propre logement : maison, cabanon ou habitat léger, avec si possible au moins un hectare par personne ou famille.

Nous voulons réunir avant tout des compétences :

  • éco-construction bois, maçonnerie, plomberie...
  • électro-mécanique, technologies, hydraulique, production énergétique, éolien, solaire, solutions techniques et maintenance / informatique?
  • maraîchage et arboriculture
  • apiculture
  • plantes médicinales et aromatiques
  • culture céréalière et minoterie
  • traction animale et petit élevage (oeuf, lait, fromages, laine, mais pas pour la viande)
  • administration, comptabilité, secrétariat
  • accueil de groupes, organisations de séjours, "hôtellerie" type cabanes dans les arbres, camping, organisation d'un festival? (musical? culturel? botanique? médicinal? autre?)

Selon la superficie et la nature des terres dont nous disposerons, la culture céréalière et la minoterie pourront être une activité uniquement vivrière, pour notre seule consommation, ou constituer une activité économique pour les référents. Idem pour les autres pratiques agricoles : maraîchage, plantes médicinales et aromatiques, miel, oeufs, laine. Ces productions pourront éventuellement constituer des activités rentables, tournées vers l'extérieur, ou seulement être échangées en petites quantités dans le réseau d'écolieux en cas de surplus vivriers.

La culture céréalière et la minoterie pourront éventuellement servir de base à une activité de boulangerie si la zone de notre implantation manque d'une boulangerie.

Pour réunir toutes ces compétences nous envisagons de construire ou rénover une vingtaine d'habitations, soit une vingtaine de lopins d'environ un hectare chacun, répartis sur notre petit territoire de façon à être relativement isolés les uns des autres. Tout dépendra bien-sûr de la topographie et de la superficie du terrain que nous trouverons.

Chaque cellule d'habitat peut être constituée d'un couple, d'une famille, d'un célibataire avec ou sans enfants, d'une fratrie ou toute autre cas de figure. Cela représente donc une vingtaine de "parts", correspondant à une vingtaine d'associés, soit probablement une petite cinquantaine d'habitants avec les conjoints, les enfants et les parents âgés.

Dans notre recherche d'associés nous privilégions ceux qui ont un savoir-faire, ou un projet professionnel en rapport direct avec la liste des compétences listées ci-dessus.

Il sera cependant possible de s'impliquer dans le projet en conservant un emploi à l'extérieur, ou une activité en télétravail, notamment dans le cas des personnes dont l'apport financier pourra être déterminant.

Pour que nul ne soit lésé, les personnes ne disposant d'aucune capacité d'investissement financier mais apportant leurs savoirs-faire pourront être associées à la propriété juridique du lieu, au fil du temps (et des efforts) qu'elles auront investi dans le projet commun. Ainsi chacun pourra quitter le projet, le cas échéant, en revendant ses parts à un nouvel entrant.

La forme juridique envisagée est la SCI (Société Civile Immobilière) mais toute autre forme juridique pourra être préférée, notamment coopérative.

École-Vallée signifie que nous pensons ce territoire comme un lieu d'apprentissage intégral, une école de tous les âges. On dit en Afrique qu'il faut tout un village pour élever un enfant. Proches des méthodes Freinet et Montessori, fort des expériences de Fernand Deligny, nous sommes inspirés par la philosophie de l'école Sudbury, selon laquelle les apprentissages peuvent se faire de façon non conventionnelle, librement, au gré des besoins et des projets réalisés.

Ceci ne nous empêchera pas de concevoir, pour les adultes et les adolescents, des filières de formations professionnelles plus classiques, dans tous nos domaines de compétences, notamment agricoles, pour obtenir un agrément en tant que centre de formation.

Car l'idée est de présenter le projet à la mairie et aux autres institution et collectivités locales (département, région, Safer, etc.) en tant que projet économique, générateur d'emplois. C'est ainsi que nous pourrons les convaincre de nous soutenir et de nous accorder, notamment, les permis de construire nécessaires.

Dans certaines zones rurales désertifiées, les mairies sont en recherche de "porteurs de projets" susceptibles de revivifier, économiquement et culturellement, le territoire. C'est en se présentant sous ce jour là que nous obtiendrons un soutien institutionnel plutôt que des bâtons dans les roues.

Dans cette perspective, le mot clef sera "création d'emplois" (même s'il s'agit des nôtres) et l'une de "activités économiques" que nous mettrons en avant sera l'accueil de stages d'apprentissages et de séjours santé, yoga, herboristerie médicinales, etc.

Des permis de construire peuvent notamment être accordés selon que le projet est estampillé "accueil à la ferme" et "terrain de loisirs". Certaines activités agricoles ouvrent également droit à permis de construire.

Actuellement des projets de Center-Parc et autres Huttopia obtiennent des agréments parce qu'ils s'insèrent dans le cadre du "développement économique" des territoires ruraux. Nous pouvons également jouer, plus modestement, cette carte là. Sachant que les cabanons que nous construirons pourront aussi bien accueillir des stagiaires et autres vacanciers qu'être habités par nous-mêmes.

Bien-sur nous mettrons en avant le caractère écologique de nos constructions et notre intention de nous intégrer le plus subtilement possible dans l'écosystème : phytoépuration, toilettes sèches, énergies renouvelables, etc. L'idée est de devenir un site exemplaire qui pourra être visité notamment par les scolaires.

A long terme nous espérons accroître progressivement notre autonomie (tissage, chaudronnerie, fabrication d'outils...) jusqu'à être un jour capables de vivre sans argent, que le système marchand se soit d'ici là effondré ou non."

 

blog

Ajouter un commentaire