Ecriture de la trilogie

Bon...J'avais laissé de côté l'écriture de ma trilogie...


Tome 1 : "Les héros sont tous morts" est publié.

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Tome 2 : "Tous, sauf elle". Il est fini mais je ne l'ai pas envoyé à l'éditrice. Je voulais être certain de pouvoir finir le tome 3.

Tome 3... "Il faudra beaucoup d'amour"

Plus j'étudie les effets de cette crise sanitaire, plus je me dis qu'il faut que je m'y remette. Alors, depuis, quatre jours, j'ai recommencé la lecture du tome 2. J'ai besoin de prendre des notes avant de me remettre au travail. J'en suis à plus de soixante personnages...Et donc, je viens de tomber sur ce passage...Ecrit l'année dernière...Je précise qu'il ne s'agit pas ici d'un vrai sous-marin mais d'un shelter militaire que le héros a enfoui sous terre...Un lieu de survie ultime.



" « C’était un petit appartement au départ, avait expliqué Théo, une chambre, un coin cuisine, un coin douche et toilettes et une mezzanine. Et j’en ai fait un dépôt pour les réserves alimentaires et diverses choses. J’ai ajouté une porte pour y accéder depuis la maison principale sans avoir besoin de sortir. Toutes les ouvertures sont inviolables, en dehors d’un pain de dynamite. »
La porte extérieure en bois était effectivement doublée par une épaisse tôle et une barre en acier venait la bloquer horizontalement depuis l’intérieur comme à l’entrée d’un château fort. Les deux petites fenêtres étaient condamnées par des barreaux épais.
« Je me sers de ces réserves occasionnellement et je les remplace aussitôt consommées. L’idée est d’avoir de quoi tenir deux ans, trois au maximum si je rationne dès le début. Tout dépendra de la nouvelle qui déclenchera la fin de l'approvisionnement. Provisoire, durable ou définitif. »
Des étagères couvertes de bocaux en verre avec le couvercle à pression et le caoutchouc rouge. Elle songea aux pots de confiture de sa grand-mère quand elle était enfant. Des étiquettes aux feutres collées sur chaque récipient. Des boîtes de conserve méticuleusement classées par dates. Elle remarqua également des bidons d’eau de Javel.
« Pour l’hygiène en cas de pandémie, expliqua Théo. Dans cette caisse, ce sont des masques pour le visage, modèle en bec de canard, les FFP2, capables de protéger des virus les plus actifs. Une épidémie de grippe aviaire par exemple. Souviens-toi du H5N1. Et imagine ça dans un contexte de rupture de soins au niveau national. C’est plusieurs milliers de morts par jour. J’ai un stock assez important de médicaments mais la sécurité la plus efficace, c’est l’absence de contacts humains. Donc, il faut pouvoir tenir longtemps sans aucune aide. Les pastilles de chlore et les systèmes de filtration de l’eau sont là pour ça. Même l’eau de la montagne peut être contaminée.
–Tenir ici pendant un an, pour moi, ça ne poserait aucun problème. Dans le sous-marin, ça serait beaucoup plus difficile.
–Pour moi aussi, Laure, et j’espère que ça n’arrivera jamais. Mais si ça doit survenir, ceux qui n’auront rien anticipé seront condamnés. Pas moi.
–J’ai bien compris ta pensée, Théo, et j’y adhère totalement.
–Je suis convaincu également que si tout le monde s’engageait de la même façon, on éviterait bien des drames. C’est toujours l’histoire du Titanic, en fait. C’est la panique qui a causé autant de morts, pas l’accident en lui-même. »




Elle avait longuement réfléchi au problème et ce matin encore, le trouble était toujours là. Les pensées sombres d’un chaos contribuaient-elles à nourrir son émergence, comme un empoisonnement pernicieux qui conduirait l’individu à déclencher inconsciemment ce qu’il suspecte ou cette volonté d’anticipation permettait elle de se protéger efficacement des effets de ce possible chaos ? Elle n’avait pas de réponse mais elle trouvait dommageable que l’énergie dépensée ne soit pas dirigée plutôt vers l’arrêt du désastre ou son évitement.
Si le commandant du Titanic n’avait pas été aussi persuadé des qualités exceptionnelles de son navire, l’accident n’aurait peut-être pas eu lieu. Si la surveillance avait été plus sérieuse. Si les humains responsables n’avaient pas délégué leur pouvoir à la technologie. Si la conduite du navire avait été plus prudente. Si la prétention humaine n’avait pas été si aveuglante. Si le nombre de canots de sauvetage avait été suffisant... Si l’inconscience n’avait pas été aussi totale.
L’humanité voguait désormais à bord d’un navire terriblement fragile et tout le monde restait persuadé que le pilotage était aux mains de personnes expérimentées. Alors que personne n’aurait pu dire clairement qui tenait la barre. On était plutôt en présence d’un jeu de chaises musicales et chaque nouveau capitaine se satisfaisait surtout d'inscrire son nom dans l’historique de bord. Sans jamais vraiment connaître la destination finale. Ni même s'en soucier."

 

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