Fascias et massage

Quand on connaît l'existence des fascias, on ne pratique plus le massage de la même façon : la pleine conscience en est encore renforcée dès lors que l'existence de ces réseaux de tissus est reconnue et que leur "proximité" est évidente. Même les fascias profonds sont atteints par le massage.

Une à deux fois par semaine, nous pratiquons le massage et c'est impressionnant les ressentis qui se sont affinés avec le temps. 

On a réalisé il y a quelques temps que le massage des orteils ou de la plante des pieds ou le massage des aisselles ne provoquait absolument plus de réflexes "défensifs" suite à une sensation de chatouillis comme cela arrivait dans les premiers temps.

Il y a des zones de notre propre corps qui ne sont pas "habituées" aux contacts. Elles ont besoin d'être "parcourues" longuement pour pouvoir bénéficier enfin des bienfaits du massage. On peut imaginer des fascias qui s'adouccissent, découvrent le plaisir des contacts, s'abandonnent et se réjouissent.

Il est évident, en tout cas, que le massage a un effet bien plus puissant que celui attribué par le "grand public". 

Il ne s'agit pas d'un massage érotique occasionnel ou d'un massage thérapeutique chez un professionnel mais bien d'un massage hebdomadaire, de plus d'une heure, intégral, et sans autre intention que l'attention accordée à la vie en l'autre et en soi.

Quant aux effets bénéfiques du yoga sur ces fascias, comme sur tout le reste, ils sont évidents.

 

Fascias (fasciathérapie et fasciapulsologie) - Les thérapies des fascias

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Sommaire

Les gens qui travaillent avec les fascias disent que, sans ceux-ci, notre corps ne serait qu'un amas informe de chair et d'os. Les fascias sont de minces membranes fibreuses et malléables qui enveloppent toutes les structures du corps (muscles et groupes musculaires, os, artères, organes, glandes, etc.). Ils forment un réseau qui supporte et relie toutes ces structures - comme un filet bien ajusté. D'où l'appellation qu'on leur donne parfois de « deuxième squelette », ou encore de « structure subtile ». De plus, les fascias sont innervés et, grâce aux fibres tubulaires qui les composent, ils servent aussi de voie de circulation au liquide lymphatique. Ils l’acheminent aux vaisseaux lymphatiques, puis aux ganglions.

Même si le fait n'est pas encore de notoriété publique, les fascias joueraient un rôle non négligeable dans l'équilibre physiologique et, par conséquent, dans le bien-être psychique. Or, comme tous les tissus vivants, ils peuvent être blessés ou malades. Quelques approches thérapeutiques manuelles ont donc été conçues expressément pour les soigner et les entretenir. Les plus connues sont le Rolfing et le Hellerwork ainsi que la fasciathérapie et la fasciapulsologie. C’est de ces deux approches dont il sera plus particulièrement question dans cette fiche.

Note. Le relâchement myofascial (myofascial release ou trigger point release), qui n'est pas une approche complète, mais une technique conçue dans le cadre de l'ostéopathie, est maintenant pratiqué par divers intervenants, dont les massothérapeutes. Il vise surtout à dégager certaines contractions à partir de points de tension très localisés appelées « points gâchettes ».

Fasciathérapie et fasciapulsologie : des approches extrêmement douces

Tandis que le Rolfing et le Hellerwork sont des approches assez vigoureuses où le praticien manipule énergiquement les fascias profonds, on peut affirmer que la fasciathérapie et la fasciapulsologie font partie de la catégorie des « techniques douces ». La première a été conçue par Danis Bois, et la seconde par Christian Carini. Malheureusement, les deux hommes, kinésithérapeutes de formation, réclament chacun la paternité de la découverte, qui se serait faite vers 1980. Comme il n'est pas question ici de trancher le débat, et que les deux approches se ressemblent beaucoup sur le fond, nous parlons dans cette fiche DES thérapies des fascias.

Les thérapies des fascias sont des thérapies manuelles qui s’adressent à la personne dans sa totalité - physique et psychique - et sollicitent les forces d’autorégulation de l’organisme. Les thérapeutes posent les mains sur le corps du sujet et se mettent « à l'écoute » du mouvement naturel des fascias - mouvement extrêmement subtil que l'on peut comparer à une respiration. À partir de l'information perçue par les fascias superficiels, ils pourront évaluer la vitalité des tissus et les blocages qui s'y logent. En raison de la structure en réseau des fascias, ce toucher très sensible est réputé pouvoir déceler des traumatismes partout dans le système fascial, jusque dans les zones que les doigts ne peuvent atteindre.

L'intervention des thérapeutes est aussi délicate que leur mode de diagnostic : avec de très légères pressions, ils cherchent simplement à rétablir le mouvement naturel des fascias, ce qui permettrait de réactiver les forces d'autoguérison. Dans le réseau des fascias, une crispation dans la région du coeur, par exemple, peut créer des douleurs dorsales ou des troubles digestifs. Pour une solution durable à une douleur, même ponctuelle, il est donc nécessaire de rétablir l'équilibre du corps dans son entier. Selon les praticiens, l'écoute et l'étude de cette vie dans le corps offrent un accès aux causes profondes de la maladie et une nouvelle définition de la santé globale.

Originaires de France, les thérapies des fascias sont également bien implantées au Québec.

Les fascias : des tissus méconnus

La biologie ne s'intéresse aux fascias que depuis peu de temps. Officiellement, les premières descriptions anatomiques auraient eu lieu dans les années 1930, en France. Toutefois, on reconnaît généralement à la biochimiste américaine Ida Rolf d'avoir été, vers la même époque, la première à étudier leurs propriétés, dont leur aspect « plastique » (qui peut garder des empreintes). Cette recherche l'a d'ailleurs menée à mettre au point le Rolfing.

Les fascias, ainsi que les tendons et les ligaments, font partie de ce qu'on appelle globalement les tissus conjonctifs. Ceux-ci sont constitués en grande partie de collagène, une protéine complexe qui, à l'état sain, possède une consistance gélatineuse. Les fascias qui se retrouvent directement sous la peau sont dits « superficiels ». Lorsqu'ils sont sains, ceux-ci sont lâches et la peau peut y glisser aisément, sauf à certains endroits comme les paumes et les voûtes plantaires. On rencontre ensuite les fascias moyens et profonds, plus denses et coriaces; le diaphragme, par exemple, est un fascia.

Mentionnons aussi que chaque fascia, ou plutôt chaque « portion » de fascia porte un nom spécifique et que, dans certains cas, la biologie préfère le terme aponévrose. Quant au terme « myofascial », surtout utilisé en anglais, il englobe l'ensemble fascia/muscle.

Les fascias : des tissus qui peuvent souffrir

Les fascias peuvent parfois être atteints de troubles aigus comme la fasciite nécrosante (infection à bactérie mangeuse de chair) ou, dans un registre moins grave, la douloureuse fasciite plantaire. Cependant, les problèmes sont généralement plutôt d'ordre chronique. Il s'agit de crispations et de durcissements ou, quand les fascias perdent leur viscosité, « d'adhérences ». Dans ce cas, les différents muscles ou parties de muscles n'arrivent plus à glisser aisément les uns sur les autres (une adhérence ressemble à une cicatrice, elle aussi faite de tissu conjonctif). Ces problèmes surgissent à la suite de stress, de mauvaises habitudes posturales, de traumatismes (physiques ou psychologiques) ou encore du vieillissement.

Des fascias qui ont perdu leurs propriétés peuvent engendrer divers problèmes comme de la douleur, des spasmes ou des tensions musculaires chroniques, une perturbation du métabolisme du muscle, une gêne articulaire, une mauvaise circulation de la lymphe, ou encore un déséquilibre dans les alignements corporels. Ces problèmes peuvent alors entraîner d’autres conséquences, comme des troubles digestifs, des névralgies, des difficultés respiratoires ou une fatigue générale.

Selon Philip E. Greenman, professeur d'ostéopathie à l’Université du Michigan, un petit changement dans le myofascia peut causer un important stress physiologique dans le corps. Ainsi, une restriction dans une articulation d’une jambe peut faire que la marche exige 40 % plus d'énergie; et si deux articulations sont contraintes dans la même jambe, l'effort peut aller jusqu'à 300 %1.

https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=therapies_fascias_th

 

 

 

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