L'air pur de la campagne

C'est effrayant de voir à quel point l'activité humaine porte atteinte à l'environnement et le souhait des populations urbaines de quitter un environnement pollué pour aller s'installer dans des contrées rurales et un environnement préservé, c'est du passé et une illusion dans certaines régions agricoles. On passe juste d'une pollution à une autre. Il reste le choix de la maladie à venir au final...Ouais, super...

Il va falloir envisager de prendre encore un peu plus d'altitude et de trouver un coin dans lequel il n'y aura ni pollution industrielle, ni pollution agricole. 

Bon, alors, voyons la carte de France...

Le fin fond de la Lozère, les plateaux du Massif Central, le Mercantour, le Queyras, les Pyrénées, l'Aveyron... J'ai l'impression de voir se réduire inéluctablement les zones de survie... Je parle de zones de survie puisque, ailleurs, il est impossible de présager des atteintes environnementales sur l'espérance de vie. 

 

 

 

Un agriculteur répand des pesticides sur son champ, le 9 mai 2016 à Fromelles, près de Lille ( AFP/Archives / DENIS CHARLET )

Un agriculteur répand des pesticides sur son champ, le 9 mai 2016 à Fromelles, près de Lille ( AFP/Archives / DENIS CHARLET )

Le risque de maladie de Parkinson lié aux pesticides ne se limiterait pas aux seuls agriculteurs, mais toucherait aussi la population des régions les plus agricoles, et notamment les plus viticoles, exposées à ces substances, selon une étude publiée mardi.

Une augmentation de la maladie de Parkinson dans la population générale habitant les cantons français les plus agricoles, notamment viticoles, a en effet été relevée dans une étude épidémiologique nationale.

Cette augmentation est observée "y compris après exclusion des agriculteurs", souligne l'éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dédié à la maladie de Parkinson paru la veille de la journée mondiale consacrée à cette pathologie neurodégénérative.

Une explication possible serait que l'utilisation importante des pesticides s'accompagnerait d'une exposition des riverains à ces substances phytosanitaires. Le terme de pesticides regroupe trois catégories de produits: les insecticides, les fongicides et les herbicides.

"90%" des pesticides "sont dédiés à l'usage agricole, avec un risque plus élevé de maladie de Parkinson de l'ordre de 10% chez les agriculteurs", souligne la neurologue Marie Vidailhet dans l'éditorial de ce numéro du BEH édité par l'agence sanitaire Santé publique France.

Si le rôle de l'exposition non-professionnelle aux pesticides était confirmé dans la maladie de Parkinson, "le nombre de cas de Parkinson attribuable aux pesticides pourrait être plus élevé que si seule l'exposition professionnelle était impliquée", selon les auteurs de l'étude.

"L'association la plus forte a été observée pour les cantons avec les proportions de terres agricoles dédiées à la viticulture les plus élevées, avec une incidence de la maladie plus élevée de 10% par rapport aux cantons sans viticulture", notent-ils d'après des analyses effectuées à partir de 69.000 cas survenus en métropole sur la période 2010-2012.

Cette association est retrouvée chez les hommes et les femmes, alors que "les hommes sont plus impliqués dans l'épandage de pesticides", relèvent Sofiane Kab et Alexis Elbaz (Inserm/Santé publique France) avec leurs collègues co-auteurs de l'étude.

L'incidence (nouveaux cas) de la maladie augmentait progressivement avec l'augmentation de la proportion de surfaces agricoles utilisées, selon l'étude.

"Ces résultats justifient la surveillance de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et la poursuite d'études sur le rôle de l'exposition non professionnelle aux pesticides en population générale", souligne pour sa part la neurologue. "Ils plaident également en faveur de la réduction de l'exposition aux pesticides des agriculteurs et des riverains des cultures, notamment viticoles", ajoute-t-elle.

La viticulture compte parmi les cultures les plus utilisatrices de pesticides. En France, en 2000, la viticulture représentait 3% de la surface agricole utile (Sau) et consommait 20% des tonnages des pesticides, essentiellement en raison d'un usage important de fongicides et d'insecticides.

Les agriculteurs représentent environ 5% de la population.

 

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