L'image intérieure

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Je faisais du rangement de papiers administratifs et je suis tombé sur deux documents très anciens.

Une première photographie de mon dossier scolaire de lycée. J'avais 16 ans. 

Puis une deuxième sur laquelle j'ai 21 ans. Je venais de décrocher mon BAFA, perfectionnement montagne "premier de cordée".

Ce qui est étrange, c'est que l'image intérieure que j'ai de moi est celle de ces photographies de jeunesse. Lorsque quelqu'un me parle, c'est le jeune adulte qui écoute et non celui à qui cette personne s'adresse. Et je dois voir mon reflet dans un miroir ou une vitrine pour réaliser qu'il s'est passé quelque chose qui m'a échappé. 

Les saisons sont passées. Et je porte leurs marques comme le fait le tronc d'un arbre. Qu'est-ce qui en moi est resté identique, figé, stable, constant ? D'où vient cette perception étrange d'un individu sur qui le Temps n'a pas d'emprise intérieure alors que son organisme en porte les stigmates ? 

Est-ce qu'il s'agit d'un déni ? 

Non. Je sais où j'en suis et mon corps me le rappelle régulièrement.

Est-ce qu'il s'agit d'un dédoublement de la personnalité, une déviance d'ordre psychiatrique, une sorte de "schizophrénie douce"..."?

Non. Car il ne s'agit que de l'image et aucunement d'une façon de vivre qui ne serait qu'une immaturité chronique. Je sais où j'en suis intérieurement, sur un plan existentiel et c'est loin de celui que j'étais à cette époque-là.

C'est juste l'image de moi qui n'est pas à jour. 

Quelle explication en donner ? 

Il me semble que je suis resté celui qui aimait la vie. Juste ça. Et que cette euphorie existentielle, physique et intellectuelle, elle est toujours là. 

Je n'ai pas "vieilli" ; j'ai juste "grandi". 

Je vais donc laisser en place l'absence de "mise à jour". Je n'ai rien d'autre à faire que de bénir le bonheur d'être là. 

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L'été dernier là-haut.1545588145-p8140054.jpg

 

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