L'observation (spiritualité)

KUNDALINI

"Tout est dans votre regard. Soit vous décidez de vous flageller pour vos imperfections, soit vous décidez de vous honorer pour la qualité de l’observation du pas que vous venez de faire. Même si vous marchez de travers. L’essentiel, c’est l’observation. La capacité à s’extraire de l’acte lui-même pour observer celle que vous êtes dans l’exécution de cet acte. L’état désastreux d’une bonne partie de l’humanité s’explique essentiellement par l’insignifiance spirituelle des individus. Les gens se réjouissent  de voir le monde ou se plaignent de son état et ils ne regardent rien en eux. Ou quand ils se regardent enfin, c’est avec mépris, colère, mésestime, désamour ou égoïsme, vanité, suffisance, arrogance, prétention ou mensonges glorifiants, une alternance considérablement néfaste qui les enferme. La plupart du temps, ils ne se voient même qu’à travers le regard déformé des autres. Et ces multiples déformations, d’une rencontre à l’autre, accentuent encore l’errance. Car de se croire jugés, on finit immanquablement par juger les autres et dès lors, les relations ne sont plus que des conflits déguisés, des peurs et des interrogations, des doutes et des interprétations multiples, infinies, contradictoires, envahissantes ou alors, c’est l’inverse qui se produit et les gens finissent par se reconnaître identiques et même parfois par s’aimer. Ce qui revient à dire d’ailleurs qu’ils ne s’aiment pas, ils aiment le fait de pouvoir s’aimer davantage puisque quelqu’un les aime. Je pense que la plupart des amitiés et même la plupart des amours ne sont que des baumes étalés sur des souffrances intérieures. Mais l’amour n’est pas un médicament et c’est même de le croire qui finit par rendre les gens malades.»

 

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