Marinaleda : démocratie directe. (politique)

Casares-Andalusia

UNE VILLE RENOUE AVEC LA DÉMOCRATIE DIRECTE. RÉSULTATS : 0 CHÔMAGE, 0 VIOLENCE… ET 0 MISÈRE !!!

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A Marinaleda (Espagne), les jeunes qui veulent construire une maison peuvent même bénéficier gratuitement des matériaux, d’un architecte et de maçons !

Quand on pense aux utopies, on pense souvent à des expériences ratées par le passé. A tort ! Car il existe aussi des tentatives contemporaines qui présentent toutes les caractéristiques du succès ! La preuve à Marinadela, en Espagne.

Crédit photo : inconnu

Grâce à une approche nouvelle de l’économie et à un retour aux fondamentaux de la démocratie, cette ville andalouse de 2 778 âmes ne connaît ni chômage, ni police, ni délinquance. Et les salaires y sont bien plus élevés qu’ailleurs !

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Pour comprendre le succès de cette commune à part, il faut remonter quelques années en arrière. Marinaleda doit en grande partie son destin à un homme : Juan Manuel Sánchez Gordillo, élu maire en 1979 et régulièrement réélu depuis.

Crédit photo : Wikipedia

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Ce militant, convaincu depuis toujours que le capitalisme n’est pas une fatalité, a tout d’abord mené le combat contre le plus grand propriétaire terrien de la région : le duc de l’infantado. Cette lutte, marquée par des années de grèves et d’occupations de fermes, a fini par porter ses fruits : le village a pu récupérer des terres, améliorer leur irrigation et créer une grande coopérative impliquant tous les travailleurs de Marinaleda.  Son activité la production et le conditionnement des olives et du blé.

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A Marinaleda, toutes les décisions du village sont soumises à la démocratie directe (la véritable démocratie). Autrement dit, pour être adoptées, chacune d’entre elles doit faire l’unanimité au sein de la commune. Qu’il s’agisse d’impôts, d’équipements, d’emploi… Du coup, des centaines d’assemblées sont organisées chaque année.

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Même les salaires ont été approuvés par les citoyens : 47 euros pour une journée de six heures au champ (et pour une journée de huit heures à la conserverie). Ce qui fait que les habitants sont plutôt mieux payés qu’ailleurs : en Andalousie, le salaire journalier se situe entre 30 et 35 euros seulement.

De plus, la location d’une maison ne coûte que 15 euros/ mois, la garderie, 12 euros/mois/enfant (cantine comprise) et l’accès aux équipements publics est gratuit (sauf la piscine). Bref, à Marinaleda, personne ne roule sur l’or (même pas le maire qui n’est pas payé pour remplir ses fonctions), mais personne ne manque de rien !

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La plupart des habitants travaillant pour la coopérative, le chômage est quasi-inexistant. Si l’on ajoute à cela le temps que chacun passe à s’investir dans la vie de la cité, il ne reste plus guère de créneaux horaires à consacrer aux incivilités… Résultat : Marinaleda est l’une des villes les plus sûres du pays. Elle peut même se passer de police locale !

Des terres, du travail, du logement, de la sécurité, une démocratie vivante : Marinaleda a tout pour jouer un rôle de modèle. Son maire, Juan Manuel Sánchez Gordillo :

“Qu’on ne vienne pas me dire que notre expérience n’est pas transposable : n’importe quelle ville peut faire la même chose si elle le souhaite”

 

Pour lui, pas de doute, ce qui est normal, c’est ce qui se passe chez lui. Ce n’est pas la misère des autres :

“Les gens sont surpris lorsqu’ils voient que, ici, il n’y a presque pas de chômeurs et que tout le monde a sa propre maison. Mais c’est pourtant ça qui est normal. Ce qui n’a pas de sens, c’est ce qui se fait ailleurs. “

Les mauvaises langues diront que Marinaleda ne pourrait pas s’en sortir sans les aides de l’Etat et de la région. C’est peut-être vrai. Mais le fait qu’elle semble s’en sortir beaucoup mieux que les autres (avec légèrement moins d’aides) pourrait, a minima, interpeller, non ?

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Quoi qu’il en soit, le modèle a l’air parti pour durer. Les enfants des habitants qui veulent rester au village et y construire leur maison peuvent même bénéficier gratuitement d’un architecte, de l’accompagnement de maçons et des matériaux nécessaires. Seules conditions : mettre la main à la pâte avec l’aide des voisins (qui ne se font pas prier) et s’acquitter ensuite des quinze euros par mois !

Ceux qui veulent en savoir plus peuvent jeter un œil à ce reportage de France 2 :

On dirait bien que Marinaleda baigne dans un très bon esprit. Normal : son destin est entre les mains de chacun des habitants ! Un exemple à faire connaître.

Source : +Positiver

Image à la Une : La ville de Marinaleda

 

Le 04/12/15 by Francky

 

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