Réchauffement climatique en Corse

Le changement climatique a-t-il déjà commencé en Corse ?

L'augmentation des températures provoque de plus en plus de périodes de sécheresse dévastatrices. Faut-il s’en inquiéter ? La réponse est oui. Tout le monde doit en prendre conscience, au-delà des frontières de notre île

Corse-Matin

« Il y a urgence. » C’est la conclusion des recherches menées en Corse par les deux hydrobiologistes Antoine Orsini et Christophe Mori, respectivement président du conseil scientifique du PNRC et président du conseil scientifique régional du patrimoine naturel de la Corse, sur le changement climatique.

Comme ces deux spécialistes, Patrick Rebillout, chef du centre météorologique régional Corse, pour Météo France, à Ajaccio partage une certaine inquiétude. Loin de se vouloir pessimistes, le trio se dit réaliste.

Comme ici à Corte, la sécheresse des cours d’eau provoque la stagnation des eaux restantes, entraînant la dégradation de tout un écosystème. Photo Jeannot Filippi

« Il faut arrêter de parler de vigilance, appuie Antoine Orsini. On est vigilant dans un appartement pour empêcher un bébé de boire de l’eau de javel. Lorsqu’il l’a déjà bue, il faut l’emmener à l’hôpital, sinon il meurt. » 

Pour les deux scientifi ques : « A la question, est-ce que les épisodes de sécheresse et de crues que l’on vit en Corse sont conjoncturels ? Nous sommes obligés de répondre : non, c’est structurel. Le changement climatique est là, on y est. » 

Et le phénomène prend de l’ampleur. Pour étayer leurs dires, les trois experts s’appuient sur de nombreux relevés.

Le climat de Tunis en Corse d’ici 2050

D’une part, l’évolution des températures de l’air.

De l’autre, celles de l’eau. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la montagne souffre d’avantage du réchauffement que le littoral et la plaine.

« Nous avons analysé des relevés de températures réalisés entre 1950 et 2016, développent les maîtres de conférences. Ajaccio augmente en moyenne de 0,5 C° tous les 20 ans. Corte a vu sa température s’élever en moyenne de 1,1 C° tous les 20 ans. Et la ville se trouve à une altitude moyenne de 500 mètres. »

 

Depuis des années, Antoine Orsini, le président du conseil scientifique du PNRC, tente de sensibiliser public et personnel politique aux risques liés au changement climatique. Photo Jeannot Filippi

Par ailleurs, le nombre de jours chauds – avec plus de 30C° à l’ombre – augmente chaque année. 
 

« Ajaccio compte cinq jours chauds de plus chaque année. En 2050, nous aurons le climat de Tunis »

Car là est le paradoxe : la période de sécheresse ne cesse de s’étendre, six mois contre les deux auxquels tout le monde était habitué.

100 C’est le nombre d’années nécessaire pour faire disparaître 90% des gaz à effet de serre à condition de stopper immédiatement et totalement toute production. Pour les 10% restant, il faut competr environ 1000 ans. Si l’on arrête la production, Patrick Rebillout estime qu’il faudra 100 à 200 ans pour que la totalité des gaz à effet de serre puisse se résorber.

Et si les volumes d’eau tombés restent les mêmes, ils n’hydratent plus la terre comme par le passé pour plusieurs raisons.

D’abord à cause de la chaleur : « Plus il fait chaud, plus les arbres évaporent d’eau, détaille Christophe Mori. Ce phénomène s’appelle l’évapotranspiration. En résumé : la plante évapore – transpire – plus d’eau que ce qui est stocké dans le sol. »

Record : 27C° dans l’eau du lac de Ninu

A cela s’ajoute un autre phénomène : le débit et la température de l’eau.

« Plus le débit baisse, plus la température augmente. Ce phénomène entraîne une baisse de la qualité de l’eau au niveau physico-chimique et bactériologique. Au lac de Ninu, en 2015, nous avons enregistré un pic de la température de l’eau à 27,1 C° ! »

“La terre n’a pas connu un tel climat depuis 3 millions d’années”  

L’impact est évident sur la biodiversité. Avec la baisse d’oxygène et les modifications de la qualité de l’eau, de nombreuses espèces d’invertébrés meurent ou remontent vers les sommets en quête de fraîcheur.

Les anguilles – qui vivent dans les eaux chaudes – remontent de plus en plus les cours d’eau. Ces deux phénomènes empêchent le développement des alevins et entraînent la disparition des truites.

Et si par chance, certains arrivent à survivre, les crues qui suivent la sécheresse – surtout si elles sont répétitives et espacées de moins de deux mois – détruisent la faune qui se maintient.

De plus en plus violentes et sur des périodes de plus en plus courtes, les précipitations anormales observées ces dernières années emportent leur lot de conséquences: inondations, destructions de bâtiments, de routes, de ponts.

Patrick Rebillout, chef du centre météorologique régional Corse, pour Météo France.

Sécheresse, pénurie de fourrage pour les animaux, canicule, disparition des écosystèmes, moustiques et maladies (dengue, Zika, chikungunya...), insectes tropicaux, maladies des plantes: même le corail de Scandola serait aujourd’hui en train de disparaître. 
 

« Ce que nous vivons n’est pas une année exceptionnelle, c’est tous les ans, insiste Patrick Rebillout. Cette année encore, nous avons de la chance : les barrages sont pleins. 
 

Mais les ressources souterraines sont vides. Et paradoxalement, on consomme plus d’eau.Avec les données que nous avons, dans les 4, 5 ans à venir, il faudra donner des bouteilles d’eau aux gens pour qu’ils puissent boire. On en est là. 

Mais curieusement, personne ne semble réellement croire au changement climatique. Pourtant, les relevés sont formels : il pleut en deux jours la quantité habituelle d’un mois. »

L’ingénieur de Météo France ajoute : « Depuis 1976, il n’y a pas eu une année en dessous de la moyenne de température du XXe siècle. A l’échelle de la planète, on observe que la couverture neigeuse de l’hémisphère nord perd l’équivalent de la taille de la France chaque année. Actuellement, nous avons un taux de concentration de CO2 de 400 ppm (partie par million, ndlr), au maximum des ères interglaciaires, on ne dépassait jamais les 280 ppm. 
 

65C’est le nombre de jours consécutifs pendant lesquels dureront les vagues de chaleur.

C’est simple : il n’a jamais fait un tel climat depuis 3 millions d’années. L’humanité n’a jamais connu ça. Le pire c’est qu’on rejette toujours autant de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et que ça va continuer à se réchauffer. »

Plus 8C° en Corse dans le pire des scenarii

Selon les trois spécialistes, la Méditerranée est particulièrement sensible au changement climatique. Une hausse de 4 à 5 C° sur la planète correspond à + 7 voire 8 C° en Corse.

Avec, parmi les nombreuses conséquences, la réduction progressive de la couche neigeuse, jusqu’à sa disparition aux alentours de 2100. Agriculture, isolation thermique, moyens de captages d’eau...

+2°C C’est l’augmentation de la température de l’eau chaque fois que celle de l’air croît de 1°C.

Ces problématiques devraient déjà être sérieusement étudiées pour faire face aux les changements à venir, qui s’annoncent brutaux.

« Plusieurs scenarii sont envisagés, détaille Patrick Rebillout. Mais même si l’on suit le scénario le plus vertueux, on aura des précipitations intenses comme celles d’octobre dernier. 
 

 

Prise il y a quelques jours, cette photo montre que les célèbres pozzini du lac du Ninu sont asséchés. Une situation devient inquiétante alors que les fortes chaleurs ne font que commencer... Photo X.Grimaldi

Pour rester sous les 2C° au niveau mondial, il ne faut absolument pas dépasser les 790 milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère. Actuellement, on en émet 10 milliards par an. A ce rythmelà, dans 25 ans on va dépasser les 2C°. En Corse, ce sera bien plus. » 

Aujourd’hui, ce changement est là, et, selon les scientifiques, ne peut plus être arrêté.

« Il faut gérer l’inévitable. Qu’est-ce qu’on attend pour mettre en place du triple vitrage, axer sur de l’isolement local comme du tissu, du liège ? », interroge Christophe Mori.

« Aujourd’hui, les scientifiques prêchent dans le désert, au sens figuré, termine Antoine Orsini. Bientôt, ils y prêcheront au sens propre. » Peut-on encore faire quelque chose ?

« C’est urgent !, répondent les scientifiques. Mais c’est possible. »

"Nous avons besoin d'aide en urgence !"

AGRICULTURE

Ils sont agriculteurs depuis quatre générations. On peut dire que les Leonelli ont l’élevage dans le sang. Aujourd’hui, dans leur exploitation située à Corte, la famille observe les aléas climatiques de ces dernières années - et principalement de celle en cours - avec beaucoup d’appréhension.

Aujourd’hui, ils travaillent à perte.

« On a commencé à donner à manger aux animaux dès le 15 juin, précise Pierre-Jean Leonelli. Le printemps et l’automne derniers ont été très mauvais, il n’y avait pas d’eau. Pour que l’herbe pousse, il faut qu’il pleuve. Jusqu’à il y a 10, 12 ans, il pleuvait de mars à mai. On coupait la luzerne entre le 20 mai et le 5 juin et elle repoussait une nouvelle fois derrière, sans irrigation. 

Aujourd’hui, nous n’avons pas pu faire une seule coupe. Il n’y a pas d’herbe qui pousse pour les animaux, constate l’éleveur avant d’ajouter avec la politesse du désespoir : Il faut acheter des lunettes vertes aux brebis pour qu’elles voient un peu de verdure ! »

 

Photo Jeannot Filippi

Actuellement, la ferme-auberge des Leonelli compte environ 130 vaches, 250 cochons, 160 brebis et 150 chèvres.

« D’habitude, les vaches transhument en altitude à une hauteur de 1200 mètres, pour trouver de l’herbe verte ajoute Jean-Max Leonelli, son fils. 

Cette année, elles sont montées mais elles n’ont rien trouvé à manger, alors elles sont redescendues. Il a fait trop froid et la nature est passée de très mouillée à très sèche. La seule solution est de les nourrir. »

 

« Aujourd’hui, c’est vache maigre »

Auparavant, les éleveurs nourrissaient les bêtes du 15 décembre au 8 avril, soit durant quatre mois. Aujourd’hui, ils sont obligés de les alimenter 10 mois sur 12.

« Avant, en juin, on les engraissait, c’était la période de vache grasse, reprend Pierre-Jean Leonelli. Aujourd’hui on les nourrit pour qu’elles se maintiennent. C’est vache maigre. »

Et comme si cela ne suffisait pas, avec la chaleur viennent aussi deux ennemis : les insectes et les maladies.

Photo Jeannot Filippi

« Les tiques sont très agressives en ce moment, je n’en avais jamais vu autant, remarque sa belle-fille, Nathalie Leonelli. On est obligé de traiter les animaux tous les jours. »

Les bêtes sont aussi attaquées par des mouches et des moustiques depuis le mois de mai. Alors que, d’ordinaire, ces insectes n’arrivaient pas avant juillet.

Sans compter les maladies « de plaine » qui arrivent désormais aussi dans le Cortenais - comme la fièvre catarrhale - contre lesquelles les animaux doivent être vaccinés.

L’achat de fourrage, les frais vétérinaires, les traitements... Sans compter l’eau pour arroser l’herbe - histoire que les bêtes voient un peu de verdure dans l’année - et pour alimenter les abreuvoirs vidées à vitesse grand V - les frais des éleveurs sont exponentiels.

Parallèlement, les prix de leurs produits - viande, charcuterie, fromages - eux, n’augmentent pas.

Une situation qui n’est pas tenable dans le temps.

« Nous avons de la chance, note Pierre-Jean Leonelli. Depuis que mon père a débuté l’élevage, avec mon petit-fils, cela fait maintenant quatre générations qui se succèdent, nous sommes bien installés, c’est un atout. Mais pour un jeune qui vient de commencer, il sera découragé, c’est sûr ! »

 

Photo Jeannot Filippi

Malgré tout, les Leonelli ne pourront pas tenir indéfiniment ce rythme.

« On a besoin en urgence d’aide au transport pour l’alimentation des bêtes », appuient-ils.

Pour les apiculteurs aussi, la période est dramatique : quasiment plus de fleurs, ou, lorsqu’il y en a, avec la sécheresse, elles n’ont presque plus de nectar.

Un autre danger plane au-dessus des agriculteurs : « D’habitude, une telle sécheresse ne se voyait que fin août. Et si l’on n’avait pas les gros orages de Sainte Marie - le 15 août - on avait de gros incendies en septembre, rappelle Pierre-Jean Leonelli.

Actuellement, le temps est aussi sec que fin août il y a quelques années. Et il y a régulièrement du vent. S’il n’y a pas très vite des petits orages tous les jours, avec de la pluie qui diffuse lentement dans la terre, pendant longtemps, on risque d’avoir très vite de violents incendies. » 

Des orages oui. Mais pas les derniers. Pas ceux qui provoquent des crues et dévastent tout. Des orages qui hydratent la terre. Des orages d’avant.

 

Incendies et inondations, les risques majeurs s’intensifient

 

Inondation, catastrophe naturelle, mouvements de terrain, sismicité, feux de forêt, risques technologiques : la Corse est soumise à l’ensemble de ces risques majeurs, « à l’exception du volcanisme », souligne-t-on du côté de la préfecture. 

S’il ne fallait en retenir que deux : le risque incendie et les inondations. Deux phénomènes naturels qui frappent régulièrement l’île et sont particulièrement liés au réchauffement climatique.

« La Méditerranée, en général, est soumise aux feux de forêt. Et ce depuis toujours. Néanmoins, la sécheresse, récurrente dans l’île, que l’on peut imputer au réchauffement climatique, devient un facteur aggravant », souligne Romain Delmon, directeur de cabinet du préfet de la Corse.

Les incendies dûs à la sécheresse et les inondations après les fortes pluies sont des catastrophes naturelles étroitement liées. Photos archives CM

Cela se traduit par une « éclosion » plus significative des incendies mais surtout « une importante vitesse de propagation ».

Pour autant, la catastrophe la plus redoutée en Corse reste l’inondation. 

« Le lien avec le réchauffement climatique est ici beaucoup plus clair. Le principal phénomène intervient généralement à l’automne, même si on a connu à Ajaccio les inondations de mai 2008. »

Pour ne rester que sur la saison automnale, l’explication est simple pour les services préfectoraux : « En cette saison, la mer Méditerranée est très chaude. En parallèle, des masses d’air plus frais arrivent sur les massifs de l’île.

Lorsque les deux masses d’air se rencontrent, cela crée de violents orages. Et, de plus, à cause des reliefs, ceuxci sont très souvent ultra-localisés. Il peut ainsi tomber l’équivalent de six mois de pluie en un temps très court. »

Les services de l’État - Dreal, DDTM, Sdis - proposent diverses campagnes de sensibilisation afin de prévenir ces risques.

Mais difficile d’anticiper les caprices de la nature. Aussi, la préfecture tient à pointer une notion importante au moment de la gestion des événements.

« Lorsqu’ils sont localisés sur une commune, le directeur des opérations de secours, c’est le maire. Il doit travailler avec le commandant de ces opérations, un pompier. Pour cela, il est important que l’édile se dote du Plan communal de sauvegarde, qui est une sorte de mini-plan Orsec et destiné à organiser les secours », insiste Romain Delmon. Et pour cause : seulement 40 % des communes du département ont réalisé ce document.

« C’est assez complexe et généralement, nous aidons les maires à le faire car c’est très important », livre-t-il. Comme une main tendue ?

« La moitié des chênes-lièges sont morts en moins de 10 ans »

 

Il a passé sa vie à s’occuper des forêts. À les connaître, en prendre soin. Et surtout à partager son expérience avec les jeunes générations en espérant qu’elles seront suffisamment sensibilisées pour prendre soin de leur planète. Avant qu’il n’y ait plus rien à préserver.

Avec 48 ans de service - « une vie » - Pierre-Jean Straboni est la référence en Corse de l’Office national des forêts (ONF).

Et le constat qu’il tire de ses observations est alarmant : « Quand on était jeunes, à Ponte-Leccia, on connaissait des chaleurs comme aujourd’hui - peut-être même plus élevées encore - mais l’hiver, il faisait froid, très froid. Il y avait des stalactites aux fenêtres. Le Golu était même gelé ! Il y avait beaucoup de neige. »

La différence de température est, pour lui, plus flagrante en hiver : « Depuis une dizaine d’années, il ne fait plus aussi froid qu’avant. Il n’y a presque plus de neige. Cette hiver, pourtant, elle est bien tombée. Et on se disait que cette année, on n’allait pas manquer d’eau. Mais en juin déjà, il n’y en a plus. Le Monte d’Oru n’a plus de neige. Avant, il en avait jusqu’à mi-août. »

Conséquence ? « Il n’y a plus d’eau dans les rivières. Ni même dans les fontaines. Dans le village, on en a quatre, cinq. Elles sont toutes taries alors que l’eau provient de sources souterraines de montagne. On n’avait jamais vu ça. Dans les rivières, les truites n’arrivent plus à survivre. »

D’autant que les crues répétées ont élargi les cours d’eau, qui ont de plus en plus de mal à suivre leur chemin. Le filet d’eau qui arrive à passer monte davantage en température et s’évapore de plus en plus vite.

La chaleur et la sécheresse ont des conséquences terribles sur les forêts.

D’une part, le responsable de l’ONF explique que la hausse des températures modifie le climat et perturbe les arbres, dont l’environnement n’est plus adapté à leur développement et leur bonne santé.

« Depuis une dizaine d’années, beaucoup d’arbres meurent de maladie, ils pourrissent de l’intérieur, détaille-t-il. Le hêtre, le pin maritime, le tremble sont malades. Sans compter les insectes et parasites. La moitié des suberaies de Corse - les forêts de chênes-lièges - a disparu en dix ans par manque d’eau. Y compris en montagne. Même le chêne de Marie-Antoinette, à Versailles, est mort de la canicule. »

Il avait 324 ans. Et a été abattu en 2005.

« Économiser le peu d’eau qu’il nous reste »

Outre le fait que les arbres ne sont plus adaptés au climat dans lequel ils vivent, un autre paramètre vient malheureusement accentuer le phénomène : « Les forêts ont un rôle de régulateur. Elles permettent d’absorber le CO2 dans l’atmosphère et de retenir l’eau dans les sols, rappelle Pierre-Jean Straboni. Le problème, c’est qu’avec la chaleur, de plus en plus d’arbres meurent. Avec moins d’arbres, l’eau est moins bien gardée dans la terre, il fait plus sec. Les arbres qui restent ont plus chaud et doivent évaporer - transpirer - davantage pour tenir. Ce qu’ils évaporent en plus, ils le puisent - quand ils peuvent ! - dans la terre. »

Un cercle vicieux qui accentue la sécheresse.« Il y a aussi beaucoup plus de vent, ajoute le spécialiste des forêts. Avant, à Ponte-Leccia par exemple, il n’y avait jamais de vent. Maintenant il y en a très souvent. Ça assèche encore plus la nature. »

Et augmente d’autant le risque feu de forêts. Avec une végétation brûlée dès le mois de juin comme elle l’était autrefois à la fin août, et du vent chaud, tous les ingrédients sont réunis pour menacer ce qu’il reste de forêts.

Pour le chargé de la communication en Corse de l’ONF, il y a deux priorités : « Enseigner aux enfants à être responsable face au changement climatique, à respecter la nature, puisqu’ ils sont l’avenir. Et apprendre à économiser l’eau qu’il nous reste. » 

 

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