Soins palliatifs

 

Il y a trois ou quatre ans, j'ai déjà écrit ici que je donnais un maximim de dix ans à l'école publique avant de disparaître. Le nom existera peut-être encore mais il ne s'agira évidemment pas de l'école publique que les gens de ma génération ont connu, ni celle que j'ai connue dans les vingt premières années de ma carrière. Je sais également, pour l'avoir entendu de la bouche de mes anciens "collègues" que c'est une vision extrémiste et que je n'étais pas objectif.

Les gouvernements à venir, à la suite de leurs prédécesseurs, continueront à argumenter sur leur volonté, leur attachement, leur engagement envers les écoliers et étudiants mais il ne s'agira toujours que d'accompagner une mourante dans les service des soins palliatifs.

Rendez-vous dans dix ans.

https://www.lavoixdunord.fr/901735/article/2020-12-02/essonne-des-eleves-de-cm2-prives-d-ecole-jusqu-en-fevrier-faute-d-enseignant

Déjà bousculés par des mois sans classe en présentiel au printemps dernier, des élèves d’une classe de CM2 risquent de se retrouver à nouveau sans classe pendant trois mois. La faute au rectorat qui a demandé à l’enseignante, qui remplaçait déjà la titulaire en arrêt maladie, d’aller effectuer un remplacement dans une autre école.

À Mennecy, les parents de ces futurs collégiens ne décolèrent pas. « On est outrés. Ce qui nous choque, c’est qu’on peut laisser des élèves de cours élémentaire livrés à eux-mêmes, en année de CM2, en préparation au collège, c’est incompréhensible pour nous », dénonce une maman. « On est scandalisé. On ne pensait pas imaginable ce type de proposition émanant de l’inspection de l’Académie qui du jour au lendemain retire une remplaçante qui est tout à sa place, dans un établissement qu’elle connaît, avec des élèves qu’elle connaît, elle-même ayant formulé le désir de rester dans cette classe », explique une autre maman.

« Variable d’ajustement »

Selon franceinfo qui rapporte ces faits, l’Éducation nationale a proposé deux solutions aux familles : l’école à la maison ou une intégration dans d’autres classes.

Le maire de Mennecy a également partagé sa colère sur Twitter. « C’est quelque chose qui n’est pas acceptable, expliquer à des parents que leur enfant, pendant trois mois, n’aura pas accès à l’école, au pays de Jules Ferry, c’est fou », a-t-il écrit au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Les enfants n’ont pas à être « la variable d’ajustement des problèmes de RH de l’éducation nationale », a-t-il ajouté.

 

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