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Vasectomie : état des lieux
- Par Thierry LEDRU
- Le 21/02/2024
Que c'est long en France pour que les mentalités changent...Que c'est long...Cette médecine toute puissante, elle a dans son comportement des relents archaïques...J'avais déjà écrit un article sur le sujet, c'était en 2020:
J'avais 37 ans quand j'ai décidé de demander une vasectomie. Nous avions trois enfants et Nathalie souffrait de la contraception chimique, physiquement et psychologiquement. Il était clair pour moi que la solution la plus simple, c'était l'opération chirurgicale. Je n'aurais pas imaginé que ça serait aussi compliqué.
La gynécologue s'y est catégoriquement opposée et son aval était indispensable. Elle considérait qu'il était impossible de présager de l'avenir et que plusieurs situations inattendues pouvaient survenir et nous amener à regretter notre choix : la perte d'un enfant par exemple. Comme s'il était juste, sain, et raisonné de concevoir un enfant pour en remplacer un autre... ou une séparation du couple et une nouvelle compagne qui voudrait un enfant avec moi. Sauf qu'à 37 ans, je ne voulais pas d'un bébé, d'un jeune enfant, et tout ce qu'implique le rôle de père. Je l'avais vécu, j'en étais comblé et heureux et c'est une étape de ma vie qui était achevée. Je rétorquais également qu'une nouvelle compagne aurait probablement elle aussi un ou des enfants et n'en souhaiterait pas forcément un autre.
Rien à faire, elle ne voulait pas nous donner son accord.
Je me suis donc tourné vers mon médecin généraliste, il nous a rencontrés, séparément, il nous a écoutés, et il a jugé que nous étions conscients et lucides sur l'aspect quasiment irrémédiable de l'intervention. Il m'a conseillé malgré tout de procéder à une congélation de mon sperme. Ce que j'ai refusé puisque ça serait en opposition avec mes arguments. Je ne voulais plus d'enfants, ni naturellement, ni par insémination. Malgré son parcours hospitalier dans la région grenobloise, il ne connaissait pas de chirurgien. C'était une intervention très rare selon lui. On était en 1999. Finalement, après quelques recherches, un chirurgien a accepté de m'opérer. Une anesthésie locale suffit. Il faut au préalable se raser très soigneusement toute la partie génitale, une infirmière est venue vérifier que c'était fait et je suis parti au bloc. J'ai été isolé visuellement par une toile et le chirurgien et une assistante ont procédé à l'opération. Dans mon souvenir, ça n'a pas dû prendre plus de trente minutes et je suis rentré chez moi. Il faut passer un spermogramme deux semaines après l'opération. Il n'y a aucune différence de consistance dans le contenu séminal. Il ne manque que les spermatozoïdes. Et même si ça avait le cas, je n'y aurais attaché aucune importance.
Affaire réglée.
Quant aux réticences sur la masculinité ou la virilité, je ne me sentais aucunement concerné. La seule chose qui m'importait, c'était le bien-être de Nathalie. Si la virilité tenait à la présence de spermatozoïdes dans l'éjaculation, ça serait vraiment, vraiment juste pitoyable...A mon sens, la virilité, c'est de prendre soin de sa compagne. Coûte que coûte.
Il reste un point important et qui relève de l'absence de connaissance chez les hommes.
Il est parfaitement possible de parvenir à l'orgasme sans éjaculer. Avec ou sans spermatozoïdes mais il semble que beaucoup d'hommes imaginent qu'une vasectomie va les priver de l'éjaculation...
Et avant de l'avoir expérimenté, il est impossible d'imaginer la puissance de cet orgasme et le bonheur spirituel et physique que cette pratique procure à l'homme. Et à la femme, étant donné que la capacité à conserver l'érection contribue bien évidemment au plaisir féminin. La conscience des muscles pelviens, le contrôle du souffle, l'abandon de l'idée de l'éjaculation comme une nécessité dans la quête de l'orgasme. Le tantrisme est la voie...
La lecture de "KUNDALINI" serait une première approche pour ceux que ça intéresse.
Life 18/02/2024 09:00 Actualisé le 18/02/2024 15:31
Une vasectomie avant 25 ans ? Ces hommes racontent leur parcours médical semé d’embûches
Faire une vasectomie quand on est jeune et sans enfants peut être compliqué, la faute à un corps médical qui a parfois du mal à accepter ce choix.
Par Mathieu Alfonsi

Inti St Clair / Getty Images/Tetra images RF
Les jeunes hommes qui souhaitent faire une vasectomie font souvent face au refus des chirurgiens.
CONTRACEPTION - « J’ai essuyé le refus de trois urologues consécutifs. » Lorsqu’Émilien entame les démarches pour faire une vasectomie alors qu’il n’a pas encore 25 ans, il se heurte aux réticences du corps médical. En cause ? Il est « trop jeune » pour se priver de la possibilité d’avoir des enfants. « On me disait que j’en voudrais plus tard. Comme je n’avais pas de maladie et que j’étais en bonne santé, il n’y avait aucune raison que je n’en veuille pas. »
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La vasectomie, futur moyen de contraception privilégié aux États-Unis?
La vasectomie est considérée comme une contraception définitive, bien qu’elle puisse être réversible dans certains cas. Elle consiste à bloquer les spermatozoïdes via une ligature des canaux déférents qui les transportent depuis les testicules. Et elle gagne en popularité : selon une étude de l’Assurance maladie et de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, publiée lundi 12 février, le nombre de vasectomies pratiquées en France a été multiplié par quinze entre 2010 et 2022.
Un intérêt croissant qui n’empêche pas certains jeunes hommes de rencontrer des difficultés pour faire cette opération. Cela a été le cas d’Émilien, mais aussi de Thomas*, un ouvrier agricole originaire du Rhône-Alpes. Tous deux ont fait une vasectomie avant l’âge de 25 ans et se sont confrontés aux nombreux refus des médecins. Pour Le HuffPost, ils racontent leur parcours semé d’embûches jusqu’à la vasectomie.
« J’avais l’impression que mon corps n’était plus le mien »
Deux principales raisons ont poussé ces jeunes hommes à opter pour la vasectomie : ils ne voulaient pas d’enfant et souhaitaient partager la charge de la contraception avec leur compagne. « Je ne voyais pas de raison de ne pas le faire. Au pire, l’opération inverse existe même si elle n’est pas sûre à 100 %, et il y a aussi l’adoption », raconte Émilien. Après quelques mois de réflexions, il décide de sauter le pas.
La procédure est en apparence assez simple : Émilien doit d’abord prendre un premier rendez-vous avec un urologue, qui lui expliquera en quoi consiste l’opération et recueillera son consentement. Puis, il doit fixer une date pour procéder à la vasectomie, au minimum quatre mois plus tard. Mais, dans le cas d’Émilien, c’est dès le premier rendez-vous que les difficultés surviennent.
« Les urologues essayaient de me faire changer d’avis, et me disaient qu’ils ne faisaient pas de vasectomie avant 30 ou 35 ans. Je me disais : s’ils savent qu’ils ne feront pas l’opération, puisque j’ai 24 ans, pourquoi acceptent-ils le rendez-vous ? J’avais l’impression de perdre mon temps et mon argent », détaille le boulanger.
Les chirurgiens ont le droit de ne pas procéder à l’opération, au nom de la clause de conscience, selon laquelle un médecin peut refuser certains actes médicaux s’ils sont contraires à ses valeurs morales. « Ce qui arrive souvent », déplore Gersende Marceau, spécialiste de la contraception masculine au planning familial, que nous avons contactée.
Émilien parviendra finalement à faire sa vasectomie, avec le quatrième professionnel qu’il rencontre. Mais il confie avoir ressenti beaucoup d’énervement : « J’avais l’impression que mon corps n’était plus le mien et que la société devait décider pour moi. Alors que je suis le seul concerné. »
Rendez-vous chez le psychologue
Pour Thomas, les difficultés ont commencé avant même les rendez-vous chez l’urologue. Cet ouvrier agricole de 25 ans doit d’abord obtenir une ordonnance d’une médecin généraliste. Cette dernière lui donne, mais lui lance au passage qu’il sera « responsable de la baisse de la population dans le monde », avant d’enchaîner avec : « Vous ne viendrez pas vous plaindre quand vous aurez le SIDA. » Thomas suppose que la généraliste pensait qu’il voulait « faire une vasectomie pour coucher à gauche et à droite sans protection ». « Ce qui n’est pas du tout le cas », précise-t-il. Quoi qu’il en soit, le ton est donné.
Il prend alors un premier rendez-vous avec une urologue de sa ville, qui se passe à merveille. Il fixe une date, quatre mois plus tard, pour procéder à l’opération. Mais l’urologue se rétracte entre-temps, estimant que Thomas est trop jeune et changera d’avis au sujet des enfants.
Il s’adresse alors à un second professionnel qui accepte de faire l’opération. À une condition : il doit d’abord consulter un psychologue, afin de discuter de son choix de ne pas congeler son sperme. Mais le rendez-vous avec ce psy tourne au vinaigre : « Il a commencé à me dire que je faisais n’importe quoi. Il m’a fait un profil psychologique pour me déstabiliser et avait un discours très moralisateur. C’était très malsain. Et j’avais encore moins envie de congeler mon sperme. »
Si l’urologue doit vérifier que le patient est bien en capacité de prendre, par lui-même, la décision de faire une vasectomie, il ne peut pas exiger une expertise psychologique. « C’est illégal », rappelle Gersende Marceau, selon la loi du 4 juillet 2001. Mais Thomas souligne : « Si je ne faisais pas le rendez-vous avec le psy, il pouvait toujours activer sa clause de conscience. »
Une méthode pas contraignante
Suite à ces expériences, les deux jeunes hommes déplorent que les médecins aient tenté d’influencer leur choix et de décider à leur place. « Je me suis senti un peu envahi dans mon intimité à cause de toutes ces personnes qui ont partagé leur opinion, alors que ça ne les concerne pas, explique Thomas. Une personne de 22 ans qui veut faire un enfant, tout le monde va la soutenir, alors qu’une personne de 22 ans qui n’en veut pas, ça devient un problème de société. »
Malgré ces nombreuses embûches, les deux jeunes hommes ont fait leur vasectomie, et ne regrettent rien. Ils assurent que cette méthode n’est pas pas contraignante. « Je ne sens aucune différence par rapport à avant. Il n’y a pas de cicatrice, et rien n’a changé dans ma manière d’éjaculer et dans mes rapports sexuels », détaille Émilien.
Ce qui n’empêche pas la vasectomie de souffrir d’idées reçues. « Ça fait peur à plein de mecs virils qu’on leur touche les testicules. Certains pensant qu’on ne peut plus ressentir du plaisir ou avoir d’érection » explique Thomas, qui assure, pour ceux qui en doutent, « ne pas avoir perdu [sa] virilité avec une vasectomie ».
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"N'écrivez pas..."
- Par Thierry LEDRU
- Le 20/02/2024
"Alors vous voulez être écrivain ? (So you want to be a writer ?)
Si cela ne sort pas de vous comme une explosion
en dépit de tout,
n’écrivez pas.
si cela ne vient pas sans sollicitation de
votre cœur et votre esprit et votre bouche
et vos tripes,
n’écrivez pas.
s’il vous faut vous asseoir des heures
à fixer votre écran d’ordinateur
ou plié en deux sur votre machine à écrire
à chercher les mots,
n’écrivez pas.
si vous le faites pour l’argent ou la gloire,
n’écrivez pas.
si vous le faites parce que vous voulez
mettre des femmes dans votre lit,
n’écrivez pas.
s’il vous faut rester assis là
réécrivant encore et encore,
n’écrivez pas.
si c’est déjà difficile rien que d’y penser,
n’écrivez pas.
si vous essayez d’imiter l’écriture de quelqu’un d’autre,
oubliez.
si vous devez attendre que cela rugisse hors de vous,
alors attendez patiemment.
mais si cela ne rugit jamais hors de vous,
alors faites autre chose.
s’il vous faut le lire à votre femme
ou votre compagne ou à votre compagnon
ou vos parents ou qui que ce soit,
vous n’êtes pas prêt.
ne soyez pas comme tant d’écrivains,
ne soyez pas comme ces milliers de
gens qui se targuent d’être écrivains,
ne soyez pas superficiel et ennuyeux et
prétentieux, ne vous consumez pas d’un amour narcissique.
les librairies du monde ont
baillé jusqu’à s’assoupir d’écrivains
comme ceux-là.
n’en rajoutez pas.
n’écrivez pas.
à moins que cela ne sorte
de votre âme comme une fusée,
à moins que rester muet
ne vous rende fou ou
suicidaire ou assassin.
n’écrivez pas.
à moins que le soleil en vous
ne vous brûle les tripes,
n’écrivez pas.
quand le moment viendra,
et si vous avez été choisi,
cela se fera
tout seul et cela continuera
jusqu’à votre mort ou jusqu’à ce que cela meurt en vous.
il n’y a pas d’autre manière
et il n’y en a jamais eu d’autre."
Charles Bukowski
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Protection des forêts
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/02/2024

Bonjour Thierry ,
Ce mois-ci, j’ai pas mal de bonnes nouvelles à vous partager.Pression maximale sur Alliance Forêts Bois
Commençons par le nerf de la guerre : depuis plusieurs mois, nous sommes engagés dans un bras de fer pour dénoncer les mauvaises pratiques d’Alliance Forêt Bois… et nos efforts commencent à porter leurs fruits. Si vous nous rejoignez, je vous invite à découvrir ici l’ensemble de la campagne. Ce que nous reprochons à cette entreprise : de trop nombreuses coupes rases de forêts de feuillus pour les remplacer par des plantations de résineux. Pour tenter de contrer notre campagne, Alliance Forêts Bois essaye de faire diversion en communiquant sur l’écologie - mais ils ne trompent personne : dans l’Indre et la Vienne, nous avons découvert une fois de plus des chantiers désastreux et nous les avons révélés au grand jour avec cette vidéo à partager :
Ce qui les énerve beaucoup, c’est que nous interpellons leurs financeurs pour dénoncer ce double discours. Après une première vague de départs, Alliance Forêts Bois vient de perdre un contrat de plusieurs millions d’euros avec Air France, qui cherchait un partenaire pour planter des arbres. Grâce à votre mobilisation, Orange nous a également annoncé qu’ils ne signeraient pas de nouveau contrat avec Alliance Forêts Bois en 2024. Ces départs ne sont que la partie visible de l’iceberg : la pression est maximale pour que cette entreprise change ses pratiques. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que nous ne relâcherons pas nos efforts, sans un engagement clair de leur part.
Dans la Creuse, la résistance s'organise
Il y a quelques jours, nous étions plus de 400 personnes réunies à Guéret, pour une conférence-débat sur le projet d’installation d’une nouvelle usine de granulés. Vous pouvez retrouver ici la vidéo de cette conférence. Si nous sommes particulièrement inquiets, c’est parce que l’entreprise qui porte ce projet, Biosyl, a déjà un lourd passif : dans la Nièvre, nous avons découvert sur son parc à bois des arbres entiers, dont des chênes centenaires, issus de coupes rases dans le Morvan. Face caméra, le directeur s’était engagé à mettre fin au scandale avant de se rétracter en nous envoyant un courrier.
Canopée a donc décidé de venir en soutien aux associations locales pour contrer ce projet en finançant notamment un recours en justice contre la décision d’autorisation du projet par la préfète. Si vous voulez nous aider, vous pouvez faire un don pour financer les frais d’avocats ou signer et partager la pétition.
Le projet Biosyl a d'ailleurs alimenté le débat de l'émission Dimanche en Politique diffusée sur France 3 Limousin (diffusion tv dimanche 18 février), à laquelle nous avons participé avec trois autres invités autour de la question : la forêt est-elle un bien privé ou un bien commun ? Un débat autour de l'exploitation de la forêt limousine à visionner ici :
Enfin une loi pour la forêt
La chape de plomb qui verrouille toute forme de débat autour de la forêt est en train de craquer. Partout des voix s’élèvent pour demander plus de transparence et plus de discussion. Car, si la forêt française appartient à 75% à des propriétaires privés, elle nous concerne tous. Pour répondre aux nombreuses demandes d’élus locaux qui aimeraient pouvoir mieux encadrer les coupes rases sur leur territoire grâce aux documents d’urbanisme, nous avons organisé une conférence à Sabres avec un spécialiste du sujet.
Mais la bonne nouvelle vient surtout du côté des députés. Notre long travail de mobilisation commence à porter ses fruits avec deux propositions de lois sur la forêt, l’une transpartisane et l’autre issue de la majorité. Comme le montrent nos analyses, les deux portent des ambitions différentes mais vont dans le bon sens. Les lobbies sont déchainés pour éviter qu’elles soient mises au débat dans l’hémicycle. Nous allons donc avoir besoin de vous.
Nous avons mis en place un outil très simple pour interpeller votre député.e par mail, téléphone ou sur les réseaux sociaux en moins de 5 minutes. Nous savons maintenant que ces interpellations peuvent vraiment faire mouche. C’est par ici
Il y a encore beaucoup de choses dans les tuyaux, donc surveillez les réseaux sociaux et vos emails dans les prochains jours. Le 26 février, Hugo Clément proposera un nouvel épisode de Sur le Front, intitulé La face cachée des forêts françaises, un documentaire qui risque de faire beaucoup de bruit…
En attendant, je vous souhaite tout le meilleur. Si vous appréciez notre travail, notre indépendance et notre liberté de ton, vous pouvez nous soutenir avec un don ponctuel ou régulier (et en plus, c’est défiscalisé à 66%). Et si vous ne l’appréciez pas, je vous embrasse quand même.
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Des arbres qui tuent
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/02/2024
Quand j'avais seize ans, mon frère, Christian, qui en avait dix-neuf, a eu un accident de voiture. Sa voiture s'est encastrée dans un poteau en béton d'EDF, dans un virage. De chaque côté, c'était un champ de blé. Tout s'est "joué" à quelques mètres. Le poteau était au milieu du virage.
L'accident a eu lieu à 23h19, Sa montre était brisée.C'est un instituteur qui l'a trouvé à 2h30, il rentrait d'un repas chez des amis. Les pompiers ont mis 1 heure pour le désincarcérer.
Poitrine enfoncée, mâchoire brisée, une cheville écrasée sous une pédale, deux vertèbres brisées, le toit de la voiture était plié et avait ouvert son crâne. Les gendarmes ont téléphoné. Mes parents m'ont réveillé. On est allé à l'hôpital. On nous a dit qu'il était cliniquement mort. C'était un 27 juin, jour d'anniversaire de ma mère. Je suis resté avec lui, dans sa chambre, pendant tout l'été et j'ai manqué la rentrée des classes en septembre.
Il s'en est sorti. Marqué à vie, moi aussi. J'ai tout écrit trente ans plus tard, un roman qui n'est pas publié. Mon frère est mort vingt ans plus tard d'une rupture d'anévrisme.
Faut-il donc déplacer tous les poteaux susceptibles d'engendrer des accidents gravissimes ?
Faut-il raser les maisons qui bordent les routes ?
Les arbres sont-ils responsables ?
La question est tellement absurde que j'ai du mal à l'écrire.
Abattage massif de 4000 arbres en Haute-Marne :
"les arbres qui tuent n’ont plus leur place au bord de nos routes !"
Les collisions avec des arbres sont à l'origine de 10% des accidents mortels sur les routes. • © CD 52
Écrit par Géraldine Dreyer
Publié le 10/02/2024 à 08h00
Le conseil départemental de Haute-Marne annonce un plan massif d’abattage d’arbres le long de ses axes routiers les plus fréquentés. Un diagnostic est en cours pour identifier les plus dangereux, au nom de la sécurité routière.
La Quotidienne des Régions
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C’est un constat : les personnes trouvant la mort après avoir percuté un arbre représentent 10% des tués sur la route. Une réalité qui incite le conseil départemental de Haute-Marne à lancer un plan d’abattage massif au bord des axes les plus fréquentés. Sur les 750 kilomètres concernés, des milliers d’arbres vont faire l’objet d’un diagnostic pour identifier ceux qui sont malades et dangereux.
Le nombre précis d’arbres qui seront effectivement abattus n’est donc pas encore défini. Mais il s’élèvera à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers. Peut-être bien 4 000, avec une coupe nette annoncée sur la D1 entre Rimoncourt et Nogent. Car c’est sur cette portion de route que le 18 décembre dernier, un homme a percuté un arbre et perdu la vie après un choc très violent. Certains tronçons de la D16 ou encore de la D119 seront concernés par ces abattages.
S’il faut couper massivement des arbres pour garantir la sécurité de nos habitants et des usagers de la route, nous n’hésiterons pas.
Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de Haute-Marne
Le conseil départemental met en avant la sécurité des habitants sur son réseau routier. "S’il faut couper massivement des arbres pour garantir la sécurité de nos habitants et des usagers de la route, nous n’hésiterons pas. Les arbres qui tuent n’ont plus leur place au bord de nos routes", affirme dans un communiqué le président du département de Haute-Marne, Nicolas Lacroix (LR).
Pour autant, l’abattage massif d’arbres en bord de route est un sujet clivant. Une association nationale se mobilise régulièrement contre ces coupes franches en bord de route. D'aucuns avancent aussi l'idée que l'alignement d'arbres rendrait le tracé plus "lisible" pour les automobilistes et qu'il créerait un "effet de paroi" qui fait lever le pied.
Des arbres plantés pour absorber la poussière
Le débat n'est pas clos. Le conseil départemental de Haute-Marne assure que la présence de ces arbres provoque sur certains tronçons des déformations de la chaussée. Avec pour conséquence des surcoûts d'entretien pour le département. Des arbres qui aujourd'hui ne constitueraient plus qu'un problème pour les collectivités.
On en oublierait que ces arbres ont été plantés voilà parfois plus d'un siècle pour rendre service à l'homme. Ils devaient aider à réduire la poussière soulevée par les véhicules. Une nécessité qui a disparu au début du 20e siècle avec l'apparition des rubans d'asphalte.
Cet abattage massif sera accompagné de mesures compensatoires pour "préserver la biodiversité", précise le département, avec notamment la plantation de haies.
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Sécheresse en Himalaya
- Par Thierry LEDRU
- Le 05/02/2024
Mais non, tout est normal, les écologistes sont des illuminés. Il ne faut rien changer et puis de toute façon, l’Himalaya on s'en fout, c'est loin.
Un jour, tout le monde comprendra ce que signifie l'expression "bombe climatique" mais ça sera trop tard.
"C'est donc presque un quart de la population mondiale qui va subir de plein fouet d'ici quelques mois les conséquences du bouleversement climatique."
Sécheresse en Himalaya : il ne neige plus sur les glaciers et près de deux milliards de personnes vont être touchées
Il n'a presque ni plu ni neigé sur l'Himalaya depuis cet automne. C'est une région qui concerne 1,9 milliard de personnes qui est touchée. Non seulement l'agriculture est impactée, mais l'avenir des rivières est compromis par la fonte des glaces mise en péril.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié le 02/02/2024 12:12 Mis à jour le 02/02/2024 12:12
Temps de lecture : 2 min

Un guide avec des visiteurs lors d'une balade à cheval devant les pistes de ski généralement couvertes de neige à cette période de l'année dans une station de ski de Gulmarg dans le massif de l'Himalaya, le 17 janvier 2024. (TAUSEEF MUSTAFA / AFP)
Gulmarg est l'un domaines les plus hauts et les plus spectaculaires au monde. Il emmène les skieurs jusqu'à près de 4 000 mètres d'altitude. Or - scène à peine croyable dans cette zone du Cachemire indien - ces contreforts de l'Himalaya qui auraient dû être tout blancs sont restés désespérément bruns et secs en décembre et janvier.
La patinoire de la station, construite récemment, s'est transformée en pataugeoire. Les remontées mécaniques ont été fermées, les hôtels sont restés vides avec un personnel désœuvré... Du jamais vu en 20 ans. Certes, il a enfin neigé le 31 janvier et depuis deux jours l'espoir renaît, mais cela ne suffira sans doute pas à rattraper la saison.
"J’ai tous les jours envie de pleurer", se lamente auprès de l'AFP Mubashir Khan, organisateur de voyages "aventure". 70% de ses réservations ont été annulées. Son entreprise est au bord de la faillite et il a même dû suspendre son projet de mariage.
L'agriculture impactée
La région est en fait victime d'une sécheresse exceptionnelle. Depuis l'automne, il ne tombe pas de pluies, pas de neige, et les températures affichent en moyenne six degrés de plus que la normale.
Le manque d'eau pourrait aussi avoir un impact désastreux sur l'agriculture, pilier économique de la région. En raison du réchauffement climatique, les cultivateurs ont déjà abandonné le riz pour planter des arbres fruitiers, moins voraces en eau. Ils sont maintenant impuissants, aucune évolution ne leur est annoncée pour février, alors que les pommiers, poiriers et autres abricotiers sont déjà en fleurs, avec plus de... deux mois d'avance.
Si les glaciers n'arrivent pas à se reconstituer cet hiver, il n'y aura pas de fonte des neiges et pas d'eau dans les fleuves cet été pour arroser les vergers. L'Himalaya est déjà fragilisé par la fonte précoce et continue de ses glaciers, mais "la période de sécheresse actuelle est un événement météorologique extrême", un de ces phénomènes qui "devraient devenir plus intenses et plus fréquents à l’avenir", indique le climatologue Shakil Romshoo, de l’Université islamique des sciences et technologies du Cachemire.
"Le troisième pôle"
Cette situation concerne un énorme bassin de population : on parle du "grand Himalaya", qui inclut les massifs de l'Hindou Kush et du Karakoram. En gros, une zone qui s'étend au nord de l'Inde mais aussi au Pakistan, en Afghanistan et en Chine. On appelle d'ailleurs cette région "le troisième pôle", parce que ses champs de glace abritent la plus grande réserve d'eau douce au monde en dehors des régions polaires. Elle est la source de dix systèmes fluviaux différents qui fournissent irrigation, électricité et eau potable à plus de 1, 9 milliard de personnes.
C'est donc presque un quart de la population mondiale qui va subir de plein fouet d'ici quelques mois les conséquences du bouleversement climatique. Au Cachemire, les autorités ont déjà alerté les habitants sur les fortes perturbations qui les attendent : risques de pénuries d'eau et vastes incendies de forêts.
Début janvier, l’Organisation météorologique mondiale a annoncé que 2023 avait été "de loin" l’année la plus chaude jamais enregistrée. La température mondiale moyenne annuelle était de 1,45°C au-dessus des niveaux préindustriels (entre 1850 et 1900), et rien ne montre que la tendance est à la baisse.
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Une image très claire
- Par Thierry LEDRU
- Le 05/02/2024

Biodiversité et faune sauvage Loire Anjou Touraine
(cliquez pour accéder à la page FB)
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A un moment où on s'interroge sur ce que sera l'agriculture de demain, une image vaut mille mots.
En tant que consommateur nous pouvons aider les paysans qui font bien les choses: Achetons local et bio en priorité.
Les élus doivent aussi aider massivement les paysans en bio et en agroforesterie. -
Vignobles et changement climatique
- Par Thierry LEDRU
- Le 04/02/2024
Colère des vignerons : « Le vrai souci, c’est le changement climatique »

Cause majeure de la crise agricole, le changement climatique est pourtant peu abordé par les manifestants. Sécheresse, inondations... Ces vignerons occitans racontent leur désarroi et leurs craintes pour l’avenir.
Montpellier (Hérault), reportage
Dans les allées bruyantes du salon Millésime bio, la fronde agricole paraît lointaine. Les sourires des vignerons sont avenants et les regards affables — chacun tente d’attirer le chaland vers ses bouteilles. Mais dès qu’on prononce le mot « climat », les visages se ferment. « Le changement climatique, c’est LE vrai souci », lâche Nathalie Caumette, qui cultive 15 hectares sur le territoire rocailleux de Faugères, dans l’Hérault.
Alors que le sujet semble absent des débats et des manifestations des agriculteurs, les producteurs de vin semblent tous sur la même longueur d’onde résignée : « Les problèmes économiques, administratifs, on apprend, on peut s’en sortir… mais le climat, ça nous tombe dessus, et on ne peut pas y faire grand-chose », précise la viticultrice héraultaise. Elle décrit ses ceps, en souffrance « parce qu’il n’a pas plu depuis un an et demi : la vigne peut supporter la sécheresse, une année ou deux, mais s’il s’arrête de pleuvoir, on n’y arrivera pas ». Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales : les viticulteurs languedociens ont été parmi les premiers « agriculteurs en colère », mobilisés dès novembre dernier.
Lire aussi : Sécheresse, inondations, gel… Des vignerons racontent le changement climatique
Ainsi Lise Bowen, vigneronne bio dans l’Aude, partage la détresse de ses camarades révoltés. Elle qui détient avec son compagnon 13 hectares de vignes dans les Corbières peine à joindre les deux bouts. « En 2023, il a davantage plu à Marrakech [au Maroc] que chez nous, commente-t-elle. Les grappes de raisin étaient toutes petites, on a récolté moitié moins que d’habitude. »
Elle appréhende avec angoisse l’année à venir : « Si ça continue, on n’aura aucune récolte. » Le couple parvient difficilement à se sortir un Smic pour deux, et le chaos climatique pourrait bien être le coup de grâce : « Déjà que tous les prix ont augmenté, les bouteilles, les bouchons, les étiquettes... Avec le manque de pluie, on est dans la totale incertitude pour l’avenir. »

Lise Bowen et son compagnon parviennent difficilement à se sortir un Smic pour deux. © David Richard / Reporterre
« On travaille 70 heures par semaine, et on galère à se sortir des revenus décents, approuve Nathalie Caumette. On est sur le fil du rasoir, alors quand on a des variations de rendements de 50 % d’une année sur l’autre à cause des aléas, ça devient carrément difficile. » D’après Nicolas Richarme, président de l’association SudVinBio, « la récolte de 2023 a été du même niveau que celle de 2022 sauf que nous avions 8 000 hectares en plus de cultivés ». Sans parler d’hécatombe, il admet une « situation très compliquée » pour nombre de ses collègues.

Nicolas Richarme, vigneron bio dans la vallée du Rhône, parle d’une « situation très compliquée » pour nombre de ses collègues. © David Richard / Reporterre
« On a l’impression de n’avoir plus que deux saisons »
L’aridité n’est pas la seule épine dans le pied de vigne. Dans le Gers où il est installé, Julien Franclet souffre de « l’excès d’eau » : « Des pluies abondantes au printemps, des successions de jours humides et chauds, et c’est le mildiou assuré ! » explique-t-il. À cause de ce redoutable champignon, le vigneron, qui cultive 21 hectares de Côtes de Gascogne, a perdu 90 % de sa récolte l’an dernier.
Mais ce n’est pas tout. « Les hivers doux font bourgeonner les plantes très tôt, et les rendent vulnérables face aux gelées printanières, détaille-t-il. Et les canicules estivales peuvent bloquer la maturation des fruits. » Voire brûler littéralement les plants, comme en 2019. « Un bon temps, pour les agriculteurs, c’est un temps qui change, qui ne dure pas, résume-t-il. Là, on a l’impression de n’avoir plus que deux saisons : une humide et une sèche. »

Julien Franclet, vigneron bio dans le Gers, a perdu 90 % de sa récolte l’an dernier. © David Richard / Reporterre
Des constats corroborés par la littérature scientifique. « Le changement climatique affecte le cycle de vie de la plante, qui débourre plus tôt, au risque de subir le gel, et dont les raisins arrivent plus vite à maturité, entraînant des vendanges plus précoces, autour de trois semaines dans toutes les régions, détaillait dans Reporterre le chercheur Jean-Marc Touzard. La plante transpire plus, a donc plus besoin d’eau et produit moins si elle est en stress hydrique. »
« On va vers la fin du vin tel qu’on le connaît »
Il citait également la plus forte teneur en sucre des raisins — et donc la hausse du degré d’alcool des vins — ainsi que la baisse de leur acidité. Pour le scientifique, si la vigne n’est pas menacée en tant que telle, « on va vers la fin du vin tel qu’on le connaît, avec une qualité liée à un terroir, à un équilibre entre sol, climat, cépage et pratiques viticoles ».
Les vignerons occitans sont en première ligne face au dérèglement climatique, mais bien d’autres secteurs agricoles se retrouvent concernés. « D’ici 2050, on aura des pertes de rendement assez importantes pour les cultures qui poussent en été, notamment le tournesol, le maïs, le fourrage, la vigne », expliquait l’agroclimatologue Serge Zaka dans une vidéo du Greenletter club. L’arboriculture est également frappée de plein fouet.
« Il n’y a pas de recette miracle. Il faut s’adapter »
Face à ce désastre annoncé, beaucoup cèdent au chant des sirènes technologiques. De plus en plus de cultivateurs optent pour l’irrigation. Dans l’ancien Languedoc-Roussillon — première région viticole de l’Hexagone — un cinquième des vignes y sont désormais arrosées, une surface qui a doublé en dix ans. Une solution qui laisse sceptiques les agriculteurs bio : « Arroser, mais avec quelle eau ? » interroge Lise Bowen. « Les années de forte sécheresse, les vignes irriguées ne s’en sortent pas mieux que nous », observe aussi Nicolas Richarme, à la tête d’un domaine de 100 hectares dans la vallée du Rhône.
Alors chacun et chacune tente de trouver des solutions, à son échelle. « Il n’y a pas de recette miracle, estime Julien Franclet. Il faut s’adapter à son terroir, et au climat de l’année. » D’après lui, les cultivateurs bio s’en sortiront mieux « car on a moins d’artifice qu’en conventionnel, on est donc toujours en train d’anticiper et d’observer ». Certains expérimentent des méthodes agroécologiques — un moindre travail du sol, pour qu’il retienne mieux l’eau, un entretien de la vigne pour favoriser son enracinement. D’autres encore prennent la voie de la diversification.

Laurent et Marie Maynadier cultivent désormais principalement de l’aloe vera. © David Richard / Reporterre
Laurent et Marie Maynadier cultivent 18 hectares de vignes dans le village méditerranéen de Fitou, dans l’Aude. Enfin cultivaient. Car ils diminuent peu à peu les surfaces viticoles. « Ça fait dix ans qu’on voit les effets du changement climatique, tout devient peu à peu désertique ici, décrit le vigneron. L’an dernier, il n’a plu que 240 mm, alors qu’il en faut au moins 350 pour que la vigne se porte bien. »
Après quelques tâtonnements, le couple a testé plusieurs plantes plus adaptées aux milieux arides. Ils ont finalement opté pour l’aloe vera. Avec le soutien de l’Agence de l’eau, ils espèrent développer la culture de ce cactus dont le gel est prisé pour les cosmétiques… tout en gardant un peu de vignoble. « Nous sommes la treizième génération de vignerons sur le domaine, nous ne voulons pas être la dernière », conclut Laurent Maynadier.
L’avenir de la viticulture, comme de l’agriculture, dépendra largement des choix politiques. Les producteurs, exsangues financièrement, ne pourront pas faire de transition sans accompagnement. Les subventions iront-elles à l’irrigation ? Ou soutiendront-elles la bio et les pratiques agroécologiques ?
Pour le moment, l’enveloppe de 230 millions d’euros — soit 2 % du budget annuel de la Politique agricole commune en France — annoncée par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau devrait surtout soutenir l’arrachage de ceps, avec ou sans replantation. « Cela permettra aux viticulteurs qui se décideraient à se retirer de la production vitivinicole de rester dans l’activité agricole et d’investir dans d’autres productions agricoles, adaptées aux territoires et à leur climat », a expliqué le ministère dans un communiqué. Pas sûr que cette annonce soit suffisante face au chaos climatique.
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