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  • On the road again.

    Dans deux jours, deux mois de vacances s'ouvrent.

    Retour fin août.

    Une belle vidéo pour vous souhaiter un bél été.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=_VMoQnHWAZs&feature=related

     

    En route pour les montagnes et l'altitude.

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  • Contre pouvoir culturel.

    Etant donné qu'il ne faut surtout pas tenter de comprendre le monde actuel à travers les médias officiels, il convient de chercher ces sites qu'on peut qualifier de "contre pouvoir culturel."

     

    http://www.cadtm.org/Francais

     

    https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/

     

     

    A partager bien entendu.

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  • Terrorisme gouvernemental

    On n'en parle plus mais je me souviens très bien de cet article...

     

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/12/20/des-primes-variables-pour-les-recteurs-d-academie_1456066_3224.html

     

    Ce qui est certain, c'est qu'ils vont bien la toucher leur prime. Le nombre de suppressions de postes est effarant. Instituteur, professeurs en collèges, au lycée, à la FAC, psychologues scolaires, maîtresses E, rééducateurs (il n'y en a quasiment plus et la formation n'existe plus), conseillers pédagogiques, infirmières, responsables de CDI, surveillants, toute l'Education nationale se vide comme une outre percée.

    Depuis cinq ans, j'ai 30 élèves de CM2 en moyenne. Quand ils sont tous en classe, ils restent très peu de place pour circuler...

    Les petites écoles de montagne ferment les unes après les autres.

     

    Descendons la pyramide hiérarchique pour voir ce que ça donne. Et bien, les Inspecteurs de circonscription subissent une pression énorme. Certains s'en contentent et approuvent et mettent une pression énorme sur les enseignants. D'autres tentent de soutenir les enseignants et connaissent la réalité du terrain... Ceux-là ne sont pas bien nombreux.

     

    Les paperasses en tous genres donnent à l'école française une allure d'administration à la Kafka... Projets d'école, statistiques, progressions, enquêtes, graphiques, pourcentages, évaluations nationales, tableaux de présence, programmations, multiplication des enseignements, réunions, réunions, réunions...

    "Il faut rendre ce dossier pour hier au plus tard..."

     

    Pour les élèves, la situation est tout aussi catastrophique. Les dégâts collatéraux sont importants. Difficultés à se concentrer dans des classes surchargées, impossibilité d'établir des échanges oraux, programmes à finir, conflits incessants, difficultés relationnelles, décalage complet de l'école et du monde extérieur, programmes à finir, pression des inspecteurs, conflits relationnels, chahut, stress, conflits, programmes à finir, pas le temps de discuter, pas de psychologue ou alors un secteur gigantesque, des horaires d'usine, programmes à finir, inspection à venir, projets d'école à refaire, quinze enfants en souffrance psychologique, comportements difficiles, pas le temps, programmes à finir,des sanctions qui renforcent les conflits, pas le temps de discuter, programmes à finir...

     

    Des parents qui font au mieux ou au pire. Le Centre médico psychopédagogique a fermé, il faut aller à la ville voisine mais il n'y a pas de place avant trois mois. Pas d'assistante sociale non plus. Pas d'éducateurs de rues. Il y a bien le foyer pour jeunes mais un animateur pour une ville, c'est peu...  

    Des charges émotionnelles qui gonflent, des bombes à retardement, des jeunes qui vont à l'école avec le noeud au ventre, ou la haine, ou la peur, la rage, violences verbales, violences physiques...On va embaucher au collège des surveillants mal payés. Non, ils n'auront pas le temps de discuter et d'ailleurs, on ne le leur demande pas. Juste des sanctions ou rien. Le réglement, le réglement... On peut même envoyer l'armée, pourquoi pas. Des bérets verst dans les couloirs, mais non , ça n'est pas choquant, c'est l'époque qui veut ça...

    Et puis, on mettra aussi des policiers dans les rues. Y'en a plein les rues aux USA et tout va bien là-bas...

    Ah, j'oubliais les profs qui n'ont plus d'enveloppe budgétaire pour le soutien aux enfants en difficulté. On supprimera des heures à la rentrée mais on dira que le dispositif est toujours en place.

    Non, il est impossible de changer les ordinateurs du collège. Windows 95, ça marche très bien.

    Non, il n'y a pas de budget pour le renouvellement des livres du CDI. On va scotcher les couvertures de La Contesse de Ségur, ça ira bien...

    Et les profs ont leur programme à finir avec trente élèves dont certains sont des bombes à retardement...

    Et puis, un jour, à la sortie du collège, il y a une bombe qui explose...

     

    Terrorisme gouvernemental. Je travaille pour des terroristes. Mais, moi, je n'ai pas le droit d'allumer une mèche. Devoir de réserve.

    Si ce blog disparaît dans quelques jours, vous saurez pourquoi.

    Les moteurs de recherche trouvent très rapidement le mot "terrorisme". Associé au mot "gouvernemental", on peut appeler ça une mèche courte (Pour ceux et celles qui connaissent la réplique culte de James Cobburn, dans "Il était une fois la Révolution)."

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  • Culture et Internet.

    Une lettre ouverte personnelle sur "FRENCHWRITERS".

     

    http://www.frenchwritersworldwide.com/author-s-open-letter/culture-et-internet

     

    Le contre pouvoir médiatique d'Internet...

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  • Lynchage médiatique

    Voilà le courrier que j'envoie mardi à diverses personnalités parisiennes...

     

    "Monsieur.

     

    Je vous adresse ces trois exemplaires de mes romans car je revendique le droit au lynchage médiatique. En effet, je ne suis qu’un instituteur perdu dans une petite vallée des Alpes, je ne connais personne dans le gotha des people, je n’ai pas accès aux médias et, comme de surcroît, je suis pétri de principes moraux, je suis condamné à rester incognito et à continuer à vendre mes écrits dans des volumes misérables.

    Je réclame par conséquent le droit à bénéficier de ce lynchage médiatique si puissant pour les ventes, cette reconnaissance de tous, cette mise en lumière, l’intégration à cette masse frénétique des stars conspuées mais rentables.

     

    Je n’ai pas de femme de ménage à disposition et même si c’était le cas, une agression sexuelle proférée par un instituteur n’intéresserait personne d’autre que le correspondant local du journal régional. Insuffisant pour doper les ventes de mes romans. Je pourrais à la rigueur agresser la dame qui fait le ménage dans ma classe le soir, quand l’école est déserte et qu’elle manie avec dextérité le manche…à balai. Je pourrais facilement la menacer de la faire renvoyer si elle venait à se plaindre. Je lui suis supérieur tout de même. Mais voilà, j’ai des principes moraux intangibles et je n’arrive pas non plus à me faire à cette idée d’une quelconque supériorité sociale. C’est tellement stupide.

     

    Bon, alors, je pourrais m’en prendre à mes élèves et pratiquer des attouchements sexuels. Jamais, ils ne se plaindraient, ils auraient trop peur. Mais rien que d’avoir écrit ça, j’ai envie de vomir. Et je n’ai même pas d’histoire de pédophilie à dénoncer, ni actuelle, ni ancienne. Et d’ailleurs, si jamais, je venais à être informé de quoique ce soit de ce genre, je déclencherais aussitôt un tsunami policier et judiciaire. Ça me semble tellement évident. 

    Toujours ces principes moraux qui me condamnent à rester incognito.

     

    Je pourrais peut-être proférer des paroles racistes envers les enfants maghrébins de ma classe mais, moi, je ne suis pas un politicien et je serais certainement condamné, je perdrais mon poste et je ne pourrais plus subvenir aux besoins de ma famille. De toute façon, je respecte ces enfants tout autant que les autres.

     

    Je pourrais éventuellement entrer en string dans un magasin et brailler comme un goret dans un mégaphone ou encore mieux pendant la montée des marches au festival de Cannes, là où je serais filmé mais c’est tout simplement ridicule et c’est une des grossières erreurs de l’évolution des espèces de n’être pas parvenu à tuer tous ceux qui postulent volontairement au ridicule et à l’outrage. Le problème de la surpopulation aurait été réglé.

     

    Je pourrais aussi raconter dans mes romans mes turpitudes adultères et révéler au grand jour, la vie privée de mes amantes mais je n’en ai pas étant donné que j’aime infiniment la femme qui partage mes jours et que je me satisfais de contempler la beauté ineffable de la gente féminine. Et d’ailleurs, il aurait fallu que je sois déjà un célèbre ex présentateur du journal de TF1 pour que ça ait une incidence réelle sur la vente de mes romans.

     

    Voilà  d’ailleurs, le fond du problème. Pour exploser les scores des écrits, aussi insignifiants soient-ils, il faut déjà être célèbre. Je n’ose imaginer les ventes des prochains livres de tous les protagonistes de ces différentes affaires. Leurs ignominies sont si bien mises en scène.

     

    Alors que moi, simple instituteur, ma vie ne sera jamais étalée au grand jour, c’est trop insignifiant. Je n’aurai jamais l’aura de ces puissants, je n’aurai jamais cette couverture médiatique.

     

    Et mes principes moraux me condamnent à l’anonymat.

     

    Je pourrais essayer de passer dans une télé réalité mais je ne suis pas une blonde à forte poitrine, ni un ancien sportif, ni un éphèbe, ni un macho décérébré, ni un border line, ni un acteur délaissé, enfin rien de tout ce qui remplit les castings. Juste un instituteur totalement basique.

     

    C’est pour toutes ces raisons que je réclame votre indulgence et souhaite par-là bénéficier de toutes les critiques les plus virulentes, que mes écrits soient vilipendés, qu’ils soient jetés en pâture dans les griffes les plus acérées de vos chroniqueurs les plus acerbes, qu’ils abandonnent toute retenue et profitent de cette opportunité pour mettre en lumière leurs talents. Je suis tout disposé à subir les pires outrages et à en remercier les auteurs.

    Je ne cherche pas la reconnaissance du milieu littéraire mais juste l’étalage au grand jour de mes insuffisances d’écrivain. Ce lynchage médiatique sera pour moi un fabuleux tremplin. Comme pour tous les autres.

     

    Mes principes moraux m’interdisent toute autre voie.

    Je compte sur votre rage.

     

    Recevez Monsieur l’assurance de mes sincères salutations.

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  • Luc Ferry

    Rien de mieux à dire.

     

    http://www.dailymotion.com/video/xj7rqv_ferme-ta-gueule-luc-ferry_fun

     

    Il y a des intelligences qui ne sont que l'emballage vaniteux de la connerie.

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  • Jarwal le lutin : la peur

    Finalement, nous sommes exactement dans cette situation...Figés par le passé, parce que nous cherchons des solutions aux problèmes en usant d'un système de pensées qui les a lui-même générés...On tourne en rond et on s'enfonce, comme un trou qu'on agrandirait incessamment sous nos pieds...


     

    "Kalén se leva, prit une mochilla et la remplit d’aruaca. Une outre avec de l’eau en bandoulière et un bâton de marche. Il salua l’assemblée et sortit. Les regards des Anciens se gravèrent en lui.

     

    Un feu de camp au bout de l’allée des huttes, trois silhouettes assises près du foyer. Elles lui tournaient le dos. Il se glissa sans bruit dans l’ombre des murs. Bien plus facile que ce qu’il craignait. Il s’attendait à entendre un cri dans son dos, une alerte, une poursuite, une mort certaine mais il continua à se glisser dans la nuit et il disparut. Un choc en lui alors qu’il s’éloignait. Sa peur n’était que le fruit de son imagination. Une révélation soudaine. L’abattement de son clan n’était pas dû réellement au danger mais à ce qu’il imaginait du danger. Il avait suffi aux Espagnols de se montrer intraitable pour créer la peur de ce qui pourrait advenir de pire. Sans que ça ne soit une réalité. Le clan s’interdisait lui-même toute tentative d’évasion, figée par une imagination trompeuse, des visions de massacre quand il pouvait tout autant s’agir de liberté acquise. Il fallait qu’il parle de sa découverte aux Mamus et qu’ils revoient leur position. Cette situation n’était pas nécessairement une condamnation définitive.

    Un trouble immense dans l’esprit de Kalén, comme une brèche dans le mur de ses certitudes et de toutes les connaissances transmises. Le clan oeuvrait à la maîtrise des pensées et des émotions, à la compréhension du passé et à son exploitation, à l’exploration constante et approfondie des âmes et pourtant, il venait de découvrir, en se glissant plus silencieusement qu’une ombre, que les capacités des individus pouvaient dépasser les décisions communes, que la liberté à prendre ne devait pas s’arrêter aux peurs éprouvées ni encore moins aux drames fictifs, aux catastrophes imaginées lorsqu’elles n’étaient que des pensées collectives. C’est l’absence de repères conférés par le passé du clan qui figeait les Anciens. Aucune expérience ne leur permettait d’opter pour une voie ou son contraire. Ils n’avaient pas réellement décidé de rester inertes. L’inertie s’était imposée à eux. Il fallait désormais abandonner le fardeau de ce passé sans réponse et œuvrer à la création d’un avenir. En s’engageant dans l’instant présent avec toute l’énergie du clan.

    Il est impossible d’améliorer une situation précise en usant des systèmes de pensées qui l’ont générée. Il faut irrémédiablement explorer un nouvel espace spirituel, s’engager dans la conquête de nouveaux horizons au risque de continuer à errer sur les anciens champs de bataille.

    Le clan participait lui-même à son enfermement. Les Conquistadors l’avaient compris et ne se souciaient guère de surveiller des êtres inertes.

    Un trouble immense dans l’âme de Kalén, une colère contre les Anciens, des pensées rebelles dont il ne savait que faire, comme une rupture et pourtant ce respect immense pour le savoir ancestral, une attitude apprise qui déclenchait en lui des tiraillements douloureux."