Association CANOPEE

Une des associations que je soutiens, financièrement et sur le terrain parfois et dont je partage les informations.

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Voici le dernier mail reçu ce jour : 

 

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En-tête la lettre de canopée

Bonjour Thierry,

Je n’aime pas tirer sur l’ambulance mais franchement… quel gâchis ! 

Aujourd’hui, le gouvernement de François Bayrou est tombé. Huit mois d’existence seulement — et pourtant, pour la première fois, la forêt était rattachée au ministère en charge de l’écologie. Une opportunité historique de faire progresser notre politique forestière. Et pourtant, que d’occasions manquées. Tétanisée par la pression des représentants de la filière, la ministre n’a pas trouvé le chemin pour faire bouger les lignes. 

Dernier exemple en date : le Label Bas Carbone. La semaine dernière, nous avons lancé l’alerte dans une enquête factuelle et détaillée. Vous avez été plus de 1 000 à poster des contributions sur le site du ministère. Des contributions qui ne seront jamais publiées, balayées d’un revers de main par la ministre, qui a choisi de céder aux entreprises. Résultat : démission des scientifiques et un article du Monde qui fait sérieusement tache. 

Coupes rases : le statu quo n'est plus possible

C’était le sujet brûlant sur lequel la ministre était attendue. Partout, la colère monte face à cette pratique, en total décalage avec l’urgence climatique et la nécessité de faire évoluer les modes de gestion. D’autant que de nombreux forestiers partagent aujourd’hui les préoccupations des citoyens, des élus locaux et des scientifiques. 

La priorité est claire : mettre fin à la transformation de forêts semi-naturelles en plantations de résineux (je précise « semi-naturelles », car presque toutes nos forêts ont été façonnées, de près ou de loin, par l’action humaine). 

La ministre disposait pourtant de deux atouts majeurs : 

La directive européenne sur les énergies renouvelables (RED III), qui aurait dû être transposée en France avant le 21 mai 2025. Non seulement la France est en retard, mais le gouvernement prépare une sous-transposition flagrante. Exemple : un seuil maximum de 10 hectares pour les coupes rases et jusqu’à 25 hectares pour les coopératives forestières. Autant dire… rien : cela ne concernerait que 2 à 3 % des coupes, comme nous allons le démontrer dans un rapport inédit basé sur des données satellites (publication prévue en décembre 2025). La directive impose aussi de s’assurer que les prélèvements de bois-énergie ne dégradent pas la biodiversité dans les zones les plus riches. Or le gouvernement veut limiter cette obligation aux seules zones sous protection forte, plutôt que d’ouvrir un débat plus large et d’identifier, région par région, les forêts réellement concernées.

Le règlement européen contre la déforestation (RDUE), un texte historique qui interdit la mise sur le marché de produits issus de la déforestation (soja, huile de palme, etc.), mais aussi de bois issu de la transformation de forêts semi-naturelles en plantations. Une avancée majeure. Mais si officiellement, la France soutient cette loi, le ministère de l’Agriculture, sous la pression de la filière, tente, lui, de saboter son application sur notre territoire en affirmant qu’ « il n’y a pas de gestion intensive en France et donc pas de forêts de plantation ». Un argument juridiquement intenable, mais politiquement plus confortable que d’assumer un poil de confrontation avec la filière.

La chauve-souris qui dérange la filière

Vous vous en souvenez sûrement : en juin, nous sommes intervenus in extremis pour stopper une coupe rase en Creuse qui aurait détruit l’habitat de chauves-souris protégées. L’affaire a fait grand bruit, jusqu’à me valoir une convocation au cabinet ministériel pour avoir « provoqué de l’émotion dans la filière ». 

Soyons clairs : si nous avons commandité à nos frais un inventaire naturaliste, c’était pour démontrer qu’Alliance Forêts Bois ne faisait pas son travail. Il ne s’agit pas d’interdire tous les travaux forestiers au nom des espèces protégées, mais de rappeler une évidence : raser une vieille forêt et découvrir ensuite qu’on détruit des habitats d’espèces protégées relève d’une négligence caractérisée — bien différente d’un accident sur un chantier où le forestier a réellement tenté de limiter les impacts. 

Pire : le bois devait être vendu sous label FSC, qui interdit de telles pratiques. Résultat : chantier suspendu, procédure en cours. Notre demande est simple : renforcer le cadre réglementaire. Car nous ne pourrons pas financer un inventaire naturaliste pour chaque parcelle. 

La réaction de la filière ? Pressions, tentatives d’exclusion des espaces de concertation, et multiplication des procédures-bâillons. Je vous invite à découvrir la vidéo où Bruno raconte sa dernière convocation lunaire au commissariat

Ne rien lâcher

Vous nous connaissez : nous ne lâchons rien. 

D’abord, parce que nous ne sommes pas seuls. Vous êtes toujours plus nombreux à nous rejoindre, et votre soutien est essentiel face à la procédure lancée pour retirer notre agrément d’association environnementale.

Ensuite, parce que de plus en plus de propriétaires et de gestionnaires s’engagent vers des pratiques plus écologiques. L’association Pro Silva est en plein essor : une excellente nouvelle.

Enfin, parce que sur le terrain, les citoyens s’organisent. Exemple : le 4 octobre, trois associations locales (la Bresseille, Adret Morvan et Autun Morvan Écologie) organisent les « Glands d’Or », un prix satirique pour dénoncer les pires coupes rases du territoire. Une belle initiative que nous soutenons avec enthousiasme.

Et maintenant, Bruxelles

Comme en France, les lobbys se déchaînent à Bruxelles pour détricoter les lois environnementales au nom de la « simplification ». Sachant que leur tentative d’échapper au règlement anti-déforestation en France est fragile juridiquement, ils veulent saboter le texte directement au niveau européen. 

Ce sera notre prochaine bataille — et nous aurons besoin de vous : 

Si vous pouvez, rejoignez-nous sur place les 15 et 16 octobre : écrivez à Suzie

Sinon, participez à la consultation publique en cours jusqu’au 10 septembre. Klervi et nos partenaires ont conçu un outil pour vous faciliter la tâche. C’est ici 
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