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Auteur : Marc L.

DAZIBAOUEB est en quête d'une information vraiment alternative, notre but est d'être les passeurs d'une information pluraliste, ouverte, indépendante et pertinente dans l'impertinence.

Notre défi est d'aller au-delà des apparences et des discours officiels relayés par les médias dominants et de vous donner l'envie et les moyen d'être vous aussi passeurs d'infos et acteurs de votre devenir.

Il nous a semblé tout indiqué de reprendre une très ancienne tradition extrême-orientale : le DAZIBAO et de l'adapter au web pour en faire DAZIBAOUEB.

Le dazibao, littéralement « journal à grands caractères » en Chine est une affiche rédigée par un simple citoyen, traitant d'un sujet politique ou moral, et placardée pour être lue par le public. L'expression de l'opinion publique par l'affichage est une tradition de la Chine impériale.

Les voyageurs rapportent que les citoyens mécontents écrivaient ou imprimaient des affiches pour critiquer l'administration du magistrat impérial, qui étaient placardées dans la ville et jusque dans la rue devant le tribunal, siège du magistrat. Le peuple se rassemblait autour des affiches pour les commenter.

De la même manière, chacun peut publier un article sur Dazibaoueb et commenter les articles publiés.

Ne subissons plus l'info, faisons là !


Un article sur l'école.

Dans La nouvelle école capitaliste, ces profs chercheurs démontrent comment le système scolaire français s’est plié à la politique néolibérale et a désormais pour objectif de former des travailleurs capables de répondre aux exigences des entreprises.
Excessif ? Pas du tout : il suffit de lire les rapports de la Commission européenne et de l’OCDE, à l’origine de cette transformation entamée dans les années 80 et accélérée par Sarkozy.

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ISBN 978-2-7071-6948-8 19,50€ / parution aout 2011
Ce qui ressemble aujourd’hui à un sabotage de l’école – suppressions de classes, réduction des effectifs enseignants et appauvrissement de la condition enseignante – ne suffit pas à caractériser la mutation historique de l’école. Celle-ci ne joue plus seulement une fonction dans le capitalisme, comme l’ont montré les analyses critiques des années 1970, elle se plie de l’intérieur à la norme sociale du capitalisme.
La connaissance est désormais assimilée à un facteur de rentabilité
L’” employabilité ” est le principe et l’objectif de la normalisation de l’école, de son organisation et de sa pédagogie. L’école devient peu à peu un système hiérarchisé d’entreprises productrices de ” capital humain ” au service de l’” économie de la connaissance”. Elle cherche moins à transmettre une culture et des savoirs qui valent pour eux-mêmes qu’elle ne tente de fabriquer des individus aptes à s’incorporer dans la machine économique.
La nouvelle école capitaliste généralise et systématise les inégalités
Les effets inégalitaires de la concurrence, la mutilation culturelle introduite par la logique des ” compétences ” ou la prolétarisation croissante du monde enseignant révèlent la perte d’autonomie de l’école par rapport au nouveau capitalisme et aux luttes des classes sociales autour de l’enjeu scolaire.
Dans ce livre de combat et de théorie, les auteurs renouvellent la sociologie critique de l’éducation en inscrivant les mutations de l’institution scolaire et universitaire dans celles du capitalisme contemporain. Ils entendent ainsi donner à tous ceux qui se sentent concernés par cette problématique éminemment politique les outils d’analyse pour construire une alternative convaincante et résolue.
L’école idéale, est-ce une utopie ?
Durkheim, un des fondateurs de la sociologie moderne, disait que si on veut comprendre un système d’enseignement, il faut essayer de comprendre quel homme il veut former. Veut-on, comme aujourd’hui, former un humble travailleur flexible et docile ? Où veut-on concevoir un nouveau citoyen ? C’est à dire quelqu’un qui nse contentera pas de voter tous les cinq ans pour son nouveau dirigeant, mais un citoyen qui, doté des outils de compréhension et d’action sur le monde, sera armé pour participer activement à la vie publique et au gouvernement économique.
Ce projet là est plus que jamais actuel. Jaurès allait jusqu’à dire qu’il faudrait être fou pour rêver d’une école plus égalitaire dans le monde capitaliste. Une véritable école démocratique n’est concevable que dans une société démocratique. C’est cette ambition que nous devons avoir.
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Christian Laval, Francis Vergne, Pierre Clément et Guy Dreux sont enseignants et chercheurs. Ils sont membres de l’lnslitut de recherches de la FSU où ils animent un séminaire public sur ” Les politiques néolibérales et l’action syndicale “. Ils ont publié plusieurs ouvrages sur les questions d’éducation.

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