De Colbert à Mazarin : "Le diable rouge"

Il s'agit d'un texte de fiction mais le contenu est bien réel.

 

 

 

 

De Colbert à Mazarin: Les classes moyennes, ni pauvres ni riches

  

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Les classes moyennes, ni pauvres, ni riches

Colbert :  Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou…

Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'État…, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.

Colbert :  Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables

Mazarin :  On en crée d'autres.

Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.

Mazarin :  Oui, c’est impossible.

Colbert:   Alors, les riches ?

Mazarin:  Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus.Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres

Colbert :  Alors, comment fait-on ?

Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un pot de chambre sous
le derrière d'un malade ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…c'est un réservoir inépuisable.

Le Diable rouge est une pièce de théâtre écrite par Antoine Rault et mise en scène par Christophe Lidon. Cette pièce a reçu sept nominations aux mois Molière 2009.

 

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Argument

La pièce retrace les derniers mois de la vie de Mazarin, principal ministre du jeune roi Louis XIV dont il achève la formation de souverain. Assisté de Bernouin, son fidèle premier valet, le cardinal souhaite achever son œuvre en signant la paix avec l'Espagne, contre laquelle la France est en guerre depuis trente ans, et qui a ruiné les finances du royaume. La reine-mère Anne d'Autriche tente de convaincre le roi de choisir le mariage de raison avec l'infante d'Espagne, ce qui mettrait fin à la guerre, contre un mariage de passion avec Marie Mancini, la nièce de Mazarin. Colbert use de son influence pour préparer son accession à la surintendance des finances à la mort du cardinal.

Message rumeur

À partir de 2008 commence à se répandre sur le web un texte extrait de la pièce. La phrase finale de cet extrait est « Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! c'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux-là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…c'est un réservoir inépuisable. » Il a par exemple été relayé par le site web Contrepoints1.

Des personnes l'ayant reçu par email, ou lu sur des blogs cherchent à en savoir l'origine et en vérifier la véracité historique. En 2010 le site web Le Guichet du savoir (tenu par la Bibliothèque municipale de Lyon) y répond, extrait : « Est-ce que la conversation entre Mazarin et Colbert que vous nous rapportez est vraie ? — Incontestablement : non ! Il s’agit d’un extrait d’une œuvre de fiction2. » En 2013, ce texte est discuté sur le forum du site web HoaxBuster3.

 

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