Pétition contre la loi Duplomb
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/07/2025
- 0 commentaire
Fin du délai pour cette pétition. Résultats : 608 808 signatures.
Dont la mienne, bien évidemment.
Et maintenant ?
Contestation de la loi Duplomb : la pétition contre le texte a dépassé les 500 000 signatures nécessaires à l'organisation d'un nouveau débat
La pétition contre la loi Duplomb a réuni plus de 500 000 signatures en quelques jours. Conformément au règlement de l'Assemblée nationale, elle peut désormais déboucher sur un nouveau débat, sans vote.
Article rédigé par franceinfo - Matthias Troude
Radio France
Publié le 19/07/2025 08:39 Mis à jour le 19/07/2025 16:02
Temps de lecture : 2min
Les opposants à la loi Duplomb, adoptée début juillet, rassemblés le 27 mai près de l'Assemblée nationale. (photo d'illustration) (LEO VIGNAL / AFP)
À peine adoptée à l'Assemblée, et déjà une mobilisation pour l'abroger. La loi Duplomb fait l'objet d'une des pétitions les plus plébiscitées de l'histoire : quelques jours après avoir été initiée par une étudiante sur la plateforme de l'Assemblée nationale(Nouvelle fenêtre), elle a dépassé samedi 19 juillet le cap des 500 000 signatures. Selon le règlement de l'Assemblée nationale, la Conférence des présidents de l'Assemblée peut donc désormais organiser un débat public dans l'hémicycle. La Conférence décide seule et aucun recours n'est possible.
Dans un message sur X (ex Twitter), le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, "demande à Yaël Braun-Pivet et aux autres présidents de groupe l'inscription de cette pétition sur la loi Duplomb à l’ordre du jour de l’Assemblée dès la rentrée."
La loi Duplomb, adoptée la semaine dernière, réintroduit un pesticide interdit depuis 2018, favorise les élevages intensifs et le stockage de l'eau dans des mégabassines. Elle est largement dénoncée par les associations environnementales et les partis de gauche.
: à lire aussi Loi Duplomb : la façade de la permanence du député écologiste Jean-Louis Roumégas vandalisée à Montpellier par la Coordination rurale
Le succès de la pétition traduit "une colère qui n'a fait que monter depuis quelques mois", assure Nadine Lauverjat, déléguée générale de Générations Futures, association de défense de l'environnement, invitée de franceinfo samedi matin. D'ordinaire la plateforme de pétitions sur le site de l'Assemblée nationale "ne fonctionne pas tellement, peu de pétitions réussissent à vraiment franchir des caps assez importants", rappelle-t-elle. Pour Nadine Lauverjat, un débat serait déjà "une étape importante qui [permettrait] de remettre de la démocratie et de la discussion, faire valoir des arguments qui sont forts, amener d'autres élus à déposer une proposition de loi pour [la] contrer".
Une pétition qui recueille 100 000 signatures obtient le droit d'être affichée sur le site de l'Assemblée et se voit attribuer une commission, en l'occurrence la commission des Affaires économiques. Puis, si elle atteint 500 000 signatures dans au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, elle peut être débattue dans l'hémicycle, sans vote, si la Conférence des présidents l'accepte, ce qui n'est jamais arrivé. Jusqu'ici, la pétition "pour la dissolution de la Brav-M" était la seule à avoir dépassé les 100 000 signatures à l'Assemblée.
Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective.
Date limite de recueil des signatures 17/07/2026
La plateforme des pétitions de l'Assemblée nationale permet aux citoyens d'adresser des pétitions à l'Assemblée nationale et de signer des pétitions déjà déposées.
Chaque pétition est attribuée à l'une des huit commissions permanentes de l'Assemblée nationale, en fonction de la thématique qu'elle aborde. Les pétitions ayant recueilli au moins 100 000 signatures sont mises en ligne sur le site de l'Assemblée nationale pour plus de visibilité.
Après attribution de la pétition à une commission, les députés de la commission désignent un député-rapporteur qui propose ensuite soit d'examiner le texte au cours d'un débat faisant l'objet d'un rapport parlementaire, soit de classer la pétition.
La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut également décider d'organiser un débat en séance publique sur une pétition ayant recueilli au moins 500 000 signatures, issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer.
608 808/500 000 SIGNATURES
Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective.
Eleonore PATTERY
10/07/2025
Identifiant: N°3014
Je m'appelle Eléonore PATTERY, j’ai 23 ans, et je suis actuellement en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises).
En tant que future professionnelle de la santé environnementale et de la responsabilité collective, j’apprends chaque jour à appliquer ce que vous — législateurs — refusez aujourd’hui de respecter vous-mêmes.
La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire.
Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.
- Cette loi est un acte dangereux.
Pour les travailleurs, les habitants, les écosystèmes, les services écosystémiques, et pour l’humanité tout entière.
Elle fragilise les réseaux trophiques et compromet la stabilité de notre environnement — dont nous dépendons intégralement.
Nous sommes ce que nous mangeons, et vous voulez nous faire manger quoi ? Du poison.
Ajouter un commentaire