Echec scolaire
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/01/2012
- 2 commentaires
Pour un pacte national de lutte contre l’échec scolaire
La France, 5ème puissance mondiale, connaît un échec scolaire massif qui se traduit par la sortie du système éducatif de 150 000 jeunes sans diplôme chaque année. Fortement inégalitaire, cet échec scolaire menace la cohésion sociale, à une époque où la réussite scolaire est un sésame de plus en plus indispensable à l’insertion sociale et professionnelle.
Au-delà des chiffres, c’est une réalité très difficile que vivent, dans leur rapport à l’école, des milliers d’enfants et leur famille, et dans une autre mesure les enseignants eux-mêmes. Notre système scolaire est en effet caractérisé par une forte pression sur les élèves et leurs parents et par une compétition qui créent de la souffrance et nuisent à son efficacité.
Il faut passer d’un système de «sélection» à un modèle de «promotion», d’où chaque enfant, quelles que soient ses difficultés et ses appétences, pourra sortir avec la qualification et les compétences nécessaires à son futur parcours, avec un rapport confiant aux apprentissages et une image positive de soi.
Ce ne sont pas des mesures, ni même des réformes aussi audacieuses soient-elles, qui suffiront à redonner à l’éducation son rôle premier et son efficacité. Il faut aujourd’hui définir ensemble le modèle éducatif que nous souhaitons pour la société française. C’est l’un des enjeux des prochaines élections nationales.
Pour aller plus loin
Quelques chiffres qui permettent de mesurer l’ampleur et l’urgence de la situation :
- 9% des adultes scolarisés en France sont en situation d‘illettrisme (source ANLCI)
- un taux de chômage des jeunes de 18% (23ème sur 30 des pays de l’OCDE),
- La France se classe 18e sur 65 au classement PISA 2009 [1]. La part d’élèves en grande difficulté est passée de 15 à 20 % entre 2000 et 2009.
- 30% des enfants partent à l’école en étant angoissés (source Baromètre Afev / Trajectoires du rapport à l'école des enfants des quartiers populaires)
- 5 fois moins d’enfants d’ouvriers que de cadres ont un niveau bac +4 [2]
- la France est classée 22e sur 25 pays de l’OCDE concernant le bien être à l’école [3]
Entendre la parole des familles des quartiers populaires
Une enquête exclusive Afev / Trajectoires-Reflex intitulée "Familles de quartiers populaires et école : sous le respect de l’institution se cache l’inquiétude des parents" a été réalisée en septembre 2011 auprès de 600 familles de quartiers populaires suivies par l’Afev.
A la question « Si vous pouviez changer quelque chose à l’école, que changeriez-vous en priorité ? », les trois grandes priorités évoquées par les familles sont :
- Permettre aux enfants plus faibles de réussir
- Qu’il y ait moins de tensions entre élèves
- Savoir mieux aider mon enfant
LIRE LE PACTE DANS SON INTEGRALITE
Commentaires
-
- 1. Thierry Le 04/02/2012
Oui Laura, je sais, mais si le rêve n'est même pas verbalisé et reste dans la dimension des pensées, il est irrémédiablement anéanti. En le verbalisant, on se protège du risque qu'un jour on vienne nous reprocher de ne jamais en avoir parlé, de n'avoir pas su cadrer et développer le chemin des possibles...Le balisage est en place, les rêveurs ont allumé leurs réverbères. la suite ne nous appartient pas. -
- 2. Laura Millaud Le 04/02/2012
Je crois que tu rêves ! Malheureusement.
Ajouter un commentaire