Le Parlement européen est la seule institution européenne qui refuse de se faire auditer par l’organisation anti-corruption Transparency International (TI), rapporte le portail suédois Europaportalen.se.
Transparency International est surtout connue pour son Global corruption Barometer annuel, qui mesure chaque année la corruption dans 107 pays différents.
L’été dernier, Transparency International a proposé d’auditer la transparence et l’intégrité de l’UE au travers d’un audit d’une dizaine de ses institutions. L’examen porte sur les règles en place, s’attache à vérifier qu’elles sont respectées, et pour ce faire, il nécessite d’interroger les personnes en charge de la mise en pratique de ces règles Toutes ces institutions ont accepté, sauf le Parlement européen. Pourtant, celui-ci n’est pas avare de compliments lorsqu’il s’agit de louer les initiatives des organisations non-gouvernementales telles que Transparency International…
Lorsque l’organisation lui a adressé une demande pour être autorisée à interroger les membres du personnel dans le cadre de cet audit, elle n’a dans un premier temps obtenu aucune réponse.
Selon Carl Dolan, le directeur de TI, le courrier, adressé en juillet de l’année dernière au Secrétaire général du Parlement européen, Klaus Well, a d’abord recueilli des retards et des atermoiements, entrecoupés de longs silences. 7 mois plus tard, cependant, la missive a fini par recevoir une réponse officielle : un « non » catégorique.
La réponse finale est signée de Martin Schulz, le président du Parlement européen. Selon Schulz, il n’y a aucune raison de lancer un audit de ce genre, parce que « le Parlement européen est déjà une institution extrêmement transparente, dont la plus grande partie de sa documentation est facilement accessible sur son site internet multilingue ».
En tout état de cause les audits des 10 autres institutions de l’UE sont attendus pour la fin de ce mois-ci.