Pyramide de Maslow à l'école (école)
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/06/2016
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La pyramide des besoins de Maslow d’un point de vue pédagogique
Publié le 12 décembre 2010par madamemarieeve
Le psychologue Abraham Maslow a établi une hiérarchie des besoins en faisant des recherches sur la motivation. Il a ainsi réalisé, dans les années 1940, la pyramide des besoins. Le fonctionnement doit être perçu tel un escalier. L’individu doit satisfaire les besoins qui sont à la base afin de pouvoir réaliser ceux qui sont au niveau supérieur. Le plus haut niveau étant le besoin de s’épanouir.
Voici l’explication de chacun des niveaux. (J’ai récemment découvert l’outil de présentation Prezi, je vous invite donc à aller voir l’explication ici)
Besoins physiologiques: Ils sont liés à la survie. Ce sont des besoins concrets tels que manger, boire, dormir, respirer, faire ses besoins, se protéger contre les intempéries (froid, orage…). Si les besoins physiologiques ne sont pas satisfaits, ils peuvent l’emporter sur la conscience.
Besoin de sécurité : Ce besoin se réfère au fait que tout individu doit se protéger des dangers. On fait ici référence, par exemple, à la sécurité physique (agressions), de l’emploi, de la santé, de la propriété. de la stabilité de la famille. Il est autant question de la sécurité physique que morale.
Besoin d’appartenance et affectif : Ce besoin a une dimension sociale. Il s’agit de se sentir accepté dans les groupes dans lesquels on vit comme la famille, les amis, les diverses associations… À l’intérieur d’un groupe, l’individu recherche de la reconnaissance (se réfère donc au besoin d’aimer et d’être aimé)
Besoin d’estime : Il est le prolongement du besoin précédent. Le sujet désire être reconnu dans les groupes dont il appartient. Il recherche donc de la confiance, le respect des autres et par les autres, afin d’avoir une bonne estime personnelle. C’est le souhait d’une reconnaissance, d’un statut, d’une réputation auprès de la société en général.
Besoin de s’épanouir : Ce besoin se retrouve au sommet des aspirations humaines. Il vise à sortir d’une vision matérielle pour atteindre l’épanouissement. Il peut autant s’agir de morale, de créativité, ou de résolution des problèmes. Il s’agit de maîtriser et de mettre en valeur son potentiel personnel dans tous les domaines de la vie. C’est en fait le besoin d’être toujours plus compétent dans ce qu’on entreprend.
Nous devons tenir compte, en tant qu’enseignant, de ces besoins. En sachant lequel doit être comblé en premier, nous pourrons ainsi veiller à ce que l’enfant soit, le plus possible, apte à apprendre. Voici quelques pistes afin de combler les besoins ciblés par Maslow.
Voilà donc la pyramide vue sous un regard ayant une vision pédagogique:
Besoins physiologiques : L’enseignant doit toujours s’assurer que l’enfant est prédéterminé à écouter. Il doit avoir déjeuné le matin et avoir bien dormi. À ce stade, l’enseignant n’a pas beaucoup de pouvoir sur les heures de sommeil, mais si l’enfant est toujours fatigué, il pourra convoquer une réunion avec les parents. Il pourra ainsi demander au parent, d’une façon polie, s’il y aurait un moyen pour que le jeune soit moins fatigué. Il arrivera peut-être à faire dire au parent que l’écolier pourrait se coucher plus tôt. Aussi, pour le besoin de se nourrir, il existe le club des petits déjeuners afin d’aider à combler ce besoin. Si ce n’est pas disponible dans votre école, il serait bien de voir s’il serait possible d’implanter ce service auprès de votre communauté. Tout le groupe-école en sera ravi, et les enfants qui en ont besoin aussi!
Besoin de sécurité Pour que les enfants se sentent à l’abri de tous dangers, nous devons faire de la sensibilisation dans les classes. L’enseignante peut faire de la philosophie pour enfants, en se basant sur la maïeutique afin de leur faire faire un exercice métacognitif sur leur comportement. Le pédagogue peut se baser sur une lecture d’un livre pour commencer la discussion. Aussi, le groupe-école peut avoir décidé de suivre le programme « vers le pacifique ». Celui-ci donne de bonnes pistes, telles que comment régler un conflit. En ce sens, la violence dans l’école se verra diminuée, car les élèves auront été conscientisés à bien se conduire.
Aussi, les enseignants doivent s’assurer qu’il y a une surveillance constante des jeunes. Cela augmentera les chances que les élèves se conduisent correctement.
Le fait que les écoles soient maintenant barrées donne aussi un sentiment de sécurité aux enfants. Ils savent que personne ne peut entrer à n’importe quel moment, et que la sécurité dans les écoles est pratiquement inébranlable.
Besoin d’appartenance et affectif : Pour cette dimension, l’enseignant doit créer des groupes de travail. Avec la pédagogie par projet, il est plus facile d’aménager la classe en ilots de quatre voire même six pupitres. Cependant, il ne suffit pas d’être dans un groupe pour avoir le sentiment d’y appartenir.
Pour cela, l’enseignant peut demander aux élèves avec qui ils veulent travailler en équipe durant l’année. Le pédagogue doit par contre mentionner qu’il a le dernier mot sur la formation des groupes. Cela évitera, par exemple, que tous les élèves forts soient ensemble ou que toutes les têtes fortes, voire même les leaders négatifs, se retrouvent tous assis au même endroit. Les jeunes, ayant choisis de travailler avec leurs amis, auront davantage le sentiment de faire partie de leur groupe.
Aussi, en début d’année, il serait bien de demander à ces équipes de se choisir un thème et une affiche. Cela augmentera le sentiment que le groupe est soudé en plus de pouvoir faire un projet d’arts plastiques.
Les enfants doivent sentir que le dialogue est possible à l’intérieur du groupe. Alors pour que cet élément de la pyramide soit satisfait, l’enseignant doit montrer une grande ouverture d’esprit face aux interventions de l’élève.
Pour cette partie, il serait bien, en tant qu’enseignant, de se baser sur la théorie socioconstructiviste. Ainsi, il serait bien de baser nos situations-apprentissage de façon inductive, c’est-à-dire, débuter en faisant vivre les expériences à l’intérieur des ilots de travail. Cela favorisera le travail de groupe, et les écoliers pourront s’adonner à partager leurs expériences antérieures et à réfléchir comment puiser dans leurs connaissances afin de résoudre le problème demandé.
Besoin d’estime : Pour favoriser ce besoin, il serait bien de placer une boîte à l’avant de la classe où les élèves pourraient mettre des qualités de leurs camarades. L’enseignant, qui les aura préalablement lus, pourra par la suite les lire devant le reste de la classe. Aussi, sur les billets, il pourrait être écrit des actions gentilles que la personne a faites. Par exemple : « Annie a partagé sa collation avec moi aujourd’hui, car j’avais oublié la mienne. » L’enseignant pourrait lui aussi écrire des mots gentils aux élèves qui se retrouvent rarement dans la boîte.
De plus, l’enseignant pourrait aussi prévoir des récompenses pour les élèves qui se sont bien comportés (mais il faut faire attention de ne pas démotiver ceux qui ont l’habitude d’avoir un peu plus de difficulté sur ce plan).
Besoin de s’épanouir : Pour l’élément qui se trouve au sommet de la pyramide, il serait bien de déléguer des tâches. En ce sens, l’enseignant pourrait faire un tableau qui désigne qui fait quoi dans la classe. Par exemple, un élève qui passe les feuilles, un autre qui va porter les fiches d’absences à la secrétaire, un qui fait les photocopies, etc.
De plus, lorsque les élèves réalisent qu’ils sont aptes à résoudre un problème seul, qu’ils en ont les capacités, ils s’épanouissent dans leur travail.
N’est ce pas l’objectif premier d’un enseignant?
Finalement, je crois que la pyramide de Maslow est très intéressante à connaitre en tant que pédagogue. Les exemples fournis dans ce texte démontrent bien que cette dernière a des répercussions dans notre enseignement. La pédagogie par projet aide aussi à réaliser les besoins hiérarchisés de la pyramide, car il donne un sentiment d’appartenance, il comble souvent le besoin d’estime, et lorsque l’élève est appelé à refaire le même type de problème seul, il se sent en confiance. À ce point, il est normalement capable de résoudre le problème individuellement, donc il s’épanouit.
Voici un schéma qui résume bien le texte:
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