R.I.P...

Suicide d'un prof à Marseille : «imputable au service», selon l'Education nationale

Publié le 07.06.2014, 14h09 | Mise à jour : 14h33

ARCHIVES. L'Education nationale a reconnu que le suicide d'un enseignant d'un lycée de Marseille à son domicile la veille de la rentrée 2013-2014 était directement lié aux conditions de travail, a indiqué samedi une source syndicale.

ARCHIVES. L'Education nationale a reconnu que le suicide d'un enseignant d'un lycée de Marseille à son domicile la veille de la rentrée 2013-2014 était directement lié aux conditions de travail, a indiqué samedi une source syndicale. | LP

Zoom

<btn_noimpr>

L' nationale a reconnu que le suicide d'un enseignant d'un lycée de Marseille à son domicile la veille de la rentrée 2013-2014 était directement lié aux conditions de travail, a indiqué samedi une source syndicale. <btn_noimpr> Le recteur de l'académie d'Aix-Marseille a annoncé vendredi lors d'un comité technique académique, réunissant représentants des personnels et de l'administration que ce suicide était «imputable au service», a indiqué Séverine Vernet, une responsable régional du SNES-FSU.

«Cela signifie la reconnaissance du fait que ce geste a un lien direct avec le travail, que seul le travail explique ce geste. C'est aussi la reconnaissance des carences de l'administration dans l'accompagnement des personnels et les moyens accordés à la médecine de prévention», a poursuivi Mme Vernet, secrétaire du CHSCT académique. Le rectorat n'était pas joignable samedi pour commenter cette information.

La réforme de la filière technique mise en cause par l'enseignant

Pierre Jacque, professeur d'électronique en série STI2D (Sciences et technologies industrielles et du développement durable) du lycée  (13e arrondissement) a mis fin à ses jours le 1er septembre 2013 à l'âge de 55 ans, expliquant dans une lettre adressée à ses collègues que «le métier tel qu'il est devenu» ne lui était «plus acceptable en conscience».

Dans cette lettre, il dénonçait notamment les conditions de «la mise en place de la réforme» de l'ex-ministre de l'Education nationale Luc Chatel «faite à la hussarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dissimuler». Les CHSCT «avaient alerté à l'époque l'administration sur la souffrance grandissante des personnels suite à cette réforme de la filière STI2D (Sciences et technologies industrielles et du développement durable) », souligne Mme Vernet, estimant que cette reconnaissance, une première dans l'académie, était «essentielle» pour la famille de ce professeur, qui était marié et père de deux filles.
  •  07/06/2014 - 20h10

    Heureusement qu'il y a encore quelques bons médecins ou psychiatres attentifs qui évitent le drame en mettant en arrêt maladie et à l'abri avec des soins ... car il n'y a pas que dans l'éducation nationale qu'on désespère et harcèle les actifs et il n'y a pas que le métier de prof, tel qu'il est devenu, qui n'est "plus acceptable en conscience" .... la liste est longue.

  •  07/06/2014 - 19h22

    Je suis enseignante quand j'organise une sortie scolaire et que je demande à des parents de m'accompagner, à la fin de la demie journée, ils n'en peuvent plus et me demandent comment je tiens... Régulièrement, on me dit qu'on ne ferait ce métier pour rien au monde. Pourtant, je ne travaille pas dans une zone difficile... Ne pas avoir deux mois de vacances l'été , beaucoup d'enseignants sont pour mais apparemment, c'est le milieu touristique qui décide de l'avenir de nos enfants. Pour les nouveaux rythmes, certaines écoles ont proposé de grignoter sur les vacances, ce sont les directeurs académiques qui ont refusé. Discutez avec des enseignants, écoutez nous et faites vous une opinion de nous après. Je sais que les apparences ne nous valorisent pas mais je pense que beaucoup d'entre nous valent le coup de creuser un peu.

blog

Ajouter un commentaire