Sauvegarde des baleines

Une bonne nouvelle, une. 

L’Islande renonce pour la troisième année consécutive à chasser les baleines

 

Le rorqual commun est une espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, situant le nombre de ses individus aux alentours de 100 000. Sa viande est exportée depuis 2013 par les baleiniers islandais au Japon, mais la demande n’a jamais augmenté et le marché reste stagnant.

22 juin 2021 - Maïté Debove

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Un peu de répit pour les baleines ! Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) l’affirme avec soulagement : « il semble maintenant évident que pour la troisième année consécutive, les géants des mers ne seront pas victimes des harpons en Islande. »

C’est IFAW, le Fond international pour La protection des animaux qui l’annonce, comme au cours des années précédentes. En 2019 et 2020, la chasse aux baleines avait été annulée à cause du covid-19 mais également parce que l’observation des baleines est graduellement devenue plus prisée par les touristes.

L’activité génère tous les ans 22 millions d’euros en Islande et s’élève à 2 milliard de dollars dans le monde entier. Plus de 350 000 personnes se rendent chaque année en Islande pour observer les cétacés, ce qui rend leur conservation plus importante économiquement que ce qu’entraîne leur chaire une fois qu’elles sont mortes.

Il semblerait qu’une des campagnes d’IFAW, « Meet Us Don’t Eat Us » pour informer les vacanciers de la réalité de la chasse à la baleine, ait eu un effet considérable sur les visiteurs. Quant aux Islandais, la dernière enquête d’IFAW montre que seulement 1% d’entre eux en consomment régulièrement.

Des touristes observent un petit rorqual en Islande. Crédit : IFAW

Le rorqual commun est une espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, situant le nombre de ses individus aux alentours de 100 000. Sa viande est exportée depuis 2013 par les baleiniers islandais au Japon, mais la demande n’a jamais augmenté et le marché reste stagnant.

Selon IFAW, il ne reste qu’une entreprise de chasse au rorqual commun, Hvalur hf. Kristjan Loftsson, le dirigeant de l’entreprise, n’a depuis 2018 pas fait le choix de perpétuer la chasse, mais pourrait repartir l’an prochain pour conserver un nouveau quota sur les cinq années à venir.

Un rorqual commun pêché en Islande en 2009. – Crédit : Dagur Brynjólfsson

Piégeant 33 tonnes de CO2 tout au long de leur vie, les baleines jouent un rôle important face au réchauffement climatique : leur pouvoir d’absorption du carbone étant bien supérieur à celui d’un arbre, qui peut emprisonner seulement 20 kg de CO2 par an.

Lire aussi : Une baleine dans l’océan vaut des milliers d’arbres sur terre

Leurs matières fécales flottent à la surface et nourrissent les phytoplanctons, qui sont à l’origine de 50% de l’oxygène de la planète et absorbent environ 37 milliards de tonnes de CO2 par an.

Aider les populations de baleines à se rétablir en les protégeant est donc l’un des enjeux majeurs de notre époque, et les décisions prises en Islande sont une belle avancée qu’il faut espérer voir maintenue au fil des années à venir.

 

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