Tout revient à la pensée.

 


La façon de penser qui nous a mis dans la situation dans laquelle on est, est une façon de penser insuffisante pour s'en sortir. "

A.Einstein.


 

 

Une nouvelle façon de vivre ne peut émerger qu'après y avoir pensé mais bien davantage après avoir analysé, autopsié, disséqué les cheminements de la pensée qui ont contribué à l'élaboration de cette vie "intellectualisée".

On ne peut rien créer de nouveau sans que l'état des lieux ait été au préalable effectué. Cette patience et ces efforts ne seront envisageables que si l'individu sait exactement quel est le niveau de connaissance personnelle dont il dispose. Imaginons une maison dont on souhaite renouveler l'aménagement intérieur. Il est indispensable d'en connaître les dimensions, l'architecture et la mesure de tous les meubles qui s'y trouvent. Inutile de vouloir entreprendre quelques travaux intérieurs tant que la constitution de cet espace intérieur n'est pas exactement cartographiée. Se lancer dans la tâche avant d'avoir réalisé cet état des lieux n'aboutira qu'au chaos.

Il convient par conséquent d'y penser. Une pensée à la fois. Et l'explorer jusqu'à son épuisement.

Tant que ce travail n'est pas devenu constant, sans aucun déni, sans aucun délai, l'individu parlera de liberté à atteindre et se constituera des chaînes. Les chaînes de ses intentions, de ses espoirs, de ses attentes alors qu'il n'est même pas au bord du quai et qu'il lui est impossible d'entamer le moindre voyage. Il est figé dans le chaos de ses pensées. Le seul voyage libérateur, c'est celui que l'on entreprend sans intention de liberté. Parce que le travail est déjà fait. Le voyage contribuera au saisissement de la plénitude. Non pas à son élaboration mais à sa validation. Elle est là parce que les pensées ne sont déjà plus des pressions mais juste des phénomènes identifiés qu'il est aisé de déposer lorsqu'ils n'ont aucune utilité. 

 

Il est donc indispensable d'analyser nos habitudes parce qu'elles sont la jonction entre nos pensées et nos actes. Tant que ces pensées sont des flux inconsidérés de formatages répétés, il ne s'agit pas de pensées mais de phénomènes de pensées. La pensée appartient à l'individu alors que les phénomènes de pensées sont les conséquences de l'intrusion forcenée des systèmes éducatifs, historiques, sociaux, religieux, politiques, édiatiques, culturels.

"Ça pense en moi mais "Je" ne pense pas".

Les habitudes qui sont issues des pensées maîtrisées et non des phnéomènes de pensées ne sont pas des habitudes mais des constructions parce qu'elles sont évolutives. L'individu qui crée en lui la constance de l'analyse n'est pas dans une habitude répétitive et inconsciente mais dans un cheminement d'éveil. L'habitude convient à un mental perverti et soumis. Pas à un esprit qui s'éveille.

Celui qui médite quotidiennement n'est pas dans une habitude passive mais dans l'absorption d'une nourriture spirituelle dont la qualité ne pourra que se renforcer.

Celui qui est dans la répétition mécanique des schémas de pensées et d'actes n'est pas dans une démarche évolutive mais dans une extension horizontale dont le matérialisme servira d'étendard. A défaut de posséder une vie intérieure. La société de consommation se nourrit de ces individus-là. Et elle les "consomme..."

 

Il s'agit donc de cesser de penser à travers des schémas instaurés mais d'élaborer son propre axe vertical; Ni guide, ni gourou, ni ahsram, ni philosophie adorée. Krishnamurti, lui-même, n'a cessé de le répéter.

 

"Celui qui marche dans les pas d'autrui ne laisse pas ses propres traces". Denis Diderot.

 

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