Caspar David Friedrich dans "Le galion des étoiles"
- Par Thierry LEDRU
- Le 04/11/2022
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Caspar David Friedrich est un artiste peintre que j'aime infiniment, sans doute celui qui me touche le plus et celui qui m'a le plus inspiré dans certains de mes écrits.
Caspar David Friedrich, né le 5 septembre 1774 à Greifswald et mort le 7 mai 1840 à Dresde, est un peintre et dessinateur allemand, considéré comme l'artiste le plus significatif et influent de la peinture romantique allemande du XIXe siècle. Il est particulièrement connu pour son tableau Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1818).
L'enfance de Caspar David Friedrich est marquée par la mort de ses proches qui, entre 1781 et 1791, décèdent les uns après les autres : à sept ans, en 1781, il perd sa mère et sa sœur Elisabeth ; en 1787, son frère Johann Christoffer se noie dans la mer Baltique et, en 1791, meurt sa sœur Maria. Cela va avoir une influence sur l'un des deux thèmes de sa peinture, la mort, l'autre étant la nature.
« Je dois rester seul et savoir que je suis seul pour contempler et ressentir pleinement la nature. Je dois m’abandonner à ce qui m’entoure, je dois me confondre avec mes nuages et mes rochers pour être ce que je suis. »
« L’artiste doit peindre non seulement ce qu’il a devant lui, mais aussi ce qu’il voit à l’intérieur de lui-même. S’il ne voit rien à l’intérieur, alors il devrait s’arrêter de peindre ce qu’il a devant lui. »
Il en est de même pour l'écrivain. S'il ne voit que la scène qu'il imagine et ne ressent pas ce qui émerge en lui, il manque l'essentiel.
La nature n'est pas qu'un spectacle. Elle est la source de cet élan qui nous invite à explorer ce qui est en nous. J'ai mis longtemps à comprendre que cette course effrénée sur les montagnes était également une quête intérieure. Je ne parvenais pas vraiment à la mettre en mots. Je me souviens juste d'un devoir en classe de philosophie avec Madame Sotirakis, un travail sur la passion. Ce fut sans doute un point de départ et je regrette infiniment de ne pas avoir gardé cet exposé. C'est Monsieur Ollier, professeur de littérature en classe de seconde qui nous avait montré le tableau de l'homme contemplant la mer de nuages, un travail sur le "romantisme".
Romantisme
Mouvement artistique
Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et en Allemagne et se diffusant à toute l’Europe au cours du XIXe siècle, jusqu’aux années 1850. Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique et la politique. Il se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique. Ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardèrent pas à influencer d'autres domaines, en particulier la peinture et la musique.
Je sais quel impact ce tableau de l'homme contemplant une mer de nuages a eu sur moi, la puissance émotionnelle. C'était ce que je voulais connaître. A 17 ans, l'été suivant, j'étais au sommet du Mont-Blanc. Je n'étais pas seul mais je contemplais la mer de nuages. Je réalisais mon rêve. Pour connaître réellement l'émotion éprouvée devant un tableau. Ces instants où l'existence prend une direction précise, il est essentiel de parvenir à les identifier.
Cette croix au sommet d'un rocher. La question essentielle de Dieu. Non pas le Dieu des textes liturgiques mais la raison de la Création et des tourments qui l'accompagnent. J'avais veillé mon frère pendant presque trois mois dans sa chambre d'hôpital. Coma profond. Un drame fondamental. Et les croix aux sommets des montagnes m'apparaissaient comme le miroir des interrogations humaines, toutes les questions qui me hantaient. Pourquoi le mal, pourquoi la douleur, la souffrance, la destruction, la violence, la mort, quel était donc le sens de cette effroyable opposition entre la sérénité de la création et son impitoyable puissance ?
Il fallait que j'éprouve la puissance de la vie pour en comprendre l'essence et les montagnes étaient là pour ça. Risquer sa vie pour atteindre un sommet et toucher la croix, non pas une croix religieuse mais celle que je portais et que j'allais déposer Là-Haut.
C'est plus tard que l'écriture est devenue nécessaire.
"VERTIGES" a été la première exploration intérieure, ma "Terra incognita" que je devais cartographier. Puis "NOIRCEUR DES CIMES " et "LA-HAUT" et tous les autres.
Tout ça parce que j'avais éprouvé un choc immense un jour devant un tableau et qu'il m'avait guidé là où j'allais pouvoir devenir ce que je devais être.
Aujourd'hui, sur un site que je lis assidûment, " LE GALION DES ETOILES ", un article est apparu sur Caspar David Friedrich et ce fut un immense bonheur. Je tenais à vous le présenter mais par respect pour l'auteur, je n'en copie pas ici le contenu. En voici le ien que je vous invite à copier/coller. Le voyage est magnifique.
https://www.legaliondesetoiles.com/La-Grande-Reserve--Das-Grosse-Gehege--Peinture--Caspar-David-Friedrich_a4817.html
Un article ajouté/rédigé par Jean-Michel Archaimbault, chef ingénieur propulsion spatiale et hyperspatiale | 04/11/2022
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