Coronavirus : Simplicité volontaire

L’image contient peut-être : texte qui dit ’C'est quand même ironique que l'économie soit en train de s'effondrer parce que les gens n'achètent que dont ils ont besoin.’

De plus en plus de personnes en sont convaincues : la croissance illimitée n’est pas viable à long terme dans un monde où les ressources s’épuisent peu à peu. Il s’avère en outre que l’augmentation du PIB dans les pays industrialisés n’a abouti à aucune amélioration notable de la qualité de vie des populations depuis les années 1970. Se pourrait-il alors que la société de consommation ne tienne pas ses promesses de bonheur et que le bien-être ne soit pas inhérent à la croissance ? On voit même de plus en plus d'inégalités au regard de ce que certains possèdent et de ce que d'autres n'ont plus. 

Je place la notion de "simplicité volontaire" dans la dimension de "l'humanisme" car elle est de toute façon, à plus ou moins brève échéance, la seule solution pour l'humanité toute entière puisque c'est la seule alternative qui contienne l'idée possible d'un équilibrage entre les ressources naturelles, le potentiel de vie de la planète, sa durabilité et le maintien de notre présence...

Prenant conscience du manque de sens de nos vies modernes, régis par la consommation et la quête de superflus, nombre d’entre nous tendent à retrouver une certaine harmonie par le “retour aux sources”, se rapprochant de la nature et retrouvant le goût des choses simples et vrais.

Le système ne facilite pourtant pas les choses, beaucoup de barrières ont été mises en place pour nous brider, afin de maintenir le peuple dans la société capitaliste. Pourtant, malgré les obstacles, et faisant parfois certaines concession, gardant tout de même quelques liens avec le système, certains on réussi à changer de voie, et à retrouver la simplicité.

Je trouve assez révélateur le fait que cette simplicité volontaire soit souvent tournée en dérision lorsque les adeptes restent utilisateurs de produits qu'ils jugent essentiels mais qui proviennent pourtant de la société technologique et par conséquent du progrès.

Il ne s'agit pas effectivement de vivre nu dans une grotte en mangeant des oisillons et des fruits des bois mais de juger de la possibilité de limiter sa consommation et sa participation à un système économique qui n'a justement plus rien "d'économique" puisqu'il épuise les ressources et génère toujours plus d'effets délétères. 

On retrouve souvent cette réflexion qui voudrait que puisqu'on ne peut pas se passer du progrès, il faut en user à l'extrême. 

Qu'en est-il du juste milieu ? 

Si j'ai un accident en montagne ou en voiture, avec des dégâts sérieux, je serai bien heureux qu'un chirurgien puisse tenter quelque chose. Je ne vais pas compter sur des tisanes et des prières. Mais rien ne m'empêchera pour autant de boire des tisanes et de réciter des prières une fois que je serai sorti de la zone rouge...

L'adhésion à un système ne doit pas pour autant en exclure un autre.

La simplicité volontaire ne consiste pas à tout cramer mais à établir son propre seuil d'appartenance.

A quel degré suis-je dépendant de la société ? 

Voilà la question qui est posée. 

Chacun sera ensuite en mesure de maintenir ou de se défaire de ses ancrages.

Mais encore faut-il le vouloir pour, ensuite, en être capable.

Cette crise sanitaire et économique offre donc la possibilité d'un état des lieux personnel, d'une réflexion qui ne serait peut-

être jamais arrivée. C'est en cela qu'elle est également une "chance".

"Dans l'épreuve, ne cherche pas l'adversaire ; cherche l'enseignement. " Mikao Usui

 

 

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