Crise, dette, croissance

Ce qui me rend très pessimiste sur les décisions à venir, c'est la dette colossale que cette crise économique est venue ajouter à celle déjà existante et qui déjà pesait considérablement pour les générations futures. 

Il n'y a qu'une solution pour rembourser une dette : gagner de l'argent.

Et lorsque cette dette se compte en milliards, il n'existe qu'une solution : accélérer la croissance, faire tourner les moteurs économiques à plein régime.

On voit bien le problème quant à l'impact sur la planète.

Et on imagine aisément que tous les plans de réduction de l'empreinte écologique ne sont que des paroles en l'air.
Cette crise et la dette qui en résulte, les pertes d'emploi, les situations sociales qui en découlent, cette pression sur les libertés individuelles, les restrictions, les angoisses, tout cela va contribuer à générer un élan commun vers la croissance, une croissance la plus forte possible, quel qu'en soit le prix à payer. Et tout le monde suivra.

Les scientifiques qui alertent sur l'impact écologique et sur les menaces considérables qui s'accroissent année après année, ces scientifiques ont perdu d'avance. Ils ne seront pas écoutés. Ou quand ils le seront, ils ne seront pas crus. 

La crise planétaire écologique qui se dessine n'a pas d'existence dans la tête des gouvernants, ni dans celle de la plupart des citoyens.

La crise du covid a balayé tout ça.


Et c'est l'impact le plus terrible.

Et dans quelques années, on verra arriver des crises écologiques bien plus puissantes que celle du covid (qui est déjà une crise écologique et non uniquement une crise sanitaire), et on entendra les gouvernants prendre des décisions urgentes...C'est consternant. 

 

 

Le ministre de l’Économie intervient dans le numéro inédit de "Capital" diffusé le dimanche 3 mai, dès 21h05, sur M6. Dans cet extrait exclusif, Bruno Le Maire explique que l'État dépense entre "1,5 et 2 milliards d'euros par jour" pour sauver les entreprises.

 

Bruno Le Maire explique dans "Capital" combien coûte la crise du Covid-19 à la FranceCrédit Image : Capture d'écran / M6 | Crédit Média : M6 | Date : 02/05/2020

Sylvain Zimmermann 

Sylvain Zimmermann Journaliste RTL

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PUBLIÉ LE 02/05/2020 À 12:51

La France est quasiment à l’arrêt depuis deux mois. Il faut pourtant continuer de fabriquer des denrées alimentaires, les transporter, les vendre dans les supermarchés. Il faut aussi progressivement relancer l’activité économique pour éviter "l’écroulement" du pays, comme le disait Édouard Philippe lors de la présentation de son plan de déconfinement.

Dimanche 3 mai, dès 21h05, M6 propose un numéro inédit du magazine Capital consacré aux "héros ordinaires" qui "font tourner la France". Julien Courbet et ses équipes y montrent le quotidien des travailleurs de l'ombre qui permettent aux Français de continuer à vivre pendant le confinement : producteurs et agriculteurs, transporteurs, entrepreneurs...

Bruno Le Maire intervient dans cette émission, dont RTL.fr vous dévoile un extrait exclusif. Le ministre de l’Économie rappelle quelles aides ont été débloquées par l'État pour soutenir les entreprises, et quelles initiatives sont à l’étude. On le voit également dans son bureau "sortir une nouvelle fois le carnet de chèque de la République" pour sauver deux poids lourds de l’industrie : Air France et Renault.

1,5 milliard à 2 milliards d'euros d'aides par jour

Le locataire de Bercy explique combien l'État a dépensé en aides pour sauver l'économie face à la crise du Covid-19 : "On a provisionné 110 milliards d’euros. On a dépensé à peu près une cinquantaine de milliards. On dépense environ 1,5 milliard, 2 milliards par jour".

 

Une fois la crise passée, qui paiera la facture ? Le ministre ne partage par l’idée de mettre en place "une dette perpétuelle qu’on ne remboursera jamais" : "Il faudra de toute façon, à un moment ou un autre, rembourser cette dette. Par le retour à une croissance plus forte qu’auparavant. Peut-être par de la réduction de la dépense publique, mais plus tard".

 

 

Par Marie Heuclin, AFP  |  04/11/2020, 14:05 | 708 mots

Le dispositif le plus coûteux est la prise en charge du chômage partiel, budgété à plus de 34 milliards d'euros, dont une partie est prise en charge par l'Unédic.

Le dispositif le plus coûteux est la prise en charge du chômage partiel, budgété à plus de 34 milliards d'euros, dont une partie est prise en charge par l'Unédic. (Crédits : CHARLES PLATIAU)

Dépenses prévues, réalisées ou incertaines, décryptage des milliards d'euros d'aides annoncés par le gouvernement pour lutter contre la crise sanitaire et économique.

Dépenses de santé, soutien aux entreprises et au ménages: depuis mars, l'État a débloqué des moyens considérables pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 et ses impacts sur l'économie française. On fait le point.

Dépenses prévues: 86 milliards d'euros

Avec les 20 milliards d'euros de dépenses supplémentaires prévues dans le quatrième budget rectifié, le montant total des dépenses liées à la crise du Covid-19 devrait atteindre près de 86 milliards d'euros cette année.

Il y a d'abord les dépenses exceptionnelles de santé, évaluées à près de 12 milliards d'euros. Elles regroupent les achats de matériels ou encore la rémunération des personnels soignants.

Mais le gouvernement a surtout déployé un arsenal de mesures de soutien à l'économie, quasiment à l'arrêt durant le premier confinement et de nouveau freinée par le reconfinement.

Lire aussi : Confinement : l'économie française à nouveau au bord du précipice

Le dispositif le plus coûteux est la prise en charge du chômage partiel, budgété à plus de 34 milliards d'euros, dont une partie est prise en charge par l'Unédic. Près de 23 milliards ont déjà été dépensés.

Vient ensuite le fonds de solidarité, créé pour aider les petites entreprises et les indépendants, dont le montant budgété s'élève à 19,4 milliards d'euros, même si la totalité ne sera peut-être pas dépensée.

Le gouvernement a aussi décidé d'exonérer de cotisations sociales les entreprises des secteurs les plus touchés (hôtellerie-restauration, culture, évènementiel, etc.), ce qui représente un manque à gagner pour les finances publiques d'environ 8,2 milliards d'euros. À ce stade, les demandes effectivement transmises par les entreprises atteignent 2,6 milliards, selon Bercy.

Les primes (rentrée scolaire, bénéficiaires du RSA, étudiants boursiers, etc.) accordées aux ménages les plus précaires représentent elles une dépense de 2 milliards d'euros.

À cela s'ajoute le report de l'entrée en vigueur de la réforme de l'assurance-chômage, prévue en avril, qui va engendrer 1,6 milliard d'euros de dépenses supplémentaires cette année.

Le reste correspond à des avances remboursables accordées aux PME (500 millions), à des ajustements fiscaux permettant aux entreprises de réduire leurs impôts dus cette année (400 millions), à une aide exceptionnelle aux indépendants (900 millions), ou encore à divers autres crédits (6 milliards), notamment ceux prévus dans le cadre des plans automobile et aéronautique.

Pertes de recettes: 100 milliards d'euros

Au-delà des exonérations de cotisations accordées aux entreprises les plus touchées par la crise, la forte contraction de l'activité économique va mathématiquement réduire les recettes fiscales et sociales que l'État perçoit chaque année des ménages et des entreprises.

Selon le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt ce manque à gagner va atteindre 100 milliards d'euros.

Le gouvernement estime déjà à 70 milliards d'euros les pertes de rentrées fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu...) par rapport à ce qui était envisagé avant la crise, a indiqué M. Dussopt.

Le reste correspond au manque à gagner en matière de cotisations sociales, qui financent la sécurité sociale.

Le gouvernement a aussi accordé des reports de paiement de charges sociales et fiscales aux entreprises en difficulté. Ces pertes de recettes ne sont que temporaires puisque l'État a vocation à les percevoir l'an prochain ou plus tard en fonction des étalements négociés.

Des dépenses incertaines: 327 milliards

Au début de la crise, l'État s'est engagé à garantir jusqu'à 300 milliards d'euros de prêts que les banques accorderaient aux entreprises pour soutenir leur trésorerie.

Au 23 octobre, 123,7 milliards d'euros ont été accordés par les banques, à près de 600.000 entreprises.

Lire aussi : Le prêt garanti par l'Etat, comment ça marche ?

À cela s'ajoutent d'autres garanties publiques, via notamment un dispositif de réassurance publique sur les encours d'assurance-crédit à hauteur de 10 milliards d'euros et une réassurance des crédits-exports de court terme à hauteur de 2 milliards d'euros.

Ces montants ne sont pas des dépenses certaines, puisque l'État n'aura à débourser le moindre euro que si les entreprises ne peuvent rembourser les crédits souscrits.

 

 

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