Do it yourself (suite)
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/12/2020
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En 2011, j'avais posté cet article présentant un mouvement de contestation né aux USA en 1970.
Il s'agissait pour moi de le mettre en parallèle avec le mouvements des "Indignés" qui s'étaient développés en France et dans d'autres pays européens.
J'essaie de comprendre pour quelles raisons ces mouvements (celui des Gilets jaunes en fait partie) finissent toujours pas s'effacer, par disparaître, sans que rien de fondamental ne reste. Bien sûr que certains individus engagés dans ces mouvements en garderont l'essentiel et construiront leurs existences différemment.
Mais qu'en est-il au regard du pays entier, au niveau de l'état, au niveau du système lui-même ?
Cette résistance au changement à une grande échelle m'interpelle depuis longtemps. Il est clair que les forces qui s'y opposent sont d'une puissance redoutable mais je pense que rien ne pourrait contrer la force populaire si vraiment, la prise de conscience devenait générale.
Oui, je sais, je suis un utopiste, tout autant qu'un individu désabusé.
Et pourtant, ça serait possible.
Alors, finalement, quelle est la solution ?
Changer soi-même.
Sans adhérer à quoi que ce soit.
Et lorsque les individus ayant trouvé une voie personnelle parviendront à un nombre suffisant, la vie qu'ils mèneront deviendra une ouverture possible au plus grand nombre. Sans aucune intention de le faire, juste par mimétisme, osmose, reconnaissance spirituelle.
Do it yourself
Un mouvement de contestation des années 1970...
Qu'en reste-t-il ? Rien. Pour la bonne raison que tout le monde a fini par rendre les armes. La raison en est très simple : récupération du mouvement par des instances dirigeantes, une infiltration sournoise qui a fini par donner au mouvement une direction mercantile. Il a suffi que quelques leaders trouvent dans le plaisir des projecteurs une identification vite récupérée. Un travail existentiel insuffisant. Dès lors qu'on s'adapte à une société malade en usant pour la contester des fonctionnements qu'elle a construits, on lui appartient.
Do it yourself
Aller à : Navigation, recherccle)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Do_it_yourself
Philosophie Do It Yourself
On peut associer la formule « Do It Yourself » au « bricolage » ou encore au « système D », mais cela ne s'arrête pas là. Qu'est ce qui s'apparente à la philosophie « faites-le vous-même » ?
Toute activité où l'on n'est plus spectateur ou consommateur.
Participer, et échanger ses connaissances, sa culture, son information, débattre et décider par exemple sur une encyclopédie libre, telle Wikipedia.
Toute activité créatrice ; exemples : l'artisanat, ou la notion de création, avant l'ère industrielle.
Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.
L'auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.
Les groupes ou artistes solo libérant leur musique (musique libre) ou la finançant sans les maisons de disques.
La culture de la cassette, et de la copie « privée » ou plus dans la culture punk.
La création artisanale comme le tricot, la couture, les bijoux faits à la main, la céramique, etc.
En informatique, les logiciels libres, ou le hack.
En comédie, le détournement situationniste, ou tout simplement toute parodie.
Beaucoup d'activité créatrice pour enfant.
L'auto-régulation, l'auto-organisation, la démocratie directe.
La conception libre de médicaments3.
Dans la culture punk
Dans la culture punk, l'éthique DIY est liée à la vision punk anti-consumériste ; c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou des procédés existants.
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 19704. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants, etc., existaient avant le mouvement punk DIY.
En musique les groupes punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que sur des scènes traditionnelles, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis, alors que de nombreuses salles ont tendance à fuir la musique expérimentale, les maisons (ou les caves) sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommée dans les grandes villes.
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musicale de promotion de concert) de l'imprésario punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques5.
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos plutôt que les conduire à l'atelier, la couture (réparation/modification des vêtements plutôt que d'acheter de nouveaux), la culture de jardins potagers, la récupération de produits réutilisables dans les poubelles. Certains enseignants se livrent aussi à des techniques d'enseignement de bricolage, parfois appelé Edupunk.
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'écologie et de l'anticapitalisme, par l'anti-consumérisme.
Engagement politique
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement Do It Yourself (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'anarchisme, l'autogestion et aux mouvements squat et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.
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