Hugo CLEMENT : le théorème du Vaquita
- Par Thierry LEDRU
- Le 31/12/2023
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Je conseille cet ouvrage.
Clair, net, concis.
Il ne s'agit pas de désespérer de la situation mais de ne pas se voiler la face.
Le Théorème du vaquita
EAN : 9782213725840
160 pages
FAYARD (04/10/2023) AUTRES EDITIONS
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4.48/5 60 NOTES
Les écosystèmes dont nous dépendons pour survivre menacent de s'écrouler. Le tableau semble bien noir, mais il y a de l'espoir.
Je vous embarque avec moi dans une aventure extraordinaire, qui va changer votre regard sur la nature et les animaux.
Si l'on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une nouvelle manière d'habiter la terre.
Un magnifique roman graphique qui se lit comme une aventure, et qui a la force et l'utilité d'un grand témoignage.
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02 décembre 2023
Ouïe! Aah! Ouille! C'est quand tu prends trois bons uppercuts d'affilée et que tu essayes de te relever d'un K.-O. presque total.
Le Théorème du Vaquita se lit d'une traite ; d'un souffle (mais court, très court) ; parce qu'on ne peut relever le regard de ce spectacle de désolation que nous brosse Hugo Clément chapitres après chapitres.
S'il nous dépeint le Mordor ; cette terre brûlée – « notre » Terre brulée – que nous façonnons, défigurons, vitriolons jours après jours, c'est pour mieux susciter la colère et la peur qui sont des émotions structurelles lorsqu'il s'agit de partir au combat d'un ennemi aussi redoutable.
Pourtant, il y a de l'espoir…
« Si on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une nouvelle manière d'habiter la Terre.
Quand vous aurez fermé ce livre, il sera temps de passer à l'action. » nous dit-il.
Et si on se levait ?
Et si on y allait ?
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20 décembre 2023
Quel drôle de titre que voilà ! « le théorème du Vaquita »… On ne va tout de même pas parler de maths… et puis le vaquita, qu'est-ce que cela peut bien être ? Mais bon, j'ai pleine confiance en Hugo Clément (je le suis sur France 5 avec son émission passionnante « Sur le front » et j'ai déjà lu deux de ses livres…) alors je me lance ! Et j'en suis ravie et vous souhaite de faire de même ! « le théorème du Vaquita » est une très belle BD engagée. Les dessins sont beaux, explicites et ils touchent au coeur. On y suit Hugo dans ses découvertes, ses reportages, ses rencontres, ses interrogations et ses engagements. Ayant déjà lu deux de ses livres, je connaissais déjà ses engagements… Ici ils sont repris de manière condensée mais jamais simpliste et avec une superbe illustration même si parfois l'image nous donne un sacré coup dans le coeur. On ne peut pas rester indifférent. Vous allez me dire que je n'ai rien appris de nouveau… Oui et non. Je me suis retrouvée en terrain connu, certes, mais avec tout de même quelques découvertes et pour certaines de taille (pauvre Flipper !) ! Et puis il est toujours bon de se redire les choses clairement et pourquoi il nous faut agir urgemment. Même si les faits décrits sont souvent bien tristes et durs, ce n'est pas une BD déprimante. Bien au contraire, elle nous pousse à l'action. Et c'est vraiment une bonne chose car la planète, les animaux ont besoin de nous. Pour certains il est trop tard, mais pas pour tous ! Ça me fait revenir à mes interrogations concernant le titre. le vaquita, également appelé le marsouin du Pacifique est un petit cétacé à la face rieuse, qui ressemble à un panda des mers et qui vit depuis des siècles dans le nord de la mer de Cortez. A l'heure actuelle, il n'en reste plus que treize dans le meilleur des cas et dix dans le pire des scénarios. Bref, ils vont disparaître si ce n'est déjà fait. Vous verrez dans cette BD, la bonne bouille si j'ose dire de ce vaquita qui disparaît car faisant la même taille que le totoaba qui est très prisé dans la médecine chinoise, il est pêché par défaut par des pêcheurs illégaux. Tristesse et colère. Je ne peux que vous encourager à lire cette BD passionnante, touchante, indispensable ! A vous de jouer !
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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26 décembre 2023
Le théorème du vaquita (2023) est un roman graphique de Vincent Ravalec (scénario) et Dominique Mermoux (dessin) sur les combats écologiques du journaliste Hugo Clément. La bande dessinée est découpée en courts chapitres (pêche, chasse, cirque, ...). le propos est clair, les éléments évoqués sont pour la plupart connus mais le constat n'en est pas moins édifiant. Les dessins sont simples mais éclairent bien le discours.
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22 novembre 2023
Suite à la rencontre avec Hugo Clément au salon Angoulême se livre j'ai découvert la bande dessinée inspirée de ses combats environnementaux.
Je me suis demandée à partir de quel âge on pouvait lire cette BD car certaines scènes sont terribles (même si elles sont édulcorées à travers le prisme de l'illustration qui se veut moins choquant sans doute que ne le serait une photo). Mon ado va donc la lire, mais je pense que tout est une question de sensibilité, en outre la question écologique l'intéresse fortement.
Comme moi, elle a assisté à la rencontre avec Hugo Clément au salon Angoulême se livre où il a déjà fait un tour général de ce qui se tramait entre ces pages.
Si vous suivez Hugo Clément sur les réseaux, Vakita (son média indépendant) ou à travers sa série de reportages Sur le front (France Télévisions), vous avez déjà un aperçu de ce qu'il dénonce dans le théorème du Vaquita.
S'il en a donné la trame, Vincent Ravalec a fait le reste en scénarisant ses combats et Dominique Mermoux lui a donné sa force graphique (vous le connaissez peut-être pour ce merveilleux roman graphique "Par la force des arbres").
Alors, les détracteurs d'Hugo Clément continueront sans doute de le traiter "d'écolo-bobo" (je crois qu'il en a l'habitude) comme si l'écologie devait toujours se résumer à ses joutes stériles. À mon sens l'écologie, c'est juste l'affaire de tous et ce livre permet d'aborder "frontalement" les problèmes : alors oui, c'est certain, ça risque de ne pas plaire à tout le monde !
Lors de son intervention, j'ai vraiment ressenti sa sincérité, il ne fait pas semblant. D'ailleurs, quelques minutes avant de passer sur scène à Angoulême, Hugo Clément s'était isolé dans la cafétéria pour un direct avec Thomas Brail (qui était alors en première ligne pour tenter de sauver les arbres de l'A69… encore un de ces projets écocides qui malheureusement ne font que fleurir partout malgré l'urgence climatique et les recommandations scientifiques… Je ne vais pas vous parler de cette usine à saumons qui veut se monter au bord de mon estuaire, ça me vrille le coeur…).
Au quotidien, je prends ma part, j'ai conscience de ne pas en faire assez encore, je me sens souvent coupable quand je regarde mon ado, car quel monde allons-nous leur laisser ?
Cette BD est un électrochoc mais elle n'est pas pessimiste, s'en inspirer est une des clés : "Quand vous aurez fermé ce livre, il sera temps de passer à l'action".
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17 octobre 2023
Ce graphique évoque le dérèglement climatique et ses conséquences ainsi que la disparition de la biodiversité et de l'impact de l'homme. Si ces sujets paraissent au départ plutôt négatif voir déprimant, ils sont ici développés avec une grande justesse et un côté positif.
Je suis sortie de ma zone de confort avec ce livre car il s'agit d'une non fiction. Je ne lis jamais ce genre… mais j'avoue avoir été attirée par le format graphique. Page après page divers sujets sont développés et exposent les causes et conséquences d'un problème. Nous y découvrons également des héros du quotidien qui luttent contre la disparition de la biodiversité et des écosystèmes. Nous découvrons notamment le fameux Vaquita ! Ce livre est instructif et donne également beaucoup d'espoir ! Que nous aussi à notre échelle nous pouvons tous agir.
La forme d'une BD est une très bonne chose pour ce type d'ouvrages et le rend clairement accessible au plus grand nombre. Cette stratégie pourra porter ses fruits car les dessins sont très beaux et donnent envie de se plonger dans le livre pour le dévorer.
Pour finir je dirais, que j'ai appris certaines choses au-delà de ma culture personnelle. Je pense qu'il devrait être lu par le plus de monde possible et être mis entre toutes les mains, de l'adolescent à l'adulte. Quelques gestes pourront être ainsi connus et appliqués pour un avenir meilleur !
Dans tous les cas si le dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité vous intéressent, foncez découvrir cette BD !
CITATIONS ET EXTRAITS (13) Voir plusAJOUTER UNE CITATION
29 décembre 2023
Le véritable test moral de l'humanité (...), ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.
de Milan Kundera.
24 décembre 2023
Et le philosophe Jeremy Bentham en 1789 écrivait ces lignes, très modernes pour l'époque :
Le jour viendra peut-être où le reste de la création animale acquerra ces droits qui n'auraient jamais pu être refusés à ses membres autrement que par la main de la tyrannie.
Les français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'est en rien une raison pour qu'un être humain soit abandonné sans recours au caprice d'un bourreau.
On reconnaîtra peut-être un jour que le nombre de pattes, la pilosité de la peau, ou la façon dont se termine le sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible à ce même sort.
La question n'est pas : peuvent-ils raisonner, ni peuvent-ils parler, mais : peuvent-ils souffrir ?
24 décembre 2023
Quand on étudie les langages animaux, on se heurte rapidement aux limites de notre propre intelligence.
21 décembre 2023
Si beaucoup d’animaux ne construisent pas d’objets complexes, c’est peut-être parce qu’ils n’en n’ont pas besoin, tout simplement.
Fabriquer des bombes nucléaires capables de détruire notre propre espèce ou des fusées pour envoyer quelques touristes fortunés dans l’espace est-il vraiment une preuve d’intelligence ?
19 décembre 2023
Emmanuelle Pouydebat est éthologue, directrice de recherche au CNRS.
- L’intelligence est plurielle. Cela n’a pas de sens de vouloir hiérarchiser ou comparer.
- Je vois l’intelligence comme un ensemble de comportements qui vont permettre à un individu, ou à une espèce, de résoudre des problèmes pour s’adapter à des situations nouvelles.
- Or en peu de temps, nous avons endommagé les écosystèmes dont nous dépendons.
- Donc, pour moi, s’il faut absolument faire des catégories, à l’échelle de l’évolution, on est plus proches des plus stupides que des plus intelligents.
Hugo :
- Si beaucoup d’animaux ne construisent pas d’objets complexes, c’est peut-être parce qu’ils n’en ont pas besoin, tout simplement.
- Fabriquer des bombes nucléaires capables de détruire notre propre espèce ou des fusées pour envoyer quelques touristes fortunés dans l’espace est-il vraiment une preuve d’intelligence ?
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