Voici la vidéo d’une expérience intéressante qui nous aide à mieux comprendre comment la résignation peut être inculquée à une population. On y voit une psychologue (Charisse Nixon) qui réussit à provoquer dans sa classe, à travers l’angoisse et la frustration, un état de résignation et d’impuissance, le tout en moins de 5 minutes.
Il ressort de ce type d’expérience que dans des conditions de frustration ou d’angoisse permanente, l’être humain tend à se résigner et à considérer comme insurmontables des difficultés même légères.
En pratique, la répétition de l’échec amène l’être humain à penser de manière pessimiste et à se croire incapable de résoudre un problème, du coup il abandonne et le résultat est un échec complet.
Si l’on pense seulement un instant au bombardement médiatique auquel nous sommes soumis en permanence, il n’est pas difficile de comprendre de quelle manière ces études sont utilisées et qui les manie à son avantage… En soumettant une personne à un sentiment d’angoisse et de frustration constant, on peut l’induire à penser qu’il n’y a rien à faire, que rien ne peut changer sa propre condition, et l’amener ainsi à un état d’apathie où il supportera n’importe quel méfait. À l’inverse, comprendre comment ces mécanismes fonctionnent permet de savoir comment réagir de manière positive à l’adversité. Certains disaient par le passé que lire pendant 15 minutes un magazine de mode fait baisser le taux d’estime pour soi d’environ 30%, mais aujourd’hui, la guerre contre l’estime de soi s’étend sur tous les fronts : radios, télés, journaux, publicités partout dans les rues, sur Internet et sur les réseaux sociaux qui te suivent où que tu ailles. Imaginez ce que peut provoquer de s’entendre dire tout au long de son existence que quelque chose ne va pas dans votre vie, que votre voiture est vieille, que votre garde-robe est démodée, que vos dents ne scintillent pas, que vous avez de la cellulite, etc. Autrement dit, à travers la frustration, l’estime de soi plonge sous le niveau zéro et la voie est alors ouverte pour faire accepter avec résignation et apathie n’importe quelle solution qui en général, sera proposée par ceux-là mêmes qui sont à l’origine du problème. [La suite en italien ici]
http://fr.sott.net/article/25126-Petite-demonstration-d-impuissance-acquise
Combien d'enseignants ont entendu parler de ce concept, combien ont reçu une formation adaptée, combien d'enfants sont dans cette situation anxiogène pendant des années, pourquoi est-ce que l'Institution ne favorise-t-elle pas l'apprentissage de la dimension émotionnelle, pourquoi n'engage-t-elle pas la pédagogie sur le développement personnel ?...........
La dimension spirituelle implique la bienveillance, l'observation de soi, l'empathie, la coopération, le soutien, l'accompagnement, le partage, le respect, l'absence totale d'idée de "compétition" ou de "comparaison".... Mais alors, comment un Etat parviendrait-il à préserver ses privilèges si on ôte de l'esprit des gens le principe même des règles du "Marché"....Il est nécessaire pour "la croissance" que les individus soient "opposés" et non "coopératifs."
La comparaison entraîne une échelle de valeurs, une hiérarchie dans le positionnement et comme il est plus facile, plus accessible de se positionner matériellement que spirituellement, cette comparaison incite à la consommation.
"J'ai plus que les autres" est une valeur plus importante "Je suis ce que j'ai développé en moi".........
La spiritualité n'a aucun avenir financier. C'est une menace pour le PIB........
JUSQU'AU BOUT
Dans la soirée, il se plongea dans la lecture. Il était consterné de voir le retard général que l’école avait accumulé dans ses méthodes alors que depuis 1920, une femme avait découvert qu’il était tout à fait possible de travailler différemment. Pour les auteurs de ces ouvrages, notre système scolaire était le plus efficace pourvoyeur de cas « d’impuissance apprise. »
L’expérience du brochet l’effraya au plus haut point : Un chercheur avait plongé un brochet dans un aquarium divisé en deux parties par une vitre invisible pour le prédateur. De l’autre côté de la vitre, il avait placé un petit poisson. Lorsque le prédateur eut faim, il se précipita sur la petite proie et se heurta violemment à l’obstacle. Il revint à la charge et s’assomma de nouveau. Toutes ses tentatives s’avérèrent évidemment infructueuses. Il finit par abandonner et resta prostré, piteusement, dans son coin. Lorsque le chercheur retira la vitre, le brochet ne fit aucun essai pour manger le petit poisson. Il avait appris l’impuissance.
Le chercheur, après d’autres expériences du même type, avait défini exactement ce que ces termes impliquaient chez l’enfant. Lorsqu’il subissait plusieurs échecs consécutifs dans une matière ou dans plusieurs, l’enfant finissait par ne plus manifester le moindre désir de maîtriser la situation, il devenait incapable d’établir un lien entre ses actions et ses résultats et il pouvait même tomber dans un état dépressif.
Revoyant son comportement dans la classe, face à des programmes dictatoriaux, il eut beaucoup de mal à s’endormir, rongé par les doutes, assailli par des idées contradictoires, incapable de cerner la vérité et d’établir une attitude stable, construite, positive. Ce mot surtout lui tourna longtemps dans la tête. Donner à la classe une image essentiellement positive. Faire en sorte qu’aucun exercice ne soit perçu comme un échec certain.