La Creuse et la RRS.
- Par Thierry LEDRU
- Le 26/04/2014
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Des enfants à la campagne, et oui, ça existe encore mais c'est sûr qu'à Paris, les "bouseux", ça ne compte pas. Le bien-être des enfants qu'ils disent...
Objectif ? Vider encore plus les zones rurales étant donné que la vie des enfants va devenir très difficile.
"Français, Françaises, Moi Président, je viderai les campagnes. Mais c'est pour votre bien."
Autre objectif : initier un mouvement de concentration des écoles, deux petites en feront une plus grande, partage des frais de transport entre communes...
Autre objectif : et bien, ça permettra de diminuer progressivement le nombre d'enseignants.
Rythmes scolaires: la colère des maires de Creuse (05/02/2014)
« Les miens (élèves) ont entre 40 minutes et 2 heures de transport par jour pour aller à l'école. Un temps de trajet conséquent et qui augmentera, avec une demi-journée d'école en plus. En outre, le Conseil général maintenant les horaires de transport actuels,la journée de l'enfant restera la même. Et le temps de garderie des élèves sera lui aussi augmenté. Il est pourtant très long déjà : ils sont nombreux à partir 1h30 avant l'ouverture de l'école. Aujourd'hui ils peuvent rester chez eux et dormir le mercredi matin. Un temps de sommeil remis en cause avec les nouveaux rythmes. »
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Rythmes scolaires: la colère des maires de Creuse
Dans la Terre cette semaine, dossier sur la réforme des rythmes scolaires dans les zones rurales. En Creuse, la majorité des maires soutient enseignants et parents d’élèves contre la réforme des rythmes scolaires qu’ils jugent inapplicable, en l’état, dans les communes rurales.
À Magnat-L’Étrange, bourgade d’environ 240 habitants dans le sud de la Creuse, la fronde est unanime contre la réforme Peillon, depuis les parents d’élèves jusqu’à l’enseignant de la classe unique de 14 élèves allant du CP au CM2, en passant par la municipalité. Au conseil d’école de janvier 2013, tous ont refusé la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. Et ils veulent rester à 4 jours à la rentrée scolaire 2014.
Inégalité d’accès aux activités
«En Creuse on est à 4 jours depuis 20 ans, en corrélation avec la configuration de ce département rural » indique Fabrice Couégnas, professeur des écoles à Magnat-L'Étrange. « Du fait de la dispersion des écoles sur le territoire, le temps de transport des élèves est élevé » poursuit-il. « Les miens ont entre 40 minutes et 2 heures de transport par jour pour aller à l'école. Un temps de trajet conséquent et qui augmentera, avec une demi-journée d'école en plus. En outre, le Conseil général maintenant les horaires de transport actuels,la journée de l'enfant restera la même. Et le temps de garderie des élèves sera lui aussi augmenté. Il est pourtant très long déjà : ils sont nombreux à partir 1h30 avant l'ouverture de l'école. Aujourd'hui ils peuvent rester chez eux et dormir le mercredi matin. Un temps de sommeil remis en cause avec les nouveaux rythmes. » L'enseignant observe en outre que « pour les communes isolées, cette réforme remet en cause les activités du mercredi, qui ne pourront être pratiquées le soir. Cela rend inégal l'accès aux activités périscolaires sur le territoire.»
Semaine de quatre jours
Comme à Magnat-L’Étrange, la majorité des écoles élémentaires de la Creuse s’affiche contre la réforme. Une mobilisation largement soutenue par les élus locaux, qui ont adopté une motion à 161 voix contre 30 pour réclamer la réécriture du décret et le droit de rester à la semaine de 4 jours, pour les communes qui le souhaitent. Parmi elles, 67 sur 111 ont refusé de fournir une organisation du temps scolaire sur 4,5 jours pour la rentrée 2014.
«En l’état, ce décret est inapplicable en zone rurale car son organisation est inadaptable aux réalités locales » confirme le maire (sans étiquette) de Magnat-L’Étrange, Lucien Mestat, l’un des premiers signataires de la motion. « Les coûts de transports scolaires sont lourds pour les collectivités. Et le maillage associatif est diffus en campagne, plus concentré sur les chefs-lieux de cantons », dit-il. « Les collectivités n’ont ni les moyens financiers ni les moyens humains de mettre en place des activités périéducatives de qualité. On assiste donc à une mise en concurrence des écoles, sur la base de l'offre périscolaire. Au final l'Éducation nationale se décharge de l'éducation et du bien-être de l'enfant».
Dans une période de réduction sévère des dotations aux collectivités locales, on imagine par avance les effets d’une telle « territorialisation de l’Éducation », dans un des rares départements de France dont moins d’une commune sur deux possède une école.
EVA SALA
MERCREDI, 5 FÉVRIER, 2014
http://www.humanite.fr/rythmes-scolaires-la-colere-des-maires-de-creuse
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