Qui fuis-je ?
- Par Thierry LEDRU
- Le 28/12/2013
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Un blog passionnant, très intéressant, délicieusement dérangeant. Une autre vision de
l'Humanité.
"Sacrée une ouverture"
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Bienvenue sur "Ça crée une ouverture", un site comme il en existe tant d'autres, à but non lucratif dans lequel vous pourrez trouver réconfort, rire, petits fragments de lumière par le biais de musique, vidéos, lectures zet événements se déroulant essentiellement sur Grenoble, tant que la téléportation ne sera pas le mode de déplacement adopté par tous.
Nous sommes tous des créateurs, alors si vous aimez ce que vous voyez et que vous avez aussi des choses à partager, laissez-nous un mot sur le livre d'or ou à notre adresse mail !
L'écrivain est un poète, un éveilleur de conscience qui nous fait voir le merveilleux dans les choses banales du quotidien. Car c'est bien la fonction de l'écriture spirituelle et de la poésie, sans doute le seul langage existant qui puisse approcher le sens du divin à l'aide des mots. Mais seulement l'approcher, après, tout est expérimentation.
Gwenestia & Winyan-Maka
Là où est la conscience pure, la peur ne peut exister... et vous êtes libre. Quand le soi disparaît, la beauté et l'amour font leur apparition.
Jiddu Krishnamurt
http://sacree1ouverture.e-monsite.com/pages/lectures/developpement-de-soi/qui-fuis-je-ou-cours-tu-a-quoi-servons-nous.html
Qui fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ?
Dans son troisième ouvrage, Thomas d'Ansembourg nous enseigne que le développement de relations harmonieuses avec autrui et le monde ne peut se passer au préalable du développement de relations harmonieuses avec nous-mêmes, d'une prise de conscience de notre valeur en tant qu'être plutôt qu'instrument à faire, afin d'aligner notre vie sur notre élan vital propre, sur le sens personnel et vivant de notre existence.
La société nous pousse à chercher du sens à l'extérieur de nous, à courir partout, à multiplier les activités. Mais bien au contraire, cette course effrénée nous éloigne toujours plus de notre être plutôt que de nous en rapprocher.
Nous pouvons apprendre à ralentir le rythme de la course qui nous épuise et épuise la planète.
De son expérience en tant que thérapeute et accompagnateur de jeunes en difficultés, l'auteur nous enseigne via de nombreux témoignages que la souffrance s'installe dès que nous marchons trop longtemps dans une autre direction que celle vers laquelle tend notre élan de vie.
En tant qu'êtres humains, nous nous retrouvons très souvent pris au piège de nombreuses habitudes néfastes :
- nous sommes très dépendants de l'extériorité
- nous sommes prisonniers de l'immédiateté et de la vision à très court terme
- nous sommes automatisés dans le processus d'action-réaction qui mène aux relations de pouvoir et non de synergie
- nous favorisons la pensée binaire qui amène la division intérieure
- nous sommes empêtrés dans notre passé.
Sortons dans l'ENFER-mement et entrons dans l'OUVERT-ure.
Nous avons tous des besoins fondamentaux : amour, respect, sens et sensation physique d'exister. Si ces besoins sont nourris, s'instaure une unité entre les différentes parties de nous-mêmes, un sentiment de cohérence, d'appartenance et de plénitude. S'ils ne sont pas satisfaits nous ressentons dispersion entre des parties de nous-mêmes, incohérence, impression d'abandon, de vide, de solitude ou d'isolement.
Notre culture nous tire hors de nous, elle nous incite à faire plutôt qu'à être.
Les occidentaux accordent plus d'importance à l'intelligence intellectuelle et rationnelle qu'à l'imagination et la créativité. La priorité est en général accordée au « faire » plutôt qu'à l'être et nous avons ainsi l'impression d'être séparé, isolé des autres, de la nature... et de nous-mêmes.
Pensée cartésienne et vision mécaniciste de l'univers ont posé les bases d'une culture où prévalent les impressions d'isolement, de déconnexion et de non-appartenance.
Il devient urgent de suivre les conseils de grands enseignants comme Kalfried Dürckheim ou Maître Eckhart et de lâcher prise, de lâcher l'identification au moi, de laisser de côté le vouloir faire qui fait obstacle à ce qui jaillit de l'Être authentique, au chemin de l'union avec l'Être.
Ce n'est que si nous savons abandonner nos représentations habituelles que nous pourrons accepter ce qui est et nous confier sans retenue à ce que nous rencontrons.
Si nous voulons apprendre à sortir du piège du faire, nous avons besoin de nous assurer des moments de présence régulière, ce qui ne veut pas dire des heures ! Ce peut être « trois minutes trois fois par jour » pendant lesquelles on oubliera les « il faut », les « tu dois » pour se recentrer sur son Être, respirer simplement, écouter et être simplement présent à soi.
Passons du mode de fonctionnement « soit... soit... » (pensée binaire) au mode de fonctionnement « et... et... ». Chaque personne recèle des richesses incommensurables, de chaque situation il est possible de retirer des bénéfices. Cessons de penser qu'une chose est soit bonne soit mauvaise mais devenons conscient que le « bon » comme le « mauvais » réside dans chaque chose. Tout est affaire de perception.
La paix intérieure est indépendante des circonstances.
En partant des besoins réels, évidents mais périphériques, nous cherchons par cercles concentriques à nous rapprocher de l'Être. Les prises de conscience successives permettent d'accéder à des paliers de conscience plus élevés.
Nous saurons que nous nous rapprochons de l'Être lorsque nous constaterons que nous commençons à lâcher prise sur nos attentes et nos peurs quant à ce qui se passe à l'extérieur, que nous cesserons de donner à cet extérieur tant de pouvoir sur nous et que nous accepterons de nous ouvrir à notre propre potentiel et à la bienveillance.
Le processus de transformation passe presque toujours par les mêmes étapes : l'identification et le démantèlement des croyances négatives inconscientes, l'identification et la réconciliation des parties divisées par les mécanismes de pensée binaire, l'apprivoisement de multiples peurs, le retrait des projections sur les autres, la dissolution de la culpabilité et l'éveil à la responsabilité véritable et personnelle, la compréhension des vrais besoins fondamentaux masqués par les désirs changeants, le travail des deuils refoulés et l'accueil concomitant de l'élan de vie, ainsi que des talents personnels et, à travers tout cela, la perception grandissante que nous sommes guidés par une bienveillance invisible à laquelle nous apprenons à nous abandonner de plus en plus.
Si nous ne sommes pas présents au moment présent, comment pourrions-nous prétendre être présents au moment espéré lorsqu'il sera lui-même présent ?
La présence ne s'improvise pas, elle s'affine au fil des jours. C'est par distraction qu'à un moment donné une partie de moi croit que la minute à vivre ailleurs et plus tard pourrait être plus remplie de vie que la minute à vivre ici et maintenant. Cette partie de moi est ma personnalité construite (l'ego et non l'Être en moi) qui pense, juge et classe les situations en bien ou en mal, utile ou pas utile, efficace ou inefficace, et s'agite sans cesse à la merci des émotions.
Être présent à ce qui est ne veut pas dire être confortable et heureux à chaque instant, mais conscient. Plus nous vivons cet état de présence, moins nous sommes agités et pressés entre deux choses à faire.
Donne-moi la forme de transformer ce que je veux transformer, d'accepter ce que je ne peux transformer et la sagesse de distinguer l'un de l'autre.
Quelques signes extérieurs de paix intérieure :
- tendance à dédramatiser les circonstances, faire confiance
- capacité de se sentir intensément vivant en toutes circonstances
- développement de l'écoute et de la compassion, et profond respect pour toute chose vivante
- capacité croissante de goûter le moment présent
- sens de l'entraide et de la responsabilité
- abandon successif de diverses formes de compensation et d'avidité (argent, pouvoir, agitation de toute sorte) pour tendre vers la sobriété joyeuse et les rythmes paisibles
- tendance à la joie contagieuse nourriture de gratitude et d'émerveillement, et fréquentation régulière de la Beauté et du silence.
On court derrière ce qu'on n'est pas. Dès qu'on naît à ce qu'on est on ne court plus. On est en paix.
L'Être en nous n'a jamais cessé d'être relié à la Plénitude, en appartenance à l'Être. C'est nous qui nous coupons de l'Être en nous.
Je quitte la sérénité de la plénitude universelle et glisse dans l'incarnation individuelle...
Que peut ressentir notre conscience lorsqu'elle s'incarne ? Un sentiment de passer du grand tout rassurant à la séparation et au morcellement. Notre conscience s'est voilée en se contractant dans l'enfant que nous étions dans le ventre maternel. Notre vie consiste alors à tenter de reprendre conscience, et une bonne part de notre énergie est consacrée à tenter de conjurer la peur ou même les angoisses existentielles liées à cette individualisation par toutes sortes de compensations et de rivalités. Cette hypothèse transforme, parce qu'elle nous encourage à reprendre conscience.
Ma confiance en autrui, en la vie et en moi-même est ma meilleure épargne, et est à l'abri de tout vol et de toute perte.
Voici quelques réflexions pertinentes pour guider nos choix et trouver durablement du sens :
- n'ai-je pas tendance à prendre mon personnage bien plus au sérieux que mon être ?
- est-ce le vieil homme en moi ou l'homme nouveau que je nourris, l'ego-qui-a-peur ou l'être-qui-sait ?
- suis-je (dans mes pensées, mes attitudes et mes regards) en expansion ou en contraction ?
- ma façon d'être au monde contribue-t-elle au rêve que j'ai pour le monde ou entretient-elle ce vieux monde dont je ne veux plus ?
Celui qui n'a pas reconnu que la vie est incessante métamorphose n'aura pas sa part du miracle.
Christiane Singer
Nous sommes dans une période de bouleversement qui indique une transition fondamentale. Grâce aux avancées de la physique quantique, nous devenons conscients de l'interdépendance de chacun, et que chaque individu puise et contribue à la mémoire collective de l'espèce. Cela veut dire que de nouveaux types de comportements se répandent plus rapidement que ce qui serait autrement possible.
Voici une petite anecdote intéressante... dans les années cinquante des scientifiques ont étudié le comportement de singes japonais en les nourrissant de patates douces jetées sur le sable. Une femelle pensa à laver la patate dans un ruisseau avant de la manger pour la débarrasser du sable. D'autres singes l'imitèrent petit à petit, puis les scientifiques se rendirent compte que dans les îles adjacentes les singes de la même espèce adoptaient un comportement similaire alors qu'ils n'avaient pas la possibilité d'observer le comportement des autres !
Notre ouverture de conscience individuelle est la clé de l'ouverture de conscience collective.
Nous passons d'un stade où nous sommes divisés par une double vie (celle que nous vivons et celle dont nous rêvons) au stade où nous sommes enfin un individu. Un individu est un être réunifié, qui réconcilie son personnage (ce qu'il montre) et sa personne (ce qu'il est), sa personnalité (qu'il s'est construite) et son identité (qui lui est propre), un être qui se rapproche de l'Être, qui trouve un sens personnel et vivant à son existence.
Il est d'intérêt public de favoriser l'accès des êtres humains à leurs ressources de bien-être, de créativité, de sécurité et de force intérieure qui sont les conditions de la solidarité, du partage et du bien vivre ensemble.
Les gens sont le plus heureux lorsqu'ils sont en compagnie d'autres êtres humains. Le pire à se souhaiter est de rentrer seul à la maison sans rien à faire de particulier, et c'est précisément ce qu'une grande partie des gens croit désirer de plus.
Mihaly Csikszentmihalyi
L'émerveillement du simple fait d'être, d'appartenir à la vie, cette seule absorption dans la conscience de la merveille, voilà finalement ce qui comble, guérit, transforme ; voilà ce que cherchent les humains.
La conscience planétaire ne peut émerger qu'en dépassant les dualismes et les séparations qui cloisonnent et divisent le monde : l'homme et la nature font un, le corps et l'âme font un, et, au-delà du bien et du mal, il y a quelque chose qui nous rassemble.
En guise de prise de conscience...
J'appartiens à un univers vivant et inspiré. Je ne suis pas tout seul et je n'ai pas que mon mental intelligent et rationnel comme outil pour résoudre les énigmes sur mon parcours. Je peux expérimenter de l'intérieur la présence d'une ressource puissante en moi qui, quel que soit son nom, n'attend qu'une ouverture de ma part pour m'éclairer et m'alimenter, que les outils de cette ouverture s'appellent notamment silence, attention et écoute intérieure, sensibilité, intuition et discernement, lâcher prise et élan créateur ; et que cette expérience, loin de m'enfermer à l'intérieur de moi-même, m'ouvre à la reliance et à la compassion pour les êtres et les choses, au goût de l'action juste et, de plus en plus, à la joie rayonnante.
Et en guise de composition personnelle...
Rien de plus beau en ce monde qu'un instant de conscience à soi et au monde, qu'une sortie un instant de notre univers de pensées agitées, de passé regretté et de futur espéré, pour écouter le chant d'un oiseau, le son d'une horloge, regarder un nuage ou un enfant jouer. Quelque chose de peut-être plus beau encore, croiser le regard d'un être en état de conscience également, et lui sourire comme pour lui dire : « Je te reconnais et toi aussi. Nous sommes un ». Tout est là. Nous n'avons plus qu'à vivre alors qu'attendons-nous ?
Je suis peut-être simplement celui qui regarde ce qui se passe...
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