Stop aux marées vertes
- Par Thierry LEDRU
- Le 05/06/2021
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C'est très bien ce genre de lutte, l'intérêt d'une pétition.
Mais la solution, elle est très simple.
Et elle n'apparaît aucunement ici.
Lorsque j'étais instituteur en Bretagne, il y a plus de trente ans, j'avais des élèves qui mangeaient de la charcuterie le matin, avant de venir à l'école et qui avait un sandwich avec de la charcuterie à la récréation de dix heures et qui mangeaient de la charcuterie à midi, à la cantine ou chez eux et de nouveau le soir.
Le régime végétarien, ça n'existait même pas dans leurs esprits, bien évidemment.
Et rien n'a changé. Ou pas suffisamment.
Alors que tout est là, toute la résolution du problème.
En plus des algues vertes, le régime végétarien éliminera la souffrance animale et Dieu sait combien elle est impitoyable.
"Il est dit ici qu'il faut : "Favoriser la diminution du cheptel breton" mais c'est très insuffisant et même hypocrite si cela contribue à importer du porc chinois ou des pays de l'Europe de l'Est. On exporte les algues vertes en quelque sorte ou la pollution des nappes phréatiques. Et on se réjouira qu'il n'y a plus d'algues vertes sur les côtes bretonnes. De l'hypocrisie.
Il n'y a qu'une solution : ne plus manger d'animaux. Là, on règlera le problème, tous les problèmes, toutes les souffrances.
Je dis STOP aux marées vertes !
La pétition d’Eau et Rivières de Bretagne, soutenue par 100 organisations et personnalités.
Amas d’algues, odeur d’œufs pourris et gaz toxique, dégradation du littoral : les marées vertes qui défigurent une partie de nos plages, ont des conséquences catastrophiques. Exigeons des pouvoirs publics des actions fortes et efficaces pour que cesse enfin ce fléau.
12282 signataires.
Un courrier électronique de confirmation vient d’être envoyé à jarwal73@gmail.com. Vous devrez visiter l’adresse web mentionnée dans ce courrier pour valider votre signature.
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Parmi les signataires :
Cette pétition est adressée au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, à la ministre de la Transition écologique, au préfet de la Région Bretagne et au/à la futur.e président.e du la Région Bretagne.
Les raisons sont connues
Le taux de nitrates dans les rivières bretonnes est trop élevé. Alors qu’il était inférieur à 5 mg/L en 1960, il est aujourd’hui au-dessus de 30, très loin des recommandations scientifiques, qui préconisent 10mg/L dans les baies les plus touchées.
Cet excédent de nitrates alimente la prolifération des algues vertes.
En cause, le modèle agro-industriel
La Bretagne élève plus de la moitié des cochons, poulets et vaches de France dont une partie de la nourriture, riche en azote, est importée dans notre région. L’agriculture bretonne importe également des engrais minéraux azotés pour fertiliser ses cultures et prairies. L’excès d’azote que notre terre et nos plantes ne peuvent absorber, se retrouve sous forme de nitrates dans les rivières. Grande distribution, industrie agro-alimentaire et syndicat majoritaire imposent leur modèle dépassé qui fait disparaître les paysans et pollue la nature.
Les conséquences sont graves
En se dégradant, les algues vertes dégagent un gaz mortel, l’hydrogène sulfuré. Des humains et des animaux en sont morts.
La biodiversité s’appauvrit sur les estrans, les touristes fuient les plages touchées : la nature, l’économie et l’image de la Bretagne en pâtissent.
Les politiques publiques sont défaillantes
Malgré les promesses, sous la pression des lobbys, l’État et les collectivités ne prennent pas les décisions à la hauteur des enjeux. Les plans de lutte se succèdent, 110 millions d’euros ont été investis entre 2010 et 2019, mais les algues vertes sont toujours là.
Il est temps de prendre des mesures efficaces
Le taux de nitrates est la seule cause sur laquelle l’action publique peut agir pour que cesse ce fléau. Des décisions fortes doivent être prises dès cette année pour espérer descendre sous la barre des 10 mg/L dans les baies et vasières touchées.
Comment y arriver ?
Nous demandons un objectif clair pour la politique agricole : produire moins mais mieux.
Les pouvoirs publics doivent s’engager avant la fin de l’année à :
Favoriser la diminution du cheptel breton en étant beaucoup plus restrictif pour les autorisations de création et d’agrandissement d’élevage ainsi qu’en soutenant le développement de l’autonomie alimentaire des exploitations.
Conditionner les aides publiques en aidant prioritairement les exploitations agricoles et les entreprises agroalimentaires engagées dans le respect de l’environnement.
Renforcer la réglementation et le contrôle sur les épandages de déjections sur les terres (lisiers, fumiers).
Continuer à améliorer l’assainissement collectif et individuel dont les flux sortants ont une responsabilité minime mais non négligeable (entre 5 et 20% des nitrates, selon les baies et les saisons)
La liste des 100 premiers signataires :
Agriculture Bio de Cornouaille
Agir pour l’environnement
AAPPMA Elorn
AAPPMA du Leff
AAPPMA Le Leguer
AAPPMA Pontrieux La Roche Derrien
Association Abers-Nature
Association Bevañ Tost d’ar Mene Bre
Association Chlorophylle
Association De la Source à la mer
Association Nationale pour la Protection des Eaux & Rivières Truites, Ombres,Saumons
Association Pays d’Emeraude Mer Environnement
Association pour la protection et la promotion de la côte de légende
Association pour la sauvegarde du pays Fouesnanatais
Aubert Claude, ingénieur agronome et écrivain
Aurousseau Pierre, professeur honoraire de Sciences de l’environnement et ancien président du Conseil Scientifique de l’Environnement de Bretagne
Avenir et Environnement en Pays d’Iroise
Avril Pierre, paysan bio et concepteur de désherbage mécanique
Baie de Douarnenez Environnement
Baldos Raphaël, journaliste
Bouin Edouard, administrateur général d’Agir pour le Climat
Bonnec Alain, Président d’Eau et Rivières de Bretagne
Braine Charles, ancien patron pêcheur
Bretagne Vivante
Brunet Gwenaël, brasseur (Brasserie de Trévarn)
Caplat Jacques, agronome et anthropologue
Clugery Yann, Président de la coopérative Finisterra-Biocoop
Collectif Plein Air
Collectif pour une alternative aux Fermes Usines en Pays Bigouden
Collet Jean-Baptiste, agriculteur en conversion bio
Comité de protection du cadre de vie de Bourg des comptes
Confédération Bretonne pour l’Environnement et la Nature
Cotentin nature Qualité de vie
De Beaulieu François, écrivain
Deleume Marie-Pascale, agronome et membre du CESER
Défense de L’environnement, du cadre de vie et du littoral du Pays de Daoulas
Dubreuil Thomas, avocat spécialiste en droit de l’environnement
Eau et Rivières de Bretagne
Eau fil de l’Yaigne
France Nature Environnement
France Nature Environnement Bretagne
Fréhel Environnement
Forestier Yann, boulanger bio
Générations Futures
Gladu Yves, photographe sous-marin
Glinec Jean-François, éleveur de vaches laitières
Glinec Olivier, agriculteur
Gourcuff Christian, retraité, ex-entraîneur de football professionnel
Greenpeace
Green Cross
Groupe Mammalogique Breton
Halte aux Marées Vertes
Huet Gilles, militant associatif
Jacob Jérôme, éleveur de porcs
Kerleguer Gaëlle, éleveuse de chèvres
Kermagoret René, ancien président du GAB 56
La Renverse
Large Morgan, journaliste qui traite des questions agricoles, agro-alimentaires et environnementales
Le Briéro Sébastien, avocat spécialiste en droit
Le Cleac’h Ronan, éleveur de vaches laitières
Le Du André, éleveur de vaches laitières à la retraite
Lefebvre Claude, maraichère en bio
Leost Raymond, enseignant-chercheur en droit
Le Provost Jean-Baptiste, ancien agriculteur
Les Amis de la Terre
Les Colocaterre
Le Quéau Serge, membre du Conseil Économique, Social et Environnemental
Léraud Inès, journaliste autrice de la BD Algues Vertes
Libre Canut
Lohéac Jean-Jacques, maraicher à la retraite
Madec Alain, récoltant et transformateur d’algues
Maison de l’Agriculture Biologique du Finistère (MAB29)
Menesguen Alain, océanographe biologiste retraité d’IFREMER
Nadan José, apiculteur et ancien président du Syndicat des apiculteurs professionnels de Bretagne
Nicolino Fabrice, journaliste et fondateur de Nous voulons des coquelicots
Nono, dessinateur
O Geallabhain Breandan, pêcheur de la mer d’Iroise
Ollivro André, militant associatif
Optim’ISM, associations pour l’emploi dans la transition agricole
Philippe Pierre, médecin-urgentiste qui a alerté sur le risque sanitaire lié à la prolifération des algues vertes
Pierre Jean-Claude, fondateur d’Eau et Rivières de Bretagne
Piriou Jean-Yves, scientifique en environnement littoral, retraité d’IFREMER
Pleine mer
Plouguerneau Nature Environnement
Pochon André, agriculteur à la retraite
Quéniat Vincent, éleveurs de porcs et de volailles
Rance Environnement
Réhault Nolwenn, ostréicultrice sous le label Nature & Progrès
Réseau Cohérence
Rivières et Bocage Bélon Brigneau Merrien
Robast Marine, maraichère
Romagné Leslie, mytilicultrice
Rothéneuf Environnement
Sauvegarde du Trégor
SaveStangAlar
Sibéril Soïg, guitariste
Stivell Alan, musicien
Tarz-Heol
Thomas Thierry, éleveur de porcs à la retraite
Veillerette François, fondateur de Générations Futures
Vitré-Tuvalu
Vivarmor
Youth For Climate France
Yvon Jean-Noël, ostréiculteur traditionnel, d’huîtres nées en mer
Yvon Tifenn, ostréicultrice traditionnelle, d’huîtres nées en mer
Pour aller plus loin :
Nos 10 propositions pour mettre fin aux marées vertes
Positionnement de Bretagne Vivante sur les algues vertes
La campagne des Amis de la Terre sur l’azote minéral
Cette pétition est portée par l’association agréée pour la protection de la nature Eau & Rivières de Bretagne. En signant cette pétition, vous acceptez de recevoir des informations de notre association. En aucun cas votre adresse courriel ne sera commercialisée.
Conformément à la loi, vous avez à tout moment la possibilité de demander le retrait de vos coordonnées en vous adressant à erb@eau-et-rivieres.org
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