Vive le réchauffement climatique...

Avec le fourgon, on est parti une semaine en Gironde, dans les forêts des Landes. 

On n'a pas croisé beaucoup de monde, voire même personne à certains endroits qu'on affectionne mais dans un magasin, j'ai entendu une dame, la soixantaine, qui se réjouissait de ce "magnifique beau temps". Et la commerçante, dans la même tranche d'âge, de répondre que c'était vraiment dommage que les touristes soient déjà partis.

C'étaient juste deux personnes mais je suis persuadé que beaucoup d'autres tiennent le même discours. On ne peut pas parler de "réflexions" car encore faudrait-il qu'il y ait eu un raisonnement. Ce comportement me sidère. Des personnes de mon âge et pourtant dans l'ignorance ou l'indifférence, juste concentrées sur leur bien-être personnel. Il est impossible qu'elles n'aient pas entendu parler du "réchauffement" et des conséquences. Elles vivent apparemment dans la région, elles ont sans doute suivies avec inquiétude les incendies de l'été dernier.

Je ne comprends pas.

Bien évidemment qu'on a "profité" de ces températures douces, voire chaudes, de la température de l'océan dans lequel on rentrait sans aucune difficulté et dans lequel on pouvait nager pendant aussi longtemps que l'envie nous prenait. On a pédalé sur les pistes cyclabes, juste habillés de notre cuissard et d'un tee-shirt et plus d'une fois, on a transpiré. Vélo le matin, plage l'après-midi jusqu'au coucher du soleil. Mais on a traversé des forêts calcinées...

Du sommet de la dune du Pyla, l'horizon qui s'ouvrait était juste effrayant. Des arbres calcinés comme des allumettes brulées, plantées côte à côte, à perte de vue. Et pourtant, le "camping des flots bleus, célèbre lieu cinématographique, était ouvert. On voyait des camping-cars stationnés dans un décor ravagé. Le tourisme avait déjà repris.

Et pour avoir lu quelques articles sur la région, les propriétaires forestiers sont pour la plupart décidés à replanter les mêmes essences résineuses, car ce sont les plus rentables, arguant que de toute façon, rien d'autre ne pousse. Ce qui est absolument faux. Chênes verts, chênes tauzin, chênes liège et eucalyptus, par exemple, poussent dans les zones laissées sauvages. Alors, évidemment, après des décennies de plantations de résineux, le sol n'est plus favorable et d'ailleurs, rien ne pousse ou presque sous les plantations en ligne des pins maritimes. Contrairement aux résineux, la litière des feuillus est non toxique, ce qui attire une extraordinaire biodiversité. L'activité biologique du sol, donc la remontée et le maintien des substances nutritives dans la couche arable du sol, s'intensifie au point de la fertiliser au fil des années. Est-ce qu'il est judicieux de continuer ? Il y aura d'autres incendies, c'est inévitable.

Aujourd'hui, 1 er octobre 2023, à 600 mètres d'altitude, dans la Creuse, il a fait 29 degrés. Notre puits est quasiment sec et les onze citernes de mille litres réparties sur le terrain arrivent au bout de leurs réserves.

On sait qu'il faudra garder les graines des légumes qui auront le mieux supporté cet été interminable ou cette absence d'automne...En prévision des années à venir.

P9260069

 

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