Un business mortifère

Nous sommes les participants enthousiastes ou réfractaires d'un business planétaire et nous ne pouvons pas en sortir. Et c'est justement parce que nous n'avons plus la possibilité d'en sortir que ce business planétaire court à sa perte. Par épuisement des ressources, par une dévastation effrénée.

Ça prendra un certain temps mais c'est inéluctable.

Il ne nous reste qu'à nous y préparer et en fait pas grand monde, actuellement, n'a idée de ce que ça signifie. 

L'explication est très simple, je l'ai déjà postée.

Le business. Nous sommes les proies du business et en même temps son moteur. Et c'est en cela que c'est effroyable. Car pour nous sauver, il faudrait que nous nous amputions de nous-mêmes tellement ce business est devenu une partie de nous.

Il n'y a pas de solution. Nous allons donc poursuivre sur cette voie jusqu'à ce que la Nature vienne entraver le convoi.

Le problème, c'est que ce convoi ne supporte aucunement l'entravement. Il ne sait pas ralentir, il sait encore moins s'arrêter. Il a donc décidé d'aller jusqu'au déraillement. Coûte que coûte. Persuadé que le progrès contient en lui-même la résolution aux problèmes qu'il génère.

L'humanité vit hors sol et s'imagine que le convoi taille sa route dans une Nature qu'il domine. Ce fameux "environnement". Comme s'il y avait nous, les humains et puis le reste. Pure folie. Il n'y a qu'une réalité. C'est le Tout. Nous nous en sommes extraits, nourris par la puissance du business, nourris par le progrès.

La Nature n'a pas besoin de nous. Elle est un Tout et elle peut se passer d'une partie. 

 

Pluie au Groenland, chaleur record en Europe... L'ampleur de la crise climatique révélée dans un rapport de l'Organisation météorologique mondiale

 

Le document dévoilé dimanche 31 octobre liste les phénomènes météo extrêmes observés sur la planète en 2021 et pointe le rôle du changement climatique.

Article rédigé par

Marie-Adélaïde Scigacz

France Télévisions

Publié le 31/10/2021 16:00Mis à jour il y a 44 minutes

 Temps de lecture : 4 min.

Une autoroute sous les eaux après des pluies diluviennes, à Erftstadt, dans l'ouest de l'Allemagne, le 17 juillet 2021.  (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Une autoroute sous les eaux après des pluies diluviennes, à Erftstadt, dans l'ouest de l'Allemagne, le 17 juillet 2021.  (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Des inondations mortelles en Allemagneen Belgique ou encore en Chine, des incendies dévastateurs en Sibérie, en Turquie ou en Californie, des canicules délirantes au Canada comme dans le sud de l'Europe... L'année 2021 a été riche en événements extrêmes. Ce constat est confirmé par la publication, dimanche 31 octobre, du dernier rapport sur l’état du climat de l’organisation météorologique mondiale (OMM).

Ce rapport de synthèse, réalisé à partir des données récoltées par des organismes scientifiques internationaux, est rendu public alors que s'ouvre la COP26, à Glasgow (Ecosse). Pendant deux semaines, chefs d'Etats et négociateurs doivent s'accorder sur la marche à suivre pour maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 °C par rapport à l'ère préindustrielle, niveau au-delà duquel les conséquences seraient "catastrophiques". Voici ce qu'il faut en retenir.

Les sept dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées

L'année n'est pas encore terminée, mais les données épluchées par les experts de l'OMM sont formelles : 2021 figurera au sixième ou septième rang du classement des années les plus chaudes jamais enregistrées. Selon l'organisation, qui émane des Nations unies, les sept dernières années se trouvent en fait toutes dans ce classement.

En début d'année, la planète a pourtant bénéficié de l'effet rafraîchissant du courant marin La Niña, observé dans le Pacifique sud, mais dont les répercussions (à l'instar de son complice El Niño et son pouvoir réchauffant) se font sentir sur les températures moyennes à l'échelle mondiale. Selon l'OMM, la température moyenne du globe a ainsi été entre 0,18 °C et 0,26 °C plus chaude que 2011, la dernière année marquée par "La Niña".

Par rapport au niveau préindustriel, 2021 se situe à +1,09 °C, poursuit l'OMM. Pour rappel, l'accord de Paris a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, afin de maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 °C, de préférence à + 1,5 °C d'ici 2100.

Le record de chaleur a été battu en Europe

Plusieurs pays et régions du monde ont battu des records de chaleur cette année. En atteignant les 48,8 °C, une station météo de Sicile a ainsi décroché le 11 août le record prévisionnel de chaleur en Europe.

La hausse annuelle du niveau des océans a été multipliée par deux

Cette année a aussi été exceptionnellement chaude pour les océans, explique le rapport de l'OMM, rappelant que cette hausse des températures marines entraîne une expansion des océans, à laquelle s'ajoute l'apport en eau provenant de la fonte des glaces qui fait grimper le niveau de la mer. Rapidement. Alors que ce niveau avait augmenté de 2,1 mm par an entre 1993 et 2002, la hausse a été depuis multipliée par deux, relève l'organisation : le niveau des mers a ainsi augmenté de 4,4 mm par an entre 2013 et 2021, "surtout en raison de la perte accélérée de la masse de glace des glaciers et de la calotte glaciaire".

Il a plu pour la première fois au sommet du Groenland

En août 2021, des conditions exceptionnellement chaudes et humides ont touché le Groenland, pointe encore le rapport. Summit Station, le point le plus haut de l'île de glace, à 3216 m d'altitude, a connu des températures positives pendant neuf heures, le 14 août. Résultat : il a plu. Un phénomène qui n'avait jamais été enregistré dans cette station.

Summit Station a ainsi connu des conditions de fonte pour la troisième fois ces neufs dernières années. Selon l'OMM, les études menées sur les noyaux de glace montrent que cela n'était pas arrivé au XXe siècle.

Des épisodes de sécheresse et des précipitations intenses à travers le monde

Dans son rapport, l'OMM fait état d'épisodes pluvieux particulièrement intenses en 2021 : pendant l'épisode qui a frappé la province du Hunan en Chine entre le 17 et le 21 juillet, la ville de Zhengzhou a reçu 201,9 mm de pluie en une heure, battant le record chinois. Au total, 720 mm de pluie ont été déversés pendant la durée de l'épisode, soit plus que la moyenne pluviométrique annuelle dans la région. L'Europe de l'Ouest, le nord de l'Amérique du Sud et des parties de l'Afrique de l'Est ont également connu des inondations.

A l'inverse, la sécheresse a frappé l'Amérique du Sud subtropicale, provoquant d'importantes pertes dans les récoltes, notamment de café, dans le sud du Brésil. La sécheresse a également touché le sud-ouest des Etats-Unis ainsi que l'île de Madagascar, dans l'océan Indien, provoquant une grave crise humanitaire.

Oui, c'est le réchauffement climatique

La météo et le climat sont deux choses distinctes. Cependant, le réchauffement climatique augmente la probabilité que ne surviennent des évènements météorologiques extrêmes. Ainsi, des études dites d'"attribution rapide" ont établi le lien entre la vague du chaleur qui a fait flamber le sud-ouest du Canada et le nord-ouest des Etats-Unis fin juin et début juillet. Un tel phénomène "est toujours rare ou très rare dans le climat actuel, mais aurait été virtuellement impossible sans le réchauffement climatique", résume l'OMM.

De même, les inondations observées en Europe de l'Ouest en juillet "ont été rendues plus probables par le réchauffement climatique". Des conclusions qui font écho à celles du Groupe d'experts international sur le climat (Giec), exprimées dans le premier volet de son sixième rapport, publié en août.

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