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Dersou Ouzala. |
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Le dernier lieu de repos de Dersu Uzala. |
Léo le benjamin de la fratrie est dans cette situation.
Il a un doctorat en écologie.
Une situation totalement méconnue en France et qui relève de la "maltraitance" quand on pense au parcours scolaire, à l'engagement que ça demande pour au final se retrouver "intermittent".
https://www.cairn.info/revue-multitudes-2004-3-page-69.htm?
L'intermittent de la recherche, un chercheur d'emploi qui n'existe pas
Dans Multitudes 2004/3 (no 17), pages 69 à 74
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1En ces temps moroses pour le monde de la recherche, nous pouvons remarquer que les médias parlent peu des chercheurs en sciences humaines. Ils parlent encore moins d’une catégorie à part, car en quasiment inexistante aux yeux de tous : celle des chercheurs indépendants, ou bien encore des " hors statut " de l’économie de la connaissance. On les appelle parfois les post-doc, ou, quand ils n’ont pas passé leur thèse, des ingénieurs de recherches, des chargés de mission, et au bout du compte si l’on veut être rapide : des intellectuels précaires.
2Je vais partir d’une anecdote pour tenter une esquisse de généralisation. L’affaire commence simplement dans un bureau de l’Agence nationale pour l’emploi. Le chercheur au chômage qui témoigne ici a reçu une lettre l’informant que ses indemnités Assedic s’arrêteront dans deux mois, soit sept mois plus tôt que la date prévue. Monsieur X se retrouve, lors de cet entretien rituel, en présence d’une Madame B, qui d’emblée lui demande de présenter un CV. Pensant n’avoir plus grand-chose à attendre des services Assedic et ANPE, dont il se sent en quelque sorte exclu, Monsieur X n’a nullement pensé à apporter ce précieux document. L’entretien démarre donc mal, et s’amorce immédiatement sur une question cruciale. Madame B consulte sa base de donnée et dit : " Vous avez 32 ans et je vois que vous avez trois ans d’expérience ". Monsieur X rectifie. Il a derrière lui, en effet, un peu plus de trois ans de salariat, mais plus de dix ans d’expérience comme pigiste et chercheur en particulier. Madame B le reprend et lui explique qu’il ne peut pas avoir dix ans d’expérience puisqu’il est écrit sur son écran que Monsieur X a trois ans de salariat. S’engage dès ce moment un interminable dialogue de sourds. Monsieur X, pour expliquer la différence entre le " salariat " et la notion " d’expérience ", est forcé d’entrer dans le détail de ses activités, de leur nature, et des conditions de vie un peu singulières du travailleur intellectuel contemporain. Il raconte alors, par exemple, qu’en tant que travailleur du monde de la recherche, il a passé cette année de chômage, à chercher du travail en travaillant. C’est paradoxal, mais c’est ainsi. Il a écrit des articles, organisé des séminaires, donné des conférences un peu partout, coordonné des projets d’ouvrages collectifs, préparé la mise en place de projets institutionnels, passé beaucoup de temps à échanger et faire passer des idées dans des débats, des rencontres, bref à maintenir en vie ses réseaux. Tout cela est non seulement un travail habituel de participation aux diverses activités du monde de la recherche, mais encore et surtout un investissement nécessaire pour espérer décrocher de nouveaux contrats de recherche auprès d’un laboratoire, ou dans le cadre d’un appel d’offres ministériel. Monsieur X explique qu’il ne fut pas payé pour toutes ces choses, donc pas salarié, mais que tout ceci constitue néanmoins pour lui, pour ses pairs, de l’expérience.
Madame B fronce les sourcils et reformule à sa manière l’exposé qu’elle vient d’entendre. Monsieur X déclare donc avoir travaillé bénévolement, ce qui signifie qu’il n’a pas cherché de travail durant sa durée d’indemnisation, et ce qui est problématique au vu de son engagement contractuel vis-à-vis de l’ANPE et des Assedic. Et elle ajoute : " Mais je sais bien comment vous faites monsieur, vous travaillez la main à la main... ". Madame B va alors jusqu’à évoquer la possibilité d’un contrôle, et pour finir lui conseille doctement de chercher une autre voie professionnelle, et de faire au plus vite " un bilan de compétence ". Monsieur X aura beau rappeler qu’il travaille avec des chercheurs, des administrations publiques, et que dans ce monde, du moins à cette échelle, il n’existe pas de dessous de table et de travail au noir : quand l’entretien se termine le voilà en quelque sorte dans le collimateur de l’agent de l’ANPE. Le Monsieur X qui rentre chez lui est donc un profiteur, paresseux, malhonnête et suspect, un travailleur non qualifié à recycler au plus vite.
Cette histoire est tout à la fois ordinaire et extraordinaire. Qui peuvent bien être ces personnes connaissant sur le long terme des périodes de carence entre des contrats de recherche décrochés le plus souvent au prix d’efforts sans nom ? Elles n’existent pas ! Un chercheur en sciences sociales est soit un étudiant bénéficiant d’une allocation de recherche, soit un enseignant-chercheur titulaire, soit un docteur à la recherche d’un CDI dans un organisme de recherche comme le CNRS. Il ne peut exister de professionnel de la recherche ou de la connaissance qui ne soit pas titularisé ou titularisable et qui, pire encore, ne cherche pas ce genre de statut.
3Pourtant, le point de vue que nous aimerions esquisser ici, c’est que, dans les circonstances actuelles, la fonction d’intermittent de la recherche (IR) est peut-être plus primordiale et symptomatique qu’on ne le croit. Car les IR, de par le recul statutaire qui est le leur, ne sont rien de moins que des individus ayant pour rôle d’opérer dans les interstices des disciplines, des métiers et des domaines de recherche. L’IR est - par choix ou par obligation - un électron libre, un hybride, souvent engagé dans son activité. Il va traverser à ses risques et périls les disciplines des sciences humaines dont les cloisons demeurent en général soigneusement défendues. Il peut lui arriver non seulement de glisser du monde des " sciences dures " à celui des " sciences molles ", mais encore de connaître tous les statuts professionnels ayant peu ou prou un rapport avec la recherche, ou la production des connaissances. Pour le dire autrement, l’IR dès lors qu’il ne se sent pas prisonnier d’une chapelle, d’une discipline, d’une administration, d’un employeur, peut avoir pour fonction, au final, de défricher des horizons nouveaux, rabattant ainsi des objets, des enjeux, des connaissances, favorisant au passage les croisements nécessaires, permettant à des domaines de recherche entiers de se régénérer par de petites actions synergiques, échafaudant des passerelles entre le monde de la recherche académique et celui du secteur privé. Lorsqu’ils se sont aventurés assez loin dans leurs domaines de spécialisation, les IR commencent à intéresser les quelques rares têtes chercheuses regardant vers l’extérieur. Ils sont alors sollicités, et travaillent beaucoup - avec des crédits potentiels, probables, ou parfois payés, mais avec un temps requis vertigineux pour récupérer les salaires dus. Pour baigner presque complètement dans le monde non quantifiable des " externalités positives de la recherche ", les IR payent, comme tout indépendant, le prix de leur liberté. Ils le payent en ne possédant pas de statut officiel ou officialisable au vu des codes métiers disponibles, car en général un IR est aussi un intermittent du consulting et du journalisme, parfois du spectacle, et de pas mal d’autres métiers caractéristiques du tiers secteur ou de l’économie de la connaissance. Or une chose est sûre : les IR ne sont pas assez commerciaux pour être consultants, ni assez verticaux pour être enseignants-chercheurs dans une discipline donnée.
Sous cet aspect inadapté, l’IR pose donc au moins deux questions, celle des conditions d’existence d’un statut de chercheur indépendant, et celle du nécessaire dépassement du corporatisme et des verticalités de la connaissance. Quel statut social pour l’IR faut-il imaginer, dès lors que ce dernier va osciller sans cesse entre des contrats salariés dans le cadre de missions de recherches, des honoraires s’il est consultant, ou des droits d’auteurs, et qu’aucun de ces statuts ne lui permet vraiment de négocier dignement les périodes de carence entre les activités payées ? Car ces statuts sont parfois paradoxaux : les régimes sociaux imposent de faire des choix, et ne facilitent guère les agencements et les combinaisons imaginatives. Comment valoriser ces fameuses " zones floues " de l’activité de recherche, les préliminaires obligés à tout travail rémunéré dans le domaine de la recherche ? Car l’intermittent de la recherche, du consulting ou du journalisme ne peut abandonner du jour au lendemain les groupes de travail et les réseaux dans lesquels il se meut. Si bien qu’en faisant sa déclaration mensuelle, lorsqu’il est au chômage par exemple, il ne peut que se gratter la tête face à la question rituelle : " Avez-vous travaillé ce mois-ci ? ". Il doit répondre non, pour ne pas se voir couper ses indemnités, mais cette réponse n’a aucun sens pour lui car, évidemment, il ne cesse de travailler. La notion de chômage pour le travailleur de la connaissance est au fond absurde, car s’il y a bien un chômage du point de vue de la rentabilité et de la rémunération, il n’y a pas et ne peut y avoir de chômage de la pensée, de la recherche ou de la connaissance. Ces moments de carence perçus par les organismes sociaux comme des moments de " non activité ", et qui constituent tout au contraire des moments de contribution gratuite (ou rétribuées symboliquement) aux externalités positives de la recherche, indiquent que le travailleur de la connaissance n’est pas un intermittent comme on le croit. Il est à la rigueur un intermittent de la rémunération et du salariat, ce qui n’est pas nécessairement de sa faute, mais nullement un intermittent de l’expérience et des connaissances qu’il contribue à élaborer ou à découvrir. Car la connaissance - aujourd’hui surtout, face à l’effacement progressif des frontières entre les cultures, les disciplines, les champs, les métiers, les expertises - est bel et bien en mouvement perpétuel.
Si l’on se mettait pourtant à réfléchir à l’envers quelques instants, et que l’on se demandait quel statut trouver à des chercheurs dont le but serait d’innover vraiment, alors ne serait-on pas amené à retrouver les caractéristiques de ce fameux inadapté qu’est l’IR : l’indépendance, la transversalité nécessaire entre les disciplines et les objets, les compétences trans-sectorielles, la notion de prise de risque dans la démarche de tout processus d’innovation ? Pour clore l’anecdote : Monsieur X s’est vu proposer, quelques jours après son entretien, un stage de trois mois " pour apprendre à chercher du travail ". Au point que l’on peut en arriver à se demander si le système dans lequel il se meut ne préfère pas les " chercheurs d’emploi à temps complet ", à d’éventuels " employés de la recherche intermittents ".
Comment dès lors ne pas remarquer l’injustice de cette situation - pour l’IR évidemment, et pour le monde de la recherche tout entier ? Car tout ce qui vient d’être évoqué ici, ce sont les caractéristiques d’un travail d’intérêt général, que des centaines de milliers de personnes accomplissent chaque jour dans tous les domaines de l’activité de connaissance, et souvent hors statut officiel. Une fonction qui sera sans aucun doute nécessaire dans le monde de demain, du capitalisme cognitif et de son tiers secteur, mais qui à ce jour se lit comme une imposture, un manque de qualification, un bug dans le système, à éliminer au plus vite. Au-delà de ces statuts minoritaires qu’aucun syndicat suffisamment zélé et pourvu en moyens ne pourrait défendre à ce jour, les IR et les travailleurs hors statut de la connaissance, ne sont-ils pas au politique ce que les artistes et intermittents du spectacle sont au monde du travail tout entier ? À savoir ces fonctions " externes ", nécessaires à la régénération de l’écosystème de la connaissance en marche ? Des fonctions apportant par leurs postures horizontales, à tous les niveaux, des regards neutres vis-à-vis des dogmes et des chapelles. Dans ce sens, il serait bien utopique d’imaginer qu’une reconnaissance a posteriori soit accordée à leur apport à la recherche et à la société. En attendant, une chose est certaine : un chercheur qui a décidé de chercher vraiment, qu’il soit intermittent ou non, titulaire ou hors statut, ne peut le faire seulement pour lui seul. Il est par nécessité un ouvrier, malgré lui, de l’intérêt général en mouvement - d’un intérêt général qui doit se redécouvrir sans cesse dans une société en pleine mutation. Si ce chercheur horizontal, au regard des critères, des " codes métiers " et des régimes sociaux, n’a en effet pas de valeur, il faudra pourtant faire l’effort, un jour, de lui en trouver une dans un monde du travail qui, à l’heure des réseaux, de la globalisation et de l’expansion de l’économie de la connaissance, sera de plus en plus gagné par une intermittence de la rémunération associée à cette permanence inéluctable du travail de recherche. Ce refus de voir en face cette hybridation entre la discontinuité du salaire et la permanence du travail dans le domaine de la connaissance, mais aussi de la culture (et de biens d’autres secteurs sans doute), constitue un danger de plus en plus grand désormais pour le développement des capacités d’une société à se renouveler et tout simplement à survivre. La mesure de la valeur de ces externalités productives discrètes, étrangères aux périodes de rémunération, il faudra la travailler, la trouver, la prendre en compte, et la mettre au cœur de la définition de conventions collectives des travailleurs de la connaissance, des travailleurs intellectuels et des chercheurs. Il en va de la survie de ces quelques milliers de chercheurs précaires bien entendu - et de la survie de la recherche elle-même.
4Un chercheur-chercheur d’emploi, au fond, cela n’existe pas.
Magnifique photo de Instants Photos - Ténière Loïc
"Il y a pour moi cet aspect bouleversant de l'animal qui ne possède rien, sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. Il y a cette immense liberté de l'animal, vivant sans plus, sa réalité d'être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d'exister. C'est pourquoi la souffrance des animaux me touche à ce point."
"Marguerite Yourcenar"
Comment expliquer le fait que je m'assois devant l'ordinateur, que j'ouvre le dossier du roman en cours, que je n'ai aucune idée de ce que je vais écrire et qu'il suffise que je relise les dix dernières lignes écrites la veille pour que tout "s'allume"... ?
Comme si c'était déjà là, prêt à jaillir, que l'histoire a juste besoin que je vienne l'écrire.
C'est à se demander s'il s'agit bien de "création littéraire" tellement cette impression est forte que c'est l'histoire qui vient en moi et non moi qui vais la chercher...
Un film culte pour moi. Je l'ai vu lorsque j'étais adolescent et que je passais une bonne partie de mon temps à courir la nature, forêts et bords de mer, rochers, plages, marais, seul la plupart du temps ou avec mon chien. Je cherchais encore à l'époque ce que j'allais faire de mon existence. Guide de haute montagne faisait partie de la liste, instituteur également. J'ai pensé à un moment que de partir dans les forêts du Canada pour y vivre comme Dersou Ouzala me conviendrait mais j'étais incapable de tuer un animal, à part quelques poissons que je pêchais à cette époque. En outre, l'alpinisme et les montagnes restaient les plus fortes. Il fallait absolument que j'aille grimper sur les sommets des Alpes, je ne pouvais pas faire autrement.
C'est après avoir vu le film que j'ai cherché le livre et comme il n'était pas à la bibliothèque du village, je l'ai acheté. Je l'ai toujours. Un livre écrit par Vladimir Arséniev.
EAN : 9782857043461
313 pages
PYGMALION-GÉRARD WATELET (04/07/1997)
★★★★★
★★★★★
4.22/5 158 NOTES
Résumé :
En 1902, un officier du tsar, Vladimir Arséniev, explore aux confins de la Sibérie et de la Chine des régions restées encore impénétrables aux Européens. Une nuit, au coeur de la taïga sibérienne, il rencontre un vieux chasseur gold, Dersou Ouzala, qui devient son guide et son ami.
De connivence avec l'herbe et les étoiles, Dersou déchiffre avec une sagacité et une intuition prodigieuses tous les secrets de la nature. Il comprend, connaît et aime toutes les formes et manifestations de la vie. Il parle aux tigres et à la forêt, aux nuages et au soleil, au feu et à la nuit.
Au fil de passionnantes aventures et face à de multiples périls, au milieu d'une nature tour à tour splendide et terrifiante, se forge entre Dersou et l'officier, jusqu'à la mort, la plus bouleversante, la plus virile, la plus exaltante des amitiés.
https://brianmatthews60.blogspot.com/2013/11/dersu-uzala.html
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Le dernier lieu de repos de Dersu Uzala. |
https://www.emancipation-animale.com/?
Le statut juridique des animaux - qui échoue à protéger efficacement leurs intérêts - doit évoluer. L’humanité ne peut plus les considérer uniquement à l’aune de ses usages et doit leur donner une véritable protection. Dans cette optique, la cause animale peut être vue comme un nouveau « mouvement de justice sociale ».
Au fil d'anecdotes personnelles et d'exemples de terrain, Charlotte Arnal fait vivre de façon très abordable les grands principes du droit animalier – une spécialité juridique en plein essor. Elle propose aussi plusieurs réformes très concrètes pour faire avancer les droits des animaux.
Très accessible, ce petit traité d'émancipation animale intéressera le monde politique et juridique, tout comme les militants qui souhaitent structurer une argumentation en faveur de mesures juridiques fortes pour consolider le statut des animaux dans nos sociétés.
Quand la cause animale devient un enjeu politique
État des lieux des droits des animaux
Classification des espèces ou l’intérêt de bien choisir sa réincarnation
Les catégories juridiques
Les lois protègent-elles (vraiment) les animaux ?
Réactualiser nos croyances, un impératif de justice ?
La position originelle : dominé ou dominant ?
L’animal nous appartient-il ?
Foutues croyances !
La sentience, l’ultime critère ?
Des propositions pour faire avancer les droits des animaux
Inscrire le droit de l’animal dans la Constitution - Interview Olivier Le Bot
Reconnaître à l’animal une personnalité juridique - Interview Jean-Pierre Marguénaud
Instaurer un ministère de la Condition animale - Interview Sue et Will Kymlicka
Conclusion – Des droits fondamentaux pour les animaux ?
Quelques textes de référence sur les droits des animaux
“À 37 ans, je décide d’intégrer la première promotion du diplôme universitaire de Droit animalier de la faculté de Toulon. Je vais enfin pouvoir répondre à la question qui me taraude depuis plusieurs mois. S’il est interdit dans notre droit « de faire souffrir ou de porter atteinte à la vie d’un animal sans nécessité » alors comment se fait-il qu’on ait le droit de tuer des poules pour en faire des nuggets, de capturer des pythons pour en faire des sacs, de tirer sur des grives pour son loisir du dimanche, de capturer des éléphants pour leur apprendre à faire des tours de piste ou de mettre à mort des vaches gestantes ?”
“J’ai toujours ressenti, au plus profond de mon âme, cette solidarité envers les animaux. J’ai pu me relier à leur destin tragique, à leur condition misérable, à leur soumission, à leur impuissance tout autant qu’à leur sensibilité, à leur immense intelligence ou à leur souveraineté. Est-ce une coïncidence si la cause animale est la cause sociale la plus féminine, avec 60 à 80 % de militantes, après la cause féministe elle-même ? Non. La solidarité entre le mouvement d’émancipation des femmes et la protection animale se construit par opposition à la société patriarcale.”
“Au fil de mes recherches, je suis troublée par les similarités entre les principes du droit animalier contemporain et les lois qui, par le passé, ont permis à nos sociétés occidentales de prospérer grâce à l’esclavage humain. Comme l’animal d’aujourd’hui, l’esclave d’hier est privé de personnalité juridique. Considéré comme un bien, il est la propriété d’un autre. Et quels droits peut-on bien revendiquer lorsqu’on ne s’appartient pas ?”
“Imaginons un exercice simple, basé sur la théorie de la justice du philosophe John Rawls, qui défend l’idée que si nous ignorions tout de nous-même, nous aurions tendance à imaginer une justice beaucoup plus équitable et favorable aux individus désavantagés. Il appelle cela « la position originelle ». Si le voile de l’ignorance était posé sur les conditions de votre naissance – le pays où vous avez vu le jour, la condition sociale de votre famille, votre sexe, votre état de santé et même… votre espèce –, quelle loi, quelle justice écririez-vous pour vous-même ?”
“Les dilemmes éthiques qui se pressent à notre porte nous invitent à nous poser de nouvelles questions et à dépasser nos contradictions : est-il possible de défendre efficacement les intérêts de ceux que nous exploitons ? À quel moment les intérêts des animaux prennent-ils le pas sur nos intérêts humains ? Si l’espèce n’est pas un critère moral suffisant pour attribuer des droits, que devrions-nous prendre en compte ? La souffrance (pathocentrisme) ? L’intelligence (cognitocentrisme) ? La capabilité ? La vulnérabilité ? La sentience ?”
Item 1 of 6
« En un texte très vivant, Charlotte Arnal parle à la première personne et s’adresse directement à son lecteur. Des encadrés éclairant les principales notions, des illustrations, des QR codes donnant accès à des sources, des textes de référence sur les droits des animaux en annexe, ou encore des entretiens instruisent sans jamais lasser.
De manière générale, selon une méthode qui caractérise la puissance de la démarche adoptée, Charlotte Arnal appelle à faire table rase de nos croyances et opinions pour penser par soi-même, la devise des Lumières.»
Philosophe, directrice de recherche à l’INRAE
« Avec cet ouvrage, Charlotte Arnal ne nous offre pas seulement le premier "droit animalier pour les nul.le.s", elle nous offre également un constat éclairé de l'actuel statut juridique des animaux dans notre pays. Elle réussit l'exploit de rendre accessible aux non-juristes ce droit si éparpillé et contradictoire, dans une lecture fluide et non-jargonnante.
En tant que formatrice sur la question animale, j'incite fortement mes stagiaires à lire cet ouvrage pour saisir rapidement (et de façon simple mais non simpliste) les enjeux du droit animalier. »
Formatrice-consultante sur la question animale et fondatrice de Drôle de Zèbre et d'Animal360.
Cet ouvrage documentaire est destiné au grand public, qui y trouvera tout ce qu’il faut savoir pour “mieux appréhender la question animale sous l’angle du droit”, mais il est aussi dédié à toutes celles et à tous ceux qui, par leurs actions désintéressées, “contribuent chaque jour à rendre notre monde plus juste”.
On y trouve notamment plusieurs propositions de réformes institutionnelles, toutes très argumentées, et en particulier le souhait que soit créé un ministère de la Condition animale. Seuls les imbéciles en souriront.
Chroniqueur. Editorialiste. Ancien directeur adjoint du Monde.
Ce livre est un support à l’échange, à la diffusion de connaissances et au débat d’idées sur la “question animale”. Ce sujet doit être posé, exposé, débattu par nos communautés, à l’échelle locale et globale. Ainsi commence l’appropriation, l’évolution et l’émergence de réponses fertiles.
Contactez-moi pour un événement ou une interview. Réponse sous 24h.
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Titulaire d’un diplôme universitaire en droit animalier, Charlotte est une entrepreneuse sociale, militante de la cause animale & cheffe vegane. Après avoir fondé et dirigé pendant 10 ans une agence de communication et un tiers-lieu dédiés à la transition, elle se consacre désormais au lobbying pour les droits des animaux. En 2019, elle parcourt 1200 kilomètres à pied à la rencontre des français.e.s, pour mieux comprendre le sujet et plaider en faveur d’une entrée des animaux dans la Constitution française.
En ce moment, je lis un roman "Âmes animales" de Jose Rodrigues Dos Santos. A priori, il s'agit d'un thriller.
Bon, dans ce cas-là, "Martine à la plage", c'est aussi un thriller parce que franchement, c'est juste pitoyable comme scénario. C'est bien de vouloir transmettre des données dans un roman mais quand ça devient ni un roman, ni un documentaire avec des développements aussi bourratifs qu'une douzaine de crêpes complètes et que la psychologie des personnages relève d'un épisode de Benny Hill, c'est du gâchis.
Par contre, l'auteur a dû lire des quantités astronomiques d'enquêtes sur le monde animal et j'y apprends des choses fascinantes. Donc, je continue à le lire en sautant tout ce qui concerne "l'enquête" pour me concentrer sur les informations animales, l'éthologie, l'écologie, l'intelligence animale etc...:)
Je poste un commentaire venant du site Babelio. Un très bon résumé de ce que je pense.
https://www.babelio.com/livres/dos-Santos-mes-animales/1414522#!
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09 juillet 2022
Dans une note finale, José Rodrigues Dos Santos nous explique : “Le défi pour ce roman a consisté à tisser une histoire autour de la conscience animale, de l'intelligence et des émotions des animaux, une intrigue où les animaux seraient eux-mêmes à la fois le thème du livre et les protagonistes, mais d'une manière différente de celle qui est habituellement employée lorsque les animaux jouent un rôle dans une fiction… pour ce faire, j'ai choisi le roman policier, même s'il est évident pour moi que ce livre ne peut être décrit stricto sensu comme un policier.”
Cette note aurait peut-être dû être introductive, ou j'aurais dû la lire en préalable car l'intrigue policière est un peu une arnaque, prétexte à de longues digressions sur la cause animale, ses conditions de vie dans l'élevage extensif et la destruction de la planète que cet élevage produit.
Ceci dit, le propos est bien documenté, la démonstration est implacable et surprenante de la part de “l'un des plus grands auteurs de thrillers scientifiques en Europe, " dixit la quatrième de couverture.
Dès lors, ce qui était l'originalité de ce livre devient le thème principal qui nous capte. L'étude éthologique de l'auteur portugais est fouillée lorsqu'il nous parle des animaux, de leur intelligence, de leur langage, de leurs émotions, de leurs sentiments… en donnant la part belle aux primates.
Puis l'auteur nous parle de l'élevage industriel : des conditions “inanimales” d'élevage et d'abattage des vaches, des cochons, des poulets.
C'est quand il passe aux effets nocifs de l'élevage intensif que l'auteur martèle sa thèse :
“Mais combien de politiques parlent du problème de l'élevage industriel, qui contribue bien plus au réchauffement climatique que tous les moyens de transport de la planète réunis ? pour quelle raison les gouvernements nous encouragent à passer à la voiture électrique, en se donnant ainsi l'air de se préoccuper d'écologie pour capter les voix de l'électorat vert, mais continuent de subventionner massivement la production animale, finançant et encourageant par ce biais le croissance de l'activité humaine qui contribue le plus à la déforestation de la planète, à la consommation d'eau douce, à la pollution, à la fin de la biodiversité et aux émissions de gaz à effet de serre ?”
Pour bien asséner le message, l'auteur illustre ses propos avec force schémas : celui d'un steak d'un kilo qui a besoin de 13 000 litres d'eau pour être produit.
Celui de l'homme qui consomme 1,5 l d'eau par jour quand chaque animal d'élevage utilise en moyenne 150 litres en tenant compte de tous ses besoins.
Enfin le troisième dessin montre que chaque être humain qui mange de la viande dépense chaque année 1,5 millions de litres d'eau !
Ce livre est sensé être un thriller dont l'intrigue, nous dit David au pseudo de “TrueDuck”sur Babelio : “L'histoire se résume sur un timbre poste : le meurtre d'un soigneur d'animaux. Tout accuse la femme de Norhona. Elle s'enfuit face à la police. Son mari va tenter de prouver son innocence en... s'enfuyant aussi…”
Vous l'aurez compris, c'est la thèse de l'existence d' ”Âmes animales” qui m'a marqué, même si se faire administrer une leçon est parfois ressenti de manière dérangeante.
Il nous propose une bibliographie de cinq pages en fin d'ouvrage, malheureusement presque tout en anglais.
Je mesure parfois l'intérêt d'un livre à la durée qu'il vous habite, ce que j'appelle la caudalie littéraire, je ne pourrai pas me défaire d'ici tôt des images affreuses et des réflexions écologiques de ce livre.
Un livre à vous faire choisir un plat végétarien au restaurant comme le héros de ce livre qui prend “une petite salade”. Pour ma part, le Bibimbap sera au tofu ce soir.
Voici deux vidéos d'expériences dont l'auteur parle dans son roman.
Ré-impression d'un magnifique ouvrage.
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