Blog

  • Des lieux secrets

     

    Absorber le silence, boire les couleurs, respirer le ciel, caresser l'eau et se donner corps et âme à cette nature. En toute simplicité. Sans rien attendre en retour que cette paix offerte.

    Ici, il n'y a rien, aucun magasin, il faut marcher pour atteindre une berge sablonneuse où il sera bon de s'installer, il n'y a pas de chemin, il faut chercher, traverser des forêts, serpenter entre les arbres, écarter les fougères, se griffer aux ronces, descendre des talus, remonter des pentes raides, s'éloigner de la voiture sans jamais être certain qu'un lieu secret se dévoilera, des heures de marche parfois, sans jamais ce goût inutile de la déception si aucune berge ne nous accueille car l'exploration est en elle-même un plaisir immense.

    Deux ans et demi que nous sommes ici, on pourrait écrire un guide des lieux secrets et il se vendrait assûrément. J'ai des dizaines de photographies, on connait les tracés, le temps nécessaire, on les retrouve sans aucune difficulté désormais. Et ils sont tous inconnus, nous n'y avons jamais vu quiconque. Mais ce guide n'existera pas. C'est hors de question.

    Que chacun ailler chercher en lui l'enfant intérieur qui aimait l'aventure, le doute, l'exploration, l'effort, la transpiration, la soif, l'émerveillement. 

    P9080099.jpg

    P9060069.jpg

    P9060076.jpg

    P9060074.jpg

    P9050062.jpg

    P9060086.jpg

     

    P9060090.jpg

     

    P9060094.jpg

     

    P9060081.jpg

     

    P9060093.jpg

     

    PA290101.jpg

     

  • Albert Dupontel : la dernière ITW

    Je ne vais pas faire un résumé ou un listing des idées majeures.

    Elles sont toutes majeures et ne se résument pas. 

     

     

  • Autopsie d'une œuvre picturale.

     

    P9060097

    Arthur Valadenski a réalisé cette œuvre en 1951, à New York, alors qu'il n'avait que dix-sept ans.

    Juif polonais, son père, Samuel Valadenski, avait eu une intuition salvatrice en décidant d'émigrer aux États-Unis en 1938. Sa femme, Magdalena Caleb, connaissait un immense succès avec trois romans traduits en plusieurs langues et ne pouvait qu'être menacée par les idées immondes qui secouaient l'Allemagne et qu'elle dénonçait déjà dans ses oeuvres.

    Samuel Valadenski était joaillier à Berlin, un joaillier très réputé. Et une très grande fortune, héritée en partie de son père mais qu'il avait su accroître par ses talents.

    Arthur avait trois sœurs. Il était le cadet. Autant les trois filles suscitaient l'admiration pour leur beauté et leur vivacité joyeuse, autant Arthur marquait les esprits par la profondeur noire de ses yeux, la sécheresse de ses lèvres, une silhouette chétive et maladroite, une voix fluette, un teint blafard. C'était un enfant inquiet et introverti. Sa présence créait une forme de malaise, comme si émanaient de lui des effluves nocives. Dès son plus jeune âge, les parents avaient noté chez leur garçon une propension chronique à regarder le monde et la vie à travers un prisme mortifère. A ses yeux, l'humain n'était qu'une menace, pour lui-même, pour les autres et pour la vie toute entière.

    Samuel, le père, alternait entre la fierté des échanges qu'il avait avec ce garçon lucide, clairvoyant, intransigeant et l'inquiétude que généraient toutes les visions dont son fils se délivrait à travers la peinture et les poèmes. Rien dans ses créations ne laissait aucun espoir. La noirceur dominait les étoiles et il en était de même dans l'esprit humain.

    Cette œuvre, intitulée, Autopsie neuronique du Mal, (425 cm par 283) démontre, selon l'artiste, à quel point, il est vain, prétentieux et immature d'espérer que l'esprit humain parvienne durant son existence à une quelconque sérénité durable. Arthur Valadenski, lors d'une de ses rares apparitions sur la scène mondaine, a dévoilé le sens de sa toile en quelques mots. On retrouve d'ailleurs dans ses paroles toute la portée de son génie.

    « Les ondes noires sont infinies jusqu'au fond de l'horizon et au-delà. Elles ne seront jamais éteintes, jamais effacées, jamais diluées. »

    Toute la problématique des créations de l'artiste tient dans ces quelques mots.

    « Il faut donc comprendre que les lignes noires représentent les pensées obscures, mauvaises, destructrices de l'homme et que les plages apaisées, dans le blanc immobile, ne pourront jamais empêcher l'arrivée de la noirceur suivante, ni les autres, ni aucune, ni jamais. La force originelle qui anime l'humain depuis la nuit des temps est un flux nourri par le Mal, comme un courant surpuissant que rien ne pourra jamais stopper. Imaginer seulement qu'il serait possible d'augmenter la durée des phases immobiles est une aberration, une illusion, un leurre qui n'est en fait que le reflet de l'extrême prétention humaine. Une prétention dont le Mal se réjouit. »

    Cette œuvre magistrale a été vendue pour 172 millions de dollars chez Sotheby’s et Christie’s en 1969.

     

    Harry BOYD, pour le WASHINGTON POST, le 9 septembre 2023

     

    Pour la suite, descendre l'ascenseur.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tout est faux.

    Il s'agit simplement de la photographie de la surface d'un lac de la Creuse.

    Si jamais, ce texte a éveillé chez vous un certain malaise, des relents antisémites dans la description du personnage et de son histoire, imaginez qu'il s'agit d'une "onde noire" issue d'un savoir commun, de cette connaissance transmise que nous gardons ancrée et qui se réactive à travers des clichés. Notre savoir, lui-même, est une pollution. Parfois. Imaginez maintenant les effets des "infos quotidiennes" qui se concentrent à 90 % sur des ondes noires. 

    C'est là que prend toute la dimension du travail nécessaire pour parvenir à la sérénité durable. Et les questions jaillissent, essentielles, incontournables :

    Ne vaudrait-il pas mieux ne rien savoir de l'humain pour ne pas être perverti par des ondes noires insoumises ? Un homme ne sachant rien du comportement de ses semblables se mettrait-il inévitablement en danger ?

    La représentation de la nature et l'interprétation qui peut en être donnée ont-elles davantage de valeur que la nature elle-même ?

    La réalité, c'est à dire le modelage humain du Réel, n'est-il pas, lui-même, une onde noire et non simplement une oeuvre d'art ?

    L'art n'en devient-il pas l'engeance enluminée du déracinement de l'humain ?

    Vous avez quatre heures.

     

  • Bon, ça se complique

    Depuis une quinzaine de jours, les crampes ont démarré dans le mollet droit, ce qui n'était jamais arrivé. 

    Pour le mollet gauche, ça fait environ trois ans que ça dure. 

    Les fourmillements dans le mollet gauche sont permanents, jour et nuit. 

    Donc, ça va devenir compliqué.

    Une "belle" photo de la base de mon dos, avec l'ossification du ligament jaune, une excroissance. Et cette belle tâche de naissance, pile au niveau des hernies, comme la trace d'une blessure dans une vie antérieure :) 

     

     

    Et voilà ce que ça donne sur mon mollet gauche. Diminution de la masse musculaire. 

     

    Non, on n'est pas au bord de l'océan mais au bord d'un lac de la Creuse. Là, où il n'y a personne. 

    C'était le jour d'un soleil voilé par les sables du désert.

     

    Le ronflement des vagues de l'océan, au bout de deux jours, je n'en peux plus. 

    Les lacs, c'est silencieux. 

    Vous l'entendez ce silence ? 

     

     

     

     

  • Rentabilité de l'obésité

    L'obésité.

    C'est une situation qui m'interpelle considérablement. Lorsque nous vivions encore en Savoie, j'avais un médecin généraliste qui était absolument consterné, sidéré, effaré par le niveau de surpoids dans la population, l'obésité chez les séniors notamment et l'augmentation chez les jeunes, dès l'école primaire. Et il faisait le constat de son impuissance en expliquant que s'il lui venait à tenir des propos à ce sujet, à lancer une alerte, la réaction immédiate d'une bonne partie des patients était de changer de médecin.

    Je viens de regarder une vidéo sur un match de tennis à l'US open aux USA et c'est juste effrayant de voir le nombre de gens dans le public qui sont dans cette situation.

    On me dira que ça les regarde mais non, en fait...C'est bien plus grave que ça :

    Premièrement, ces individus coûtent des sommes astronomiques aux services de santé.

    Deuxièmement, et c'est bien plus grave, ils contribuent à une surconsommation et donc à une surproduction et donc à la pérénité d'un système agricole et industriel qui porte atteinte à l'ensemble du vivant.

    Leur "choix" alimentaire, cette surconsommation de nourriture est un des éléments clés de tous les organisateurs de l'agro-industrie.

     "Nous devons pouvoir répondre à la demande."

    Dans le gîte, à côté de notre maison, en rentrant de notre rando du jour, j'ai vu tout à l'heure les gens qui viennent passer le week end. Six adultes, tous approximativement de mon âge (60 ans), tous en surpoids, hommes comme femmes. Il m'arrive lorsque je dois aller faire des achats dans un supermarché de compter les gens qui sont en surpoids. J'arrive systématiquement à plus de 60 %.

    Mon médecin généraliste m'avait d'ailleurs expliqué que l'IMC avait été modifié au fil des années, le rendant beaucoup plus conciliant... Au point d'ailleurs qu'il m'avait dit que mon poids à l'époque me classait dans la case des gens "trop maigres", voire "à risque". LOL ! C'était l'année où j'avais fait les 40 derniers kilomètres d'un ultra trail en montagne pour accompagner un de nos garçons. Lui, il s'était enquillé 120 kilomètres. Et il est aussi "maigre" que moi...

    Il y a clairement pour moi des raisons financières. On a ci-dessous la plus grosse capitalisation boursière en Europe, un laboratoire pharmaceutique qui vend un médicament contre l'obésité. Il faut quand même observer que les trois plus grosses capitalisations boursières sont tenues par un groupe pharmaceutique, un groupe de luxe et un groupe agro-industriel. Qui a dit que le monde occidental se porte bien ? 

     

    Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk est devenu vendredi la première capitalisation européenne, ravissant sa couronne au roi du luxe, LVMH. Le premier affichait une capitalisation de 421 milliards de dollars et le second de 420,97 milliards de dollars, selon les données de Refinitiv et les informations fournies par l'entreprise citée par Reuters. LVMH avait lui même ravi la première place du palmarès des groupes européens cotés en Bourse au spécialiste de l’agroalimentaire Nestlé en 2021.

    Si le métier de ce dernier est de nourrir les gens, Novo Nordisk doit sa récente bonne fortune boursière à son médicament Wegovy contre l'obésité. Celui-ci a également comme propriété de réduire les risques de maladies cardiaques de 20%. Ses annonces en début août ont permis au groupe pharmaceutique de bondir de plus de 16% au cours du mois écoulé. Novo Nordisk affiche désormais une capitalisation supérieure au PIB de son pays d'origine, le Danemark.

  • "Cette vie...et au-delà" Docteur Fauré

     

    J'ai lu beaucoup, beaucoup d'ouvrages sur la question des expériences de mot immente (EMI) ou de mort approchée, les expériences de "vécus subjectifs de contact avec un défunt" (VSCD), les expériences de fin de vie (EFV). 

    J'étais adolescent quand j'ai lu le livre du DoctEUr Raymond Moddy "La vie après la mort"

    Evidemment que le sujet m'importait.

    J'ai passé presque trois mois dans la chambre d'hôpital de mon frère, victime d'un accident de la route, coma et polytraumatisé. Ce que j'ai vécu là-bas ne s'oublie pas.

    Plus tard, j'ai connu les affres de la douleur, des douleurs si intenses que ma conscience en était modifiée. Et la problématique de la conscience continue à m'interroger.

    Je viens donc de finir le livre du Docteur Fauré, bien connu dans le milieu de la recherche sur la fin de vie. En voici quelques avis pris sur Babelio :

    Cette vie... et au-delà par Fauré
    AJOUTER À MES LIVRES

    EAN : 9782226475459
    368 pages

    ALBIN MICHEL (02/11/2022)

    4.17/5   20 notes

    Résumé :

    Expérience de mort imminente (EMI), Expérience de fin de vie (EFV), Vécu subjectif de contact avec un défunt (VSCD)... certains phénomènes humains semblent contredire l'affirmation quasi unanime de la communauté scientifique selon laquelle la conscience ne serait qu'une simple production de notre cerveau.
    Nourri des traditions spirituelles (bouddhiste, hindouiste), dont le discours sur la nature de la conscience fait écho aux enseignements de la physique quantique, Christophe Fauré est un de ces médecins qui s'y intéressent et s'interrogent. En unité de soins palliatifs, où abondent les récits de tels phénomènes, il a constaté le réconfort et l'apaisement que ces expériences avaient apporté à la plupart des personnes les ayant vécues. Il a alors entrepris d'étudier tous les travaux scientifiques sur la question.
    Ce livre est le fruit de ses investigations, une enquête aussi troublante que passionnante, appor
    tant des réponses à des interrogations universelles : Qu'y a-t-il après un décès ? Notre conscience perdure-t-elle après la mort physique ? Quelle est la nature de notre conscience ?

     

    Cefra

    ★★★★★

    ★★★★★

    05 février 2023

    « Plonger dans cette vie …. Et au-delà » me rappelle les lectures que j'affectionnais étant adolescente ou jeune adulte.
    De manière générale, elles étaient teintées de spiritualité, souvent proches du bouddhisme, riches d'expériences sortant de l'ordinaire. Qui n'a jamais lu 
    Lobsang Rampa me jette la première pierre.
    Quand j'ai entamé ce livre écrit par Christophe Fauré, je connaissais sa réputation de psychiatre, d'ancien moine bouddhiste et sa spécialisation de l'accompagnement des personnes en fin de vie.
    J'avais déjà lu un de ses livres.
    Cela m'inspirait confiance, bien que sur ce coup, je me demandais s'il ne s'était pas fourvoyé.
    Je n'ai pas de réponse à cette question. le livre est fidèle à l'homme, à ses combats, à ses croyances.
    Bien sûr, l'auteur nous décrit des témoignages de EMI (expériences de mort imminente), de VSCD (vécus subjectifs de contact avec un défunt), des EFV (expériences de vie) ou de vies antérieures.
    Cela peut prêter à sourire mais des milliers de personnes sortent transformées de ces expériences peu communes, généralement tournées en dérision par le monde scientifique. Christophe Fauré nous présentent aussi des théories qui émergent concernant la conscience et surtout de ce qu'on peut en tirer comme conclusions pour notre propre vie.
    Je ne suis pas persuadée à 100% mais ces théories m'intéressent et j'ai envie d'y croire, ne fût-ce qu'un tout petit peu.
    L'autre perspective chantée par Souchon " ... et si en plus il y a personne" n'est en effet pas tellement réjouissante.
    Si vous voulez vous faire une opinion, n'hésitez pas à lire ce livre.

    Commenter  J’apprécie         80

    Tantdebelleshistoires

    Tantdebellesh...

    ★★★★★

    ★★★★★

    14 avril 2023

    Les défunts n'existent pas uniquement dans le souvenir des vivants, leur âme ou leur esprit vivent au-delà de la mort. Les croyants de diverses religions ont foi en cette espérance.
    Du côté scientifique, de nombreuses études, des recherches universitaires et des analyses de témoignages tendent à montrer que la conscience n'est pas le produit du cerveau, mais existe par elle-même et survie à la mort corporelle.
    Christophe Fauré, psychiatre, psychanalyste, accompagne des personnes en fin de vie, des endeuillés et est également écrivain. C'est dans l'exercice de sa profession de médecin, qu'il a tout d'abord recueilli de multiples témoignages de contacts avec les défunts et que lui-même a été témoin des vécus de mourants.
    Il prend cependant des pincettes et prévient par avance qu'il respecte les sceptiques, mais demande à ses lecteurs de garder une ouverture d'esprit. Il consacre d'ailleurs tout un chapitre aux objections.
    Son livre dresse un état des lieux de son enquête et de son intime conviction de la survie de la conscience. Il explore les expériences de mort imminente (EMI), les vécus subjectifs de contacts avec les défunts (VSCD), les expériences au seuil de la mort et les souvenirs de vies antérieures.
    EMI : Les personnes décrivent un processus plus ou moins complet avec une sortie corporelle, un déplacement dans un tunnel, une lumière, un ressenti du bien et du mal de sa vie, la perception de proches défunts et la sensation d'un amour incommensurable, un retour brutal dans le corps choisi ou imposé afin d'effectuer une mission de vie.
    EFV : ce sont des perceptions de défunts que les mourants et/ou leurs accompagnants ressentent peu avant de s'éteindre. La lucidité terminale (le mieux avant la fin) est un phénomène également bien connu des soignants en gériatrie ou en soins palliatifs. Plus étonnant la cohérence retrouvée par des malades Alzheimer quelques heures avant leur décès alors qu'on sait que leur cerveau est gravement altéré.
    VSCD : que les plus cartésiens qualifieront de synchronismes, de coïncidences, d'élaboration neuronales sont des vécus sensoriels, des messages en rêve, des situations qui font dire aux endeuillés qu'ils reçoivent des signes de leurs défunts.
    Les phénomènes d'EMI et de VSCD ont des effets positifs sur la vie des personnes les ayant vécus. Leur vision du monde et de la vie est souvent transformée. Ils sont plus ouverts aux autres, découvrent le sens de leur existence sur terre, vivent leur deuil avec une espérance renouvelée.
    Comme le chante 
    Françoise Hardy « Dans l'espace qui lie ciel et la terre, se cache le plus grand des mystères ». Et vous comment abordez-vous ces phénomènes étiquetés paranormaux ?

    Lien : 
    https://chemindedeuil.over-b..

    CITATIONS ET EXTRAITS (5)AJOUTER UNE CITATION

    Sohan75

    Sohan75

    19 janvier 2023

    Dans cette analogie, le smartphone est le cerveau (dans son extrême complexité) et le wifi/Internet est la conscience (non localisée, tout comme le wifi n'est pas localisé): le smartphone ne crée pas la vidéo sur internet, tout comme le cerveau ne crée pas la conscience ; le smartphone manifeste la vidéo (à partir du wifi), tout comme le cerveau manifeste la conscience, il n'est que le récepteur/émetteur de la conscience non localisée !

    Commenter  J’apprécie         40

    Sohan75

    Sohan75

    18 janvier 2023

    On observe une diminution nette, voire une disparition de la peur de la mort. S'installe la certitude que la conscience survit à la mort du corps physique, associée à la conviction de l'existence d'une réalité spirituelle en parallèle à notre dimension terrestre.

    Commenter  J’apprécie         30

    Sohan75

    Sohan75

    18 janvier 2023

    -Les expériences de fin de vie décrivent ce qui se passe juste avant la mort.
    -Les expériences de mort imminente décrivent ce qui se passe au moment de la mort.
    -Les vécus subjectifs de contact avec un défunt décrivent ce qui se passe après la mort.
    -Les souvenirs d'une vie antérieure décrivent une continuité entre la vie et la mort, avec parfois un regard sur l'entre deux vies.
    Ces expériences couvrent donc la totalité du spectre de ce qui se passe avant, pendant et après la mort. Tout s'accorde, tout concorde.

    Commenter  J’apprécie         

         

    Pour savoir ce que j'en pense, il suffit de lire mes romans :)

    L'exploration de la conscience est un thème commun.

    A COEUR OUVERT

    LA HAUT

    KUNDALINI

    VERTIGES

    NOIRCEURS DES CIMES

    JUSQU AU BOUT

    LES HEROS SONT TOUS MORTS

     

  • Publications en 2024

    Les éditions du 38 m'ont annoncé que j'aurai deux nouvelles publications de romans en 2024

    Premier semestre : JARWAL LE LUTIN (tome 1)

    Deuxième semestre : TOUS, SAUF ELLE

     

     

    TOUS, SAUF ELLE est la suite de LES HÉROS SONT TOUS MORTS

    .

    Se pose le problème de la taille des deux romans. Le premier fait environ 40 000 mots et le deuxième 84 000. L'éditrice se demande si elle ne réunirait pas les deux tomes en un seul sachant que le tome 3, LE DÉSERT DES BARBARES,  fait également environ 80 000 mots et que le tome 4, RESET, en cours d'écriture aura lui aussi un gros volume.

    Pour ce qui est trois tomes suivants de JARWAL, leur publication dépendra des ventes du tome 1...Aucune maison d'édition indépendante ne peut se permettre de publier à perte. 

    J'ai également déposé chez l'éditrice le manuscrit LES ÉGARÉS, mais il faudrait que les ventes de mes autres romans déjà publiés se vendent davantage. 

    KUNDALINI est celui qui atteint le meilleur score mais sur les cinq titres publiés aux éditions du 38, les revenus sont insuffisants pour financer l'ensemble de mes textes. Et là, je n'y peux rien. Mon blog est la seule vitrine dont je dispose. J'ai fermé ma page Facebook au vu de l'indifférence des gens quand je publie des extraits. La littérature est un champ de batailles et je n'ai pas les armes médiatiques pour lutter contre les ténors. Peut-être également que mes romans ne sont pas suffisamment porteurs. Je fais avec mes moyens. 

    J'espère que JARWAL et TOUS SAUF ELLE intéresseront du monde et que la maison d'édition pourra se permettre de publier l'ensemble de mes écrits.

    Pour l'instant, je me concentre sur RESET, le dernier tome de la tétralogie. J'ai le scénario en tête sur les trois-quarts. Pour ce qui est du final, je me laisse la possibilité que l'histoire me le souffle à l'oreille. 

     

     

     

    Thierry Ledru vit en Savoie. Après un BAC litté/philo, il est tout de suite entré à l’école Normale, en Bretagne. Passionné par l’escalade et l’alpinisme, il est allé vivre dans les Alpes. Dans ses romans, Thierry Ledru pousse ses personnages à l’extrême d’eux-mêmes, il les confronte à des questionnements et à des événements qui les font avancer, leur ouvre un cheminement intérieur que le lecteur emprunte à leur suite avec un grand bonheur.

    Auteur

    A cœur ouvert

    A cœur ouvert

    Thierry LEDRU

    Acheter

    u

    Jusqu'au bout

    Thierry LEDRU

    Acheter

    Kundalini - L'étreinte des...

    Kundalini - L'étreinte des...

    Thierry LEDRU

    Acheter

    Là-Haut

    Là-Haut

    Thierry LEDRU

    Acheter

    e

    Les héros sont tous morts

    Thierry LEDRU

    Acheter

    Le gardien des livres

    Le gardien des livres

    Thierry LEDRU

    Acheter

  • LE DÉSERT DES BARBARES : La conscience de la nature

    La conscience de la nature

    On pourrait penser qu'il s'agit de cette conscience que les humains éprouvent au regard de la nature qu'ils côtoient mais je parle là de la conscience que la nature possède. La conscience d'elle-même.

    Descartes se retournerait dans sa tombe en lisant ça. Qu'il tourne autant de fois qu'il veut si ça lui chante.

    "Les bêtes n’ont ni âme ni pensée. Il n’est, en réalité, en elles, « aucun autre principe de mouvement que la seule disposition des organes et la continuelle affluence des esprits animaux produits par la chaleur du cœur  »

    On peut facilement imaginer son point de vue sur une conscience réflexive de la nature.

    Des gens continuent à manger des animaux parce qu'ils portent inconsciemment des pensées et des écrits qui datent d'une époque si lointaine qu'ils ont du mal à la situer.  

     

    P8010067.jpg

    CHAPITRE 50

    Théo et Laure avaient rejoint les crêtes par l'Aup du seuil puis ils s'étaient engagés sur le sentier menant au col de Bellefont. Théo connaissait parfaitement l'itinéraire. Il avait parcouru l'intégralité de la traversée Chambéry-Grenoble à cinq reprises. Il comptait cinq heures pour atteindre le sommet de la dent de Crolles en trottinant et Laure se réjouissait de cette belle échappée.

    Lorsque la clarté naissante révéla le fonds de la vallée, ils distinguèrent les bancs de brume couvrant l'immensité. Comme une mer blanche à l'étale. Une horizontalité parfaite. La beauté du spectacle cachait la certitude du drame. Le silence d'un cimetière. Pas un souffle de vent, pas un bruit humain.

    Laure revoyait le vol du rapace et l'évidence de sa joie. Elle cherchait à en comprendre le message. Il restait de sa dernière nuit une sensation étrange et elle tentait d'en retrouver la source. Une image, un rêve, une pensée ? Elle n'avait aucune certitude, juste un ressenti bienheureux. Elle reliait le vol du rapace à cette impression inexpliquée. Sans se départir de l'idée qu'il y avait autre chose, une raison cachée. Trottiner en montagne avec Théo pourrait suffire mais là encore, elle convenait que la source de son ressenti venait d'ailleurs, un territoire inexploré. C'était l'image la plus juste. Un territoire inexploré. Un antre secret dont elle devait trouver l'entrée.

    Depuis plusieurs jours, elle avait l'impression que sa mémoire contenait davantage d'images, l'accident, la voiture, la lumière. Il s'était passé autre chose, un événement qu'elle devait retrouver, un souvenir essentiel et elle cherchait le moyen de rétablir le film, de dérouler à l'envers les images perdues. Un mélange de frustration et de désir, l'alternance entre le dépit d'avoir égaré un morceau de l'histoire et la joie d'imaginer que c'était là, en elle, qu'elle le retrouverait nécessairement, une lumière, un voyage inachevé, un horizon aperçu, une rencontre. Il ne s'agissait pas de Figueras. De lui, elle s'en souvenait parfaitement. Peut-être qu'il n'y avait personne, peut-être qu'elle s'égarait à vouloir identifier ce qui lui manquait et que son imagination l'égarait.

    De l'autre côté de la vallée, derrière la chaîne de montagnes de Belledonne, elle vit la clarté étendre son voile, elle adorait ces levers de soleil par-dessus les sommets, cet envahissement des cieux, la lumière coulant sur les pentes argentées et révélant les reliefs, les piliers, les faces, les pierriers, les derniers résineux à la frontière avec l'étage nival, les plus téméraires, les plus résistants, elle aimait la puissance de ces paysages, elle y avait toujours trouvé la raison de son existence, les fondations, les élans vitaux, l'effacement des troubles les plus intenses.

    Théo était apparu et l'amour avait empli l'unique zone délaissée de son cœur.

    Au milieu d'un monde dévasté.

    Devait-elle pour autant s'interdire d'être heureuse par empathie pour ses prochains, pour tous les humains, pour tous ceux qui pleuraient leurs morts, pour tous ceux qui tentaient de survivre ? Cette absorption du malheur universel atténuerait-elle les effets du désastre ? Évidemment pas. Elle le savait intimement et n'avait pas encore osé l'admettre, comme ceinturée par la honte de se réjouir de son propre bonheur, une culpabilité tenace. Le syndrome du survivant, elle en avait lu quelque chose sans pouvoir en établir une connaissance présente.

    C'est là qu'elle se souvint des paroles de Figueras, de l'importance de la paix intérieure et de la capacité à se réjouir de la vie en soi et autour de soi, quelles que soient les épreuves. Les Kogis ne priaient pas pour demander à être protégés, épargnés, soulagés, pardonnés, absous, ils ne réclamaient rien, ils ne se plaignaient pas. Ils honoraient la création et la remerciaient du bonheur de vivre en son sein. Ils priaient comme un enfant vient se blottir contre sa mère, juste pour le bonheur intense de la paix.

    Le liseré flamboyant de l'astre se dessina enfin, un arrondi ardent qui enflamma les pentes. La boule incandescente s'éleva lentement et les rayons embrasèrent la ligne de crêtes où ils progressaient.

    Théo, concentré jusque-là sur l'itinéraire et l'horaire à tenir, s'arrêta quelques secondes. Il se retourna vers Laure. Elle souriait, le visage baigné par les rayons. Il revint vers elle.

    « Merci de m'avoir permis de vivre ça, dit-elle, merci de m'avoir accueillie. J'ai conscience de la chance immense que j'ai eue de croiser ta route. Et je remercie la vie de ce cadeau inestimable d'être ici et de pouvoir contempler ce spectacle. Là, en cet instant, rien d'autre ne compte. »

    Il ne trouva pas les mots et il s'interdit de l'enlacer. Convaincu qu'elle n'attendait rien de lui. « Avant de parler, assure-toi que ce que tu veux dire est plus important que le silence que tu vas briser. » Une citation lue ou entendue, il ne se souvenait plus mais il savait combien Laure aimait le silence. Elle avait exprimé son amour pour lui. Il lui restait à se taire.

    Il l'observa, les regards balayant les horizons découverts. Il aimait infiniment la douceur de son visage et simultanément l'énergie qui en émanait. Il la quitta des yeux et contempla les montagnes. Que voyait-elle qu'il ne distinguait pas ? Il en était certain, elle regardait bien au-delà.

    Il ne la vit pas s'approcher. Elle l'enlaça.

    « L'énergie créatrice. C'est bien autre chose que ce que les yeux regardent. »

    Lisait-elle dans ses pensées ?

    « Qu'est-ce que ça signifie ?

    - Si tu regardes les montagnes comme des entités nommées, cartographiées, avec une altitude connue, que tu y reconnais les itinéraires, que tu te souviens de tes ascensions, tu ne regardes pas les montagnes, tu te regardes à travers elles. C'est ton existence que tu contemples. Et finalement, c'est encore une exploitation de la nature. Une exploitation existentielle. J'en arrive à penser que plus les humains disparaîtront, plus la nature retrouvera sa virginité, non pas seulement dans sa pureté matérielle mais également sur un plan spirituel. Oui, je parle bien de la spiritualité de la nature car je suis absolument persuadée de sa conscience et donc de ses pensées, de ses émotions, de ses ressentis, de tout ce que l'humain s'est attribué et qu'il refuse de partager. Je sais que c'est effroyable si on pense aux victimes mais si on se place du côté de la nature, c'est une libération. Et peut-être même que les survivants finiront par changer leur regard puisque le passé aura été balayé, effacé, pulvérisé. L'occasion unique de saisir pleinement la réalité de ce monde. Et surtout que l'humanité ne soit plus une entité à part. Le colonialisme n'est pas qu'une agression envers certains peuples. Les humains ont colonisé la planète, avec tous les outrages que ça comporte. Cette époque est une décolonisation forcée, accélérée et impitoyable. »

    Elle le regarda en souriant.

    « C'est le bonheur de la vie qui doit nourrir le renouveau de la planète. Aussi terrifiant que soit la situation. Ma mère, dans son apathie dépressive, va à l'encontre de cette révélation.

    - Et moi, dans l'inquiétude chronique que je porte, j'en fais tout autant.

    - Non, Théo, je ne suis pas d'accord. Ma mère se morfond mais toi, tu agis. Et encore une fois, je suis heureuse et soulagée de vivre à tes côtés. Sans toi, je serais sans doute morte. »

    Il posa une main sur sa joue.

    « On y va !»  lança-t-elle.