Les phénomènes météorologiques extrêmes ont explosé ces vingt dernières années, notamment en Asie, et le changement climatique en est le principal responsable, alerte l'Onu.
Catastrophes naturelles (2)
- Par Thierry LEDRU
- Le 14/10/2020
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En 2015, après un déluge dévstateur sur la côte d'Azur, j'avais écrit ça :
Je n'en change pas une ligne.
Pour moi, il ne s'agit plus d'essayer de savoir si le réchauffement climatique provient d'un phénomène essentiellement naturel ou principalement anthropique ou les deux à la fois. D'abord je n'en ai pas les compétences. Ensuite, ça ne me servirait à rien.
La seule chose qui nous importe, à Nathalie et moi, c'est de nous préparer à la suite. Nous avons vendu notre maison en Savoie. Vingt-six ans de vie dans ce lieu. Nos trois enfants y ont grandi. Nous avions acheté une ruine, un ancien corps de ferme construit sous l'époque de Louis XIII. Il n'y avait plus de toit. On a tout reconstruit et la maison neuve y a été accolée.
Mais ce terrain n'a pas de source et il est trop petit pour l'aménagement d'un potager-verger, d'une forêt jardin, un ensemble nous assurant l'autonomie alimentaire.
Les scientifiques sont quasi unanimes pour dire que les sécheresses vont prendre une ampleur jamais connue. Cinq étés consécutifs ici avec une sécheresse dramatique pour le potager, avec en plus un vent chaud qui brûle les plantes.
Il n'y a qu'une solution : le jardin-forêt. J'en ai déjà parlé ici. Les potagers en plein soleil sont condamnés à souffrir. Il faut les implanter à l'ombre d'arbres matures. Tout autant pour les arbres fruitiers. Il faut approcher des 500 mètres d'altitude pour bénéficier du rafraîchissement des nuits et de la rosée matinale et pas au-dessus de 800 mètres pour se protéger des gelées printanières.
On a donc longuement étudié la carte de France. On sait où on doit aller. Pluviométrie importante, hivers encore un peu enneigés mais des gelées printanières devenues très rares. Des terres très peu urbanisées, un tourisme uniquement estival et dans une mseure très modérée, une population attachée à sa terre et à sa protection, des communautés villageoises, solidaires et attentives aux autres.
On va tout recommencer mais avec notre expérience et nos connaissances, celles qu'on n'avait pas quand on s'est engagé ici.
La retraite, comme une nouvelle vie.
Les catastrophes naturelles ont doublé en 20 ans sous l'effet du réchauffement climatique
Le tsunami de 2004 dans l'Océan indien a été le plus meurtrier des deux dernières décennies, faisant 220 000 victimes. © Maxppp / JIMIN LAI / AFP
Le changement climatique est le principal responsable du doublement des catastrophes naturelles dans le monde ces vingt dernières années, selon un rapport du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe, ou UNSDIR, rendu public ce lundi.
Depuis l'an 2000, 7 348 désastres naturels ont été recensés dans le monde, faisant 1,23 millions de morts et affectant 4,2 milliards de personnes. L'Asie est particulièrement touchée : la Chine (577) est le pays qui a enregistré le nombre le plus élevé de catastrophes entre 2000 et 2019, devant les Etats-Unis (467) puis l'Inde (321), les Philippines (304) et l'Indonésie (278). Huit des dix premiers pays enregistrant le plus grand nombre de catastrophes sont asiatiques.
Sécheresses, inondations, tempêtes, incendies, températures extrêmes
Les années 2004, 2008 et 2010 ont été les plus dévastatrices, avec plus de 200 000 morts à chacune de ces années. Le tsunami de 2004 dans l'océan Indien a été le plus meurtrier, faisant plus de 220 000 victimes. Et le rapport montre que la progression de ces catastrophes est surtout lié à l'augmentation des catastrophes climatiques. Sur la période, le nombre d'inondations importantes ont ainsi plus que doublé et des épisodes de sécheresse, des incendies et des températures extrêmes ont aussi causé des ravages. Si les inondations et les tempêtes étaient les catastrophes les plus fréquentes ces vingt dernières années, l'Onu estime que le pire problème sera les vagues de chaleur.
"Les vagues de chaleur ont augmenté de 232% depuis 1999. C'est énorme, constate Debarati Guha-Sapir, professeure d'épidémiologie à l'université de Louvain, en Belgique, qui a co-écrit le rapport. Et les inondations dans le monde, notamment en France à l'heure actuelle, ont augmenté de 134%, donc elles ont plus que doublé". Selon elle, "si cette accélération de phénomènes météorologiques extrêmes continue pendant les prochaines vingt années, l'avenir de l'humanité semble certainement très sombre".
L'urbanisation ou la déforestation également en cause
"De plus en plus de personnes subissent les effets de cette situation d'urgence climatique qui est en train de se développer", a déclaré la représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe de l'Onu, Mami Mizutori, lors de la présentation du rapport. Elle a appelé les gouvernements à investir dans des systèmes d'alerte précoce et à mettre en place des stratégies de réduction du risque.
Le réchauffement climatique est le principal responsable du doublement des catastrophes naturelles, conclut le rapport, mais d'autres facteurs interviennent : l'urbanisation mal réfléchie, la déforestation ou des constructions dans des zones à risques.
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