Coronavirus : Professeur Gilbert Deray
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/03/2020
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Ce texte est bien de lui. Vérification faite.
"Coronavirus, attention danger, mais pas celui que vous croyez.
Depuis 30 ans, de mon observatoire hospitalier, j’ai vécu de nombreuses crises sanitaires, HIV, SRAS, MERS, résurgence de la tuberculose, bactéries multi-résistantes, nous les avons gérées dans le calme et très efficacement.
Aucune n’a donné lieu à la panique actuelle.
Je n’ai jamais vécu un tel degré d’inquiétude pour une maladie infectieuse et d’ailleurs pour aucune autre.
Et pourtant, Je ne suis pas inquiet quant aux conséquences médicales du Coronavirus. Rien dans les chiffres actuels sur la mortalité et la diffusion du virus ne justifie la panique mondiale sanitaire et surtout économique.
Les mesures prises sont adaptées et efficaces et elles permettront le contrôle de l’épidémie. C’est déjà le cas en Chine, foyer initial et de loin le plus important de cet agent infectieux, ou l’épidémie est en train de s’éteindre.
L’avenir proche dira si je me suis trompé.
Par contre,
• Je suis inquiet des vols de masques et que ceux nécessaires à la protection des personnels soignants et des personnes à risque, nos anciens et celles déjà malades, en particulier les patients immunodéprimés, soient distribués pour une efficacité nulle dans les aéroports, les cafés et les centres commerciaux.
• Je suis inquiet des vols de gels nettoyants.
• Je suis inquiet de ces rixes pour acheter du papier toilette et des boîtes de riz et de pates.
• Je suis inquiet de cette terreur qui conduit à faire des stocks obscènes de nourriture dans des pays où elle est disponible dans une abondance tout aussi obscène.
• Je suis inquiet pour nos anciens déjà seuls et qu’il ne faut plus ni voir ni toucher de peur de les tuer. Ils mourront plus vite mais « seulement « de solitude. Nous avions l’habitude de ne pas rendre visite à nos parents et grands-parents si nous avions la grippe, pas de les éviter « au cas où » et pour une durée indéterminée, ce n’est en rien différent pour le coronavirus
• Je suis inquiet que la santé ne devienne un objet de communication belliqueuse et de conflit comme un autre, alors qu’elle devrait être une cause ultime de lutte dans le rassemblement.
• Je suis inquiet que notre système de santé, déjà en grandes difficultés, soit prochainement débordé par un afflux de malades au moindre signe de syndrome grippal. Ce sont alors toutes les autres maladies que nous ne pourrons prendre en charge. Un infarctus du myocarde ou une appendicite ce sont toujours des urgences, un virus rarement.
La couverture médiatique sur le coronavirus est très anxiogène et elle participe à l’affolement de chacun.
Cela conduit aux théories du complot les plus folles du genre, « ils nous cachent quelque chose ». Rien n’est obscur, c’est impossible en médecine dans ce monde du numérique ou la connaissance scientifique est immédiate et sans filtre.
Le coronavirus ne tue (presque) que les organismes déjà fragiles.
Je suis inquiet que ce minuscule être vivant ne fasse que dévoiler les immenses fractures et fragilités de nos sociétés. Les morts qui se compteront alors par millions seront ceux de l’affrontement des individus dans l’indifférence totale de l’intérêt collectif."
Gilbert DERAY, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
C'est ce même professeur qui alertait en 2018 sur "l'épidémie de NASH", (maladie du foie gras); maladie alimentaire de la malbouffe et le nombre de morts annuel est bien plus effrayant que pour le virus en cours. Sauf que là, il n'est pas question que le gouvernement fasse le même tapage parce que ça toucherait à la croissance des multinationales de l'empoisonnement.
Après, on peut toujours se dire que les gens sont libres de se tuer comme ils veulent...Hier, en revenant d'une longue marche, 3h, environ 20 km, un bon dénivellée, on a croisé un groupe de jeunes adultes, tous en sur-poids, avec à la main des sacs de chez Mc DO...Pas un seul d'entre eux n'arriveraient à nous suivre en montagne...Mais ils sont heureux comme ça...
"
Peut-on échapper à son destin génétique ? N'a-t-on pas coutume, par exemple, de dire que les cancers sont héréditaires ? Doit-on accepter, non sans un certain fatalisme, que certaines personnes seront, tôt ou tard, confrontées aux maladies en raison de leur héritage génétique ? Selon le professeur Gilbert Deray, il faut garder à l'esprit que n'importe qui peut se prémunir du patrimoine légué par ses gênes, quand bien même celui-ci présenterait des risques sur le plan médical.
"Nos gènes sont comme des logiciels, on décide d'activer ou désactiver les mauvais"
Invité ce mercredi du Grand Matin Sud Radio, ce néphrologue de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière a ainsi tordu le cou aux clichés en expliquant comment, scientifiquement, tout un chacun pouvait s'affranchir de ses tares génétiques en adoptant les bons comportements. "Que l'on soit en bonne santé ou malade, on peut changer son destin médical. On a été élevés pendant 50 ans avec l'idée que l'on héritait d'un code génétique immuable et que la rencontre majestueuse du spermatozoïde de notre papa avec l'ovule de notre maman allait faire notre destin complet. Il est vrai que notre taille, notre poids, la couleur de nos yeux et de nos cheveux sont déterminés mais le reste de ce qui est inscrit sur le code génétique - cancers ou infarctus par exemple - peut être évité. Ce qui compte en réalité, ce n'est pas ce qui est inscrit mais ce que nous allons activer ou désactiver", a-t-il d'abord expliqué.
"Nos gènes, notre code génétique, ce sont comme des logiciels sur un ordinateur. Nous décidons et nous avons le contrôle : nous décidons d'activer ou de désactiver le mauvais gène, ou le bon, par notre comportement", a-t-il encore insisté.
"La Nash (maladie du foie gras) touche et va tuer des millions de personnes"
Et l'intéressé de cibler les comportements à risque en matière de consommation, à commencer par la cigarette. "Le tabac est officiellement le seul produit toxique autorisé, qui rapporte des milliards et des milliards à plusieurs États dans le monde. On sait qu'il a tué 100 millions de personnes au 20e siècle et qu'il en tuera 1 milliard au 21e. C'est le fléau le plus dramatique de l'humanité (...) Le combat contre ce fléau ne passe pas par l'interdiction, il passe par l'éducation, l'information et aussi par le message suivant : 'contrairement à ce que nos jeunes croient, fumer n'est pas une liberté'. Au contraire, fumer revient à s'enfermer dans une dépendance totale pour des sociétés qui vont gagner des milliards et qui n'en ont absolument rien à faire de notre santé", a-t-il déploré.
"Nous sommes tous des grands singes chasseurs-cueilleurs, notre code génétique n'a pas évolué depuis 10 000 ans. Il ne peut pas comprendre la révolution agricole d'il y a 10 000 ans, ni la révolution industrielle d'il y a 200 ans. Donc ce que nous mangeons lui est complètement étranger et en particulier, tous ces produits industriels ultra-transformés. Nous mangeons extrêmement mal", a-t-il par ailleurs ajouté, citant l'exemple de la maladie, encore méconnue, de la Nash (pour "Non Alcoolic Steato Hepatitis" que l'on traduit par la "maladie du foie gras" ou "du soda" en français). "Le foie est l'un des réceptacles principaux de l'alimentation et la Nash est une épidémie qui touche et va tuer des millions de personnes. Or, elle n'est liée qu'à un mauvais comportement. Il aurait suffi par exemple que toutes les personnes qui ont développé une Nash soient mises auparavant au régime méditerranéen et nous aurions évité 9 cas sur 10, en mangeant simplement sainement", a-t-il ainsi précisé, évoquant le modèle du régime crétois qui préconise, entre autres recommandations, "5 fruits et légumes par jour".
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