Impact écologique
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/10/2015
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https://culturedocumentee.wordpress.com/2015/01/31/cowspiracy-the-sustainability-secret/
Ce site "CULTURE DOCUMENTÉE" est une mine d'informations de très grande qualité. De nombreux sujets posant tous de vastes problèmes. Il convient bien entendu, ensuite, d'aller chercher des compléments pour affiner et approfondir la réflexion. Toutes les pistes ouvertes par les documents que contient ce site relèvent de priorités absolues. Penser que la télévision et les medias officielles (et donc manipulatrices) ont la capacité et la volonté d'éveiller les populations serait une utopie ....
Pour notre part, la viande est déjà exclue de notre alimentation. Il restait quelques poissons, un peu de charcuterie ( 2 tranches de jambon le jour des crêpes bretonnes ^^) et les oeufs.
Nous n'allons garder que les oeufs mais avec nos propres poules. Une première tentative avec un poulailler personnel s'était terminée par deux poules égorgées (un mustélidé). Je vais donc reprendre les travaux pour fermer intégralement le poulailler par un filet suspendu.
Se pose bien évidemment l'épineux problème du monde agricole. Il ne s'agit pas à mes yeux de les "condamner", ça serait une erreur gravissime. La situation des exploitants agricoles est très complexe. L'endettement les accompagne bien souvent et leur interdit toute tentative de transformation de leur pratique vers une agriculture écologique ou tout du moins dégageant un impact limité. Le documentaire "La mort est dans le pré" développe ce problème majeur. Le conflit moral dans lequel vivent ces exploitants est terrible. Certains le vivent très mal et ne savent comment s'en sortir parce que le changement que ça demande est gigantesque et aléatoire... Certains s'assoient dessus et se limitent à rentabiliser l'exploitation. Il y a enfin ceux qui franchissent le pas et se lancent...On en a rencontré parfois et ils nous ont expliqué le "combat financier et moral" que ça représente. Chapeau bas...
Il est évident que les consommateurs doivent les soutenir par des achats ciblés et une reconnaissance appuyée. Dire que leurs produits sont trop chers, ça serait les condamner et ils seraient dès lors les "victimes" de notre abandon en tant que consommateurs.
Il convient par conséquent à mon sens d'encourager les exploitants à se tourner vers une agriculture végétale de qualité en acceptant le surcoût que ça représente pour les consommateurs. Les économies réalisées dans le panier d'achat par l'éliminitation de la viande, poissons, oeufs, yaourts fruités et autres fromages industriels sont reportées sur des produits estampillés "AB". Impossible bien évidemment de contrôler soi-même la qualité de ces produits. Ce sont donc les produits locaux, auprès d'exploitants que nous connaissons qui deviennent les principaux produits consommés et bien évidemment notre propre production avec le potager de la maison.
Les produits "exotiques" sont bannis. Tout ce qui représente un impact écologique lié au transport et qui ne répond pas à une priorité n'entre pas dans le panier. On peut vivre sans manger des ananas... (juste un exemple parmi des milliers d'autres). Faire le tour de ses achats habituels et se poser cette simple question est déjà un pas immense et rès révélateur...
L'attitude des "associations écologiques" comme Greepeace est consternante. Et c'est là qu'on voit à quel point, nous pouvons être trompés par ceux qui sont censés défendre des causes qui nous touchent. Associations subventionnées par les multinationales. On rejoint la situation des syndicats d'enseignants subventionnés par l'Etat. AUCUNE CREDIBILITE.
Seule, notre propre cheminement intellectuel, notre propre recherche de la "vérité", (c'est à dire des données irrémédiablement fluctuantes), peuvent nous garantir une certaine justesse dans nos comportements. Sans que rien ne soit jamais définitif.
À quelqu'un qui nous demanderait pour quelles raisons, nous ne mangeons plus de viande, nous répondrions :
1) L'impact écologique est beaucoup trop lourd pour l'ensemble de la planète.
2) Nous ne voulons pas participer à la destruction des écosystèmes. Et les forêts pluviales, équatoriales et autres territoires "exotiques" sont aussi sous "ma" responsabilité. Je ne peux pas critiquer les destructeurs dès lors que je participe aveuglément à leur "croissance".
3) Nous ne voulons pas porter la responsabilité de la faim dans le monde.
4) La Terre peut nourrir l'ensemble de la population mondiale.
5) Il s'agit de notre santé.
6) Le lien social est reconstitué par le marché local.
7) Ne pas rentrer dans un supermarché représente des économies financières conséquentes de par les "tentations d'achat" sur lesquelles ces Marchands font leurs bénéfices. Des bénéfices GIGANTESQUES qui ne profitent pas aux populations concernées. Ni même d'ailleurs à une très grande partie des exploitants agricoles dont le travail n'est pas récompensé à sa juste valeur.
8) Les condtions de vie des animaux dans les élevages intensifs sont contraires à nos valeurs de respect de la vie.
9) Toutes les études projectives démontrent clairement que notre système d'exploitation des ressources naturelles ( terre et océan) condamne la vie entière (humaine, animale, végétale)
10) Nous ne pouvons pas vivre comme si personne n'allait nous suivre... Il y a en nous une responsabilité immense au regard des générations à venir.
Agriculture - Elevage
http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=105
Impacts de l’élevage sur l’environnement
L’élevage serait l’un des causes principales des problèmes environnementaux majeurs d’après un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization – Organisation des Nation Unies pour l’alimentation et l’agriculture) : réchauffement de la planète, dégradation des terres, pollution de l'atmosphère et des eaux et perte de biodiversité.
La croissance de la population et des revenus dans le monde entier, à laquelle vient s'ajouter l'évolution des préférences alimentaires, stimulent un accroissement rapide de la demande de viande, de lait et d'œufs, tandis que la mondialisation alimente le commerce d'intrants et d'extrants. En 2000, 229 millions de tonnes de viande étaient consommées : 465 millions de tonnes le seront en 2050. La consommation de lait augmentera quant à elle de 580 à 1 043 millions de tonnes sur la même période. On assiste à une croissance accélérée de la production de porcins et de volailles (essentiellement en exploitations industrielles) et un ralentissement de celle de bovins, ovins et caprins qui font souvent l'objet d'élevages extensifs. Aujourd'hui, 80 pour cent de la croissance du secteur de l'élevage est le fait des systèmes industriels.
Or l’élevage serait l’un des causes principales des problèmes environnementaux majeurs d’après un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization – Organisation des Nation Unies pour l’alimentation et l’agriculture) : réchauffement de la planète, dégradation des terres, pollution de l'atmosphère et des eaux et perte de biodiversité. Les conséquences écologiques de l’élevage sont détaillées ci-dessous.
Déforestation
Le secteur de l'élevage est de loin le plus gros utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26 pour cent de la surface émergée de la terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables. L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de déboisement, en particulier en Amérique latine: quelque 70 pour cent de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages, et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ 70 pour cent de tous les pâturages des zones arides sont considérées comme dégradées, surtout à cause du surpâturage, de la compaction des sols et de l'érosion imputables aux activités de l'élevage.
Réchauffement climatique
Le secteur de l'élevage a un rôle (souvent méconnu) dans le réchauffement de la planète. La FAO a ainsi estimé que l'élevage est responsable de 18 pour cent des émissions des gaz à effet de serre, soit plus que les transports ! Si on considère le secteur agricole dans son ensemble, l’élevage représente à lui seul 80 % des émissions. Les activités d’élevage sont ainsi responsables de l’émission de nombreux gaz responsables de l’effet de serre :
Dioxyde de carbone : 9% des émissions anthropiques de dioxyde de carbone sont produites par l’élevage. Ce gaz est du non seulement à l'expansion des pâturages et des terres arables pour les cultures fourragères, mais aussi à l’utilisation de l’énergie comme carburant, comme chauffage des bâtiments d’élevage… En France, la part agricole dans les émissions françaises totales est de 14 %. L’intensification de l’effet de serre due à l’accumulation des émissions anthropiques de dioxyde de carbone représente 60 % du renforcement anthropique total de l’effet de serre
Méthane : 37 % des émissions anthropiques de méthane sont produites par l’élevage. La source principale de méthane est la fermentation entérique des ruminants. Mais aussi la fermentation des déjections animales dans les fosses de stockage émet un tel gaz. Ces deux éléments représentent environ 80 % des émissions de méthane agricole. En France, la part agricole dans les émissions françaises totales est de 70 % ! Ce gaz serait actuellement responsable de 18 % à 19 % de l'effet de serre total.
Protoxyde d’azote : 65% des émissions anthropiques de protoxyde d’azote sont produites par l’élevage. L’élevage représente à hauteur de 75-80% des émissions de protoxyde d’azote agricoles. Les principales sources d’émissions sont l'épandage d'engrais azotés et processus de dégradation dans le sol et le tassement des sols lié au calendrier de travaux chargé et utilisation d'engins agricoles lourds. En France, la part agricole dans les émissions françaises totales est de 76 % ! La contribution du protoxyde d’azote ou oxyde nitreux représente environ 6 % du total des gaz à effet de serre.
Ammoniac : 64% des émissions anthropiques d’ammoniac sont produites par l’élevage. Le secteur agricole est d’ailleurs la principale source d’émission avec 94 % des émissions !
A l'échelle nationale, les activités agricoles sont à l'origine du quart des émissions de gaz à effet de serre. Dans cette fraction l'élevage représente un tiers dont l'essentiel est dû aux émissions de méthane, lui-même étant principalement issu des fermentations entériques des bovins. Toutefois toutes les activités agricoles ne produisent pas de la même façon des gaz à effet de serre. En France, les sols agricoles seraient responsables de 47 % des émissions, suivis de la fermentation entérique (26 %), des déjections animales (18%) et enfin de la consommation d’énergies (9%).
Pollution de l’air
Les activités industrielles et agricoles conduisent à la libération de beaucoup d’autres substances dans l’atmosphère, dont beaucoup dégradent la qualité de l’air. Ces polluants sont notamment le monoxyde de carbone, les chlorofluorocarbures, l’ammoniac, les oxydes d’azote, le dioxyde de souffre et d’autres composés organiques volatiles. En présence d’humidité atmosphérique et d’oxydants, le dioxyde de souffre et l’oxyde d’azote sont convertis en acide sulfurique et nitrique. Ces acides sont nocifs lorsqu’ils sont en suspension dans l’air pour les voies respiratoires.
De plus, ces polluants présents dans l’air retournent dans la terre sous forme de pluie ou neige acide qui peuvent ainsi endommager les cultures, les forêts et acidifier les étendues d’eau comme les lacs, qui deviennent ainsi impropre à toute vie animale ou végétale. En outre, les polluants atmosphériques peuvent également être transportés par le vent à plusieurs centaines de kilomètres du lieu où ils sont libérés et ainsi influencer sur des surfaces importantes.
La volatilisation de l’ammoniac (qui est nitrifié dans le sol après le dépôt) est la principale cause d’acidification des dépôts atmosphériques secs et humides. Il provient en grande partie des excréments du bétail.
Les animaux d’élevage ne représentent par contre qu’une faible part de la libération directe de carbone dans l’atmosphère. Toutefois cette part augmente lorsqu’on considère les libérations indirectes lié à cette activité telle que : la combustion de combustibles fossiles pour produire des engrais minéraux pour la production d’aliments, la libération de méthane par la décomposition des engrais et du fumier, le changement d’utilisation des terres pour la production d’aliments ou pour le pâturage, la dégradation des terres, l’utilisation des combustibles fossiles pour la production animale ou encore l’utilisation de combustibles fossiles pour la production et le transport des produits animaux.
Pollution des milieux aquatiques et consommation en eau
Le secteur de l’élevage a un impact énorme sur l’utilisation de l’eau, la qualité de l’eau et les écosystèmes aquatiques. La production animale a de fortes retombées sur les disponibilités en eau, car elle consomme plus de 8% des utilisations humaines d'eau à l'échelle mondiale, essentiellement destinée à l'irrigation des cultures fourragères. Dans les régions aux faibles ressources hydriques, la quantité d’eau utilisée pour la production animale pourrait dépasser celle servant à satisfaire les besoins alimentaires des humains. Ainsi, on estime que pour produire un litre de lait il faut 990 litres d’eau !
Il est attesté que c'est la plus grande source sectorielle de polluants de l'eau -principalement déchets animaux, antibiotiques, hormones, produits chimiques des tanneries, engrais et pesticides utilisés pour les cultures fourragères, et sédiments des pâturages érodés. Si l'on ne dispose pas de chiffres mondiaux, on estime qu'aux Etats-Unis, l'élevage et l'agriculture fourragère sont responsables de 37% de l'utilisation de pesticides, de 50% de celle d'antibiotiques, et d'un tiers des charges d'azote et de phosphore dans les ressources en eau douce. Le secteur engendre aussi près des deux tiers de l'ammoniac d'origine anthropique, qui contribue sensiblement aux pluies acides et à l'acidification des écosystèmes.
L’Asie de l’Est et du Sud-Est est l’une des zones de production animale les plus importantes du monde ; les secteurs du porc et de la volaille prédominent et représentent les deux principales sources de pollution des eaux liées à l’élevage. Aujourd’hui, l’Asie de l’Est comprend bien plus de la moitié des troupeaux de porcs du monde et plus du tiers de la volaille mondiale.
Impact sur la biodiversité
La quantité d'animaux destinés à la consommation représente également un péril pour la biodiversité de la Terre. Les animaux d'élevage constituent environ 20 pour cent de la biomasse animale terrestre totale, et la superficie qu'ils occupent aujourd'hui était autrefois l'habitat de la faune sauvage. Dans 306 des 825 écorégions terrestres identifiées par le Fonds mondial pour la nature (WWF), les animaux de ferme sont identifiés comme "une menace", tandis que 23 des 35 points chauds du monde pour la biodiversité de Conservation International - caractérisés par de graves niveaux de perte d'habitats -ressentent de l'élevage.
Pour plus d’informations, consultez l’article spécialement dédié au rôle de l’agriculture dans la perte de la biodiversité ici :
Impact sur le sol et l’érosion
La compactation superficielle du sol est l’un des impacts directs du bétail sur les propriétés physiques du sol. La densité apparente du sol croit lorsque l’on augmente la charge animale. Il résulte du piétinement répété. Les sols riches en éléments fins, limons et argiles non gonflantes, sont les plus sensibles. Le tassement du sol se produit surtout au moment où il est humide, très peu lorsqu’il est sec.
La diminution de la porosité qui résulte du tassement réduit les capacités d’infiltration accroît le ruissellement au moment des chutes de pluies. La végétation, moins bien alimentée en eau, devient clairsemée puis disparaît, la flore s’appauvrit, la production de biomasse diminue. Ce sont surtout les ligneux qui révèlent ce phénomène.
L'érosion des sols résulte d'une combinaison de facteurs (climat, agriculture, élevage), dont il est bien difficile d'évaluer les parts respectives. L'intensité de l'impact sur les sols est plus forte sous l'effet des activités agricoles, comparativement aux activités pastorales ; dans le premier cas, il y a destruction de la couverture végétale et parfois aggravation de l'emprise érosive du fait de certaines pratiques culturales (labour dans le sens de la pente). A l'inverse, l'impact de l'élevage sur les sols peut être considéré comme plus important en termes d'extension géographique, en raison de la plus grande proportion de parcours par rapport aux cultures dans les zones arides.
Bibliographie
Carriere M. (1996). Impact des systèmes d’élevage pastoraux sur l’environnement en Afrique et en Asie tropicale et subtropicale aride et subaride. Rapport, 70 pages.
Deneux M. (2002). L'ampleur des changements climatiques, de leurs causes et de leur impact possible sur la géographie de la France à l'horizon 2005, 2050 et 2100. Rapport du sénat, 291 pages.
FAO (2006). Livestock's long shadow. Rapport, 416 pages.
Réseau Action Climat – France (2005). Agriculture, effet de serre et changements climatiques en France. Fiche, 4 pages.
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