Krishnamurti
- Par Thierry LEDRU
- Le 02/02/2014
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"La première et dernière liberté"
"La révolution du silence."
"Se libérer de connu."
"Le livre de la méditation et de la vie."
"Lettres aux écoles"
"La société en soi n'existe pas. La société est ce que vous et moi dans nos relations réciproques avons créé; c'est la projection extérieure de tous nos états psychologiques intérieurs. Donc si vous et moi ne nous comprenons pas nous-mêmes, transformer le monde extérieur, lequel est la projection de l'intérieur, est une entreprise vaine:les modifictations ou transformations qu'on peut y apporter ne sont pas réelles. Si je suis dans la confusion en ce qui concerne mes rapports humains, je créé une société qui est la réplique de cette confusion, l'expression extérieure de ce que je suis. Nous pouvons discuter la question de savoir si la société, l'expression extérieure, m'a produit ou si c'est moi qui ai produit la société."
"Se consacrer à la connaissance de soi ne veut pas dire nécessairement s'isoler, s'opposer au monde, ni mettre l'accent sur l'individu, le moi par rapport à la masse, aux autres. Comprenez plutôt que si vous ne vous connaissez pas, si vous n'êtes pas conscient de votre façon de penser, des raisons pour lesquelles vous tenez à certaines opinions, à certaines croyances sur l'art ou la religion, sur votre pays, votre voisin et vous-mêmes, bref, si vous n'êtes pas conscient de tout ce qui fait votre conditionnement, il vous est impossible de penser avec vérité sur quoique ce soit. Si vous ne voyez pas clairement que votre conditionnement, lequel est la substance de votre pensée et son origine, ne voyez-vous pas que votre recherche est futile? "
"En vue de comprendre la nature d'une société en voie de désintégration, n'est-il pas important de nous demander si vous et moi, si l'individu peut être créatif? Nous pouvons voir que là où est l'imitation, il y a nécessairement désintégration; là où est l'autorité, il y a nécessairement copie. Et puisque toute notre structure mentale et psychologique est basée sur l'autorité afin d'être créatifs. N'avez-vous pas remarqué que dans les moments de création, au cours de ces heureux instants d'intérêt vital, il n'y a pas en nous ce sentiment de répéter, de copier? De tels moments sont toujours neufs, frais, heureux, féconds. Et nous comprenons ainsi qu'une des causes fondamentales de la désintégration de la société est l'esprit d'imitation, c'est à dire le culte de l'autorité."
Ces trois textes là ont déjà une énorme résonance en moi par rapport à mon métier.
Chaque enfant constitue la classe. Elle ne sera que ce qu'ils portent et ce que je porte.
Leurs relations sont générées par leurs conditionnements. Et par les miens.
Leurs plus belles créations sont celles où mon "autorité" s'efface et où il ne reste que la beauté du Soi qui se révèle.
"Savons-nous ce que nous appelons le moi? Par cela, j'entends l'idée, la mémoire, la conclusion, l'expérience, les diverses formes d'intentions définissables et non définissables, les tentatives conscientes d'être ou de n epas être, la mémoire accumulée de l'inconscient, mémoire de la race, du groupe, du clan, de l'individu lui-même, et tout le reste qui se projette extérieurement en action ou spitituellement en vertus. l'effort à la poursuite de tout cela est le moi. En lui est inclus l'esprit de compétition, le désir d'être. Tout ce processus est le moi et nous savons par perception directe, lorsque nous le voyons en face qu'il est "mauvais". J'emploie avec intention ce mot "mauvais" car le moi est un instrument de division: il nous informe en nous-mêmes et ses activités quelques nobles qu'elles soient, nous séparent les uns des autres, nous isolent. Nous connaissons aussi ces instants extraordianaires où le moi n'est pas là, en lesquels il n'y a aucun sens d'effort, de volonté pénible, et qui se produisent lorsqu'il y a de l'amour."
"La jeunesse aujourd'hui, comme toutes les jeunesses, est en révolte contre la société et c'est une bonne chose en soi. Mais la révolte n'est pas la lberté parce qu'elle n'est qu'une réaction qui engendre ses propres valeurs, lesquelles, à leut tour, enchaînent. On les imagine neuves, mais elles ne le sont pas: ce monde nouveau n'est autre que l'ancien, dans un moule différent. Toute révolte sociale ou politique fera inévitablement retour à la bonne vieille mentalité bourgeoise."
"On n'est jamais seul tant qu'on est rempli de souvenirs, des conditionnements, des soliloques du passé: les déchets accumulés du passé encombrent les esprits. Pour être seul on doit mmourir au passé. lorsqu'on est seul, totalement seul, on n'appartient ni à une famille, ni à une nation, ni à une culture, ni à tel continent: on se sent un étranger. L'homme qui de la sorte, est complètement seul, est innocent et c'est cette innocence qui le délivre de la douleur.
Mourir c'est se vider totalement l'esprit de ce que l'on est, c'est se vider de ses aspirations, des chagrins et des plaisirs quotidiens. la mort est un renouvellement, une mlutation qui n'intervient pas par la pensée qui est toujours vieille. Lorsque se présente la mort, elle apporte toujours du nouveau. Se libérer du connu, c'est mourir et alors on vit."
"Lorsqu'on aime, il faut être libre, non seulement de l'autre personne mais par rapport à soi. Le fait "d'appartenir" à quelqu'un, d'être nourri psychologiquement par cette personne, cet état de dépendance, comporte toujours de l'inquiétude, des craintes, de la jalousie, un sens de culpabilité...La peur exclut l'amour. Un état douloureux, sentimental ou émotionnel, le plaisir et le désir n'ont rien de commun avec lui. L'amour n'est pas un produit de la pensée. La pensée, étant le passé, ne peut pas le cultiver. L'amour ne peut pas être enclos dans le champ de la jalousie. La jalousie est le passé et l'amour le présent actif. Si l'on sait ce qu'est "aimer", on n'est tributaire de personne. "
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