Les zoonoses, une mécanique implacable.
- Par Thierry LEDRU
- Le 21/08/2024
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En dehors de ceux et celles qui vivraient dans une grotte ou refuseraient de se tenir informés et banniraient tous les sites d'informations, il est impossible de ne pas avoir entendu parler du MPOX ou "variole du singe". Tout autant de la menace de grippe aviaire en France. Et on en revient toujours au même problème : le régime alimentaire carné...
Donc, non seulement, la plupart des individus sont dans le déni au regard de la souffrance animale mais ils le sont également pour les risques que leur mode de vie alimentaire fait courir à l'ensemble de la population mondiale. Le covid a montré à quel point la propagation d'une maladie est dans le monde actuel absolument stupéfiante. Il ne s'agit pas d'avoir peur mais d'agir avant que la peur ne devienne justifiée.
https://www.santemagazine.fr/sante/fiche-maladie/grippe-aviaire-177303
Selon l’OMS, « le risque d’infection pour l’homme reste faible » (source 2). Pour autant, selon Santé publique France « la fréquence accrue de transmission de ces virus à des mammifères d’espèces variées augmente le risque d’émergence d’un nouveau virus influenza mieux adapté à l’Homme et capable de transmission interhumaine ».
Quelles mesures pour prévenir la transmission du virus en France ?
Lorsqu’un foyer est détecté, plusieurs mesures sanitaires sont prises : abattage des foyers voire abattage préventif des animaux dans un périmètre défini, désinfection des foyers.
Le virus de la grippe aviaire peut-il se transmettre à l'Homme ?
La grippe aviaire se transmet très rarement à l’Homme. Cependant, la menace est toujours réelle : la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine.
Jusqu’alors, sur 144 souches de virus grippaux de type A, seuls quatre sous-types de virus étaient parvenus parfois à franchir la barrière des espèces : H5N1, H7N3, H7N7 et H9N2. Le plus fréquent est le virus de la grippe aviaire H5N1, repéré pour la première fois en 1997, lors d’une épidémie à Hongkong. Il est réapparu plusieurs fois depuis fin 2003 dans plusieurs pays d’Asie. Les trois autres sous-types de virus ont frappé sporadiquement, principalement en Asie et au Moyen-Orient. Certains, comme le H5N8, parviennent de façon exceptionnelle à contaminer l’Homme. « Les cas humains sont principalement des cas primaires, suite à une exposition à des oiseaux infectés ou à un environnement contaminé », explique Santé publique France.
Contamination : comment le virus se transmet-il ?
La plupart des contaminations surviennent à la suite de contacts directs, étroits et fréquents avec des oiseaux infectés, ou avec leur environnement. Les virus se transmettent principalement à l’Homme par contamination aérienne, notamment quand la fiente des oiseaux sèche et se transforment en poussière avant d’être inhalée.
Elle peut aussi se transmettre par un contact direct et prolongé avec les matières fécales des animaux malades ou de manière indirecte via des matières contaminées (matériel, vêtements, eau).
À noter : la maladie n’est pas transmissible par l’alimentation.
Quels sont les symptômes de la grippe aviaire chez l'Homme ?
Les symptômes de la grippe aviaire sont les mêmes que ceux de la grippe saisonnière :
une toux ;
un mal de gorge ;
une forte fièvre ;
des courbatures ;
des frissons ;
parfois une simple conjonctivite.
La gravité de la maladie et sa létalité tendent à être plus élevées mais varient en fonction de la souche virale. Dans certains cas, la maladie peut se compliquer en pneumonie.
La période d’incubation se situe entre cinq et quinze jours.
Qui sont les plus à risque de contracter la maladie ?
Les éleveurs et leurs familles, les techniciens et vétérinaires avicoles.
Les équipes d’intervention pour euthanasie, nettoyage, désinfection, ramassage des cadavres, équarrisseurs.
Le personnel des parcs zoologiques ou des animaleries hébergeant des oiseaux.
Le personnel technique de laboratoire.
Quelles sont les personnes à risque de développer une forme grave ?
Comme pour les autres maladies infectieuses, les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes présentant certaines pathologies (cancer, asthme, etc) sont plus vulnérables et peuvent présenter des complications plus sévères.
En cas de symptômes grippaux après un contact étroit avec des oiseaux ou des volailles infectées, ou avec un environnement souillé, consulter rapidement un & nbsp ; médecin.
Conseils de prévention
L’une des principales mesures de sécurité pour endiguer la maladie consiste à observer de bonnes pratiques d’hygiène (lavage régulier des mains, utilisation de gel hydroalcoolique, port d’un masque).
Santé publique France recommande plusieurs mesures en cas de contact ou d’exposition à risque :
ne pas toucher des animaux morts ou blessés ;
appliquer des mesures barrières (se laver les mains, porter des gants et un masque) en cas de contact avec des animaux sauvages ;
pour les professionnels exposés, se vacciner contre la grippe chaque année. (le vaccin est pour moi la phase ultime, celle qui survient lorsque rien d'utile n'a été engagé avant...)
Lors d’un voyage dans un pays infecté par la grippe aviaire, il est recommandé de ne pas s’approcher de volatiles sauvages, d’éviter le contact avec les volailles sur les marchés, d’éviter les surfaces contaminées par des excréments ou des sécrétions d’oiseaux.
En tout état de cause il faut entre 6 et 8 mois pour développer un vaccin pandémique, d’où l’importance des traitements antiviraux pour combattre la pandémie dans un premier temps. Ces antiviraux inhibent l’activité d’une enzyme du virus, la neuraminidase. Ils peuvent être utilisés en traitement curatif, et l’un d’eux en préventif.
Comment savoir si on a la grippe aviaire ?
La possibilité d’une infection doit être envisagée chez tout individu présentant des symptômes alors qu’il est exposé à des oiseaux en période épidémique. De même si une personne revient d’une région où la transmission du virus est importante, ou a été en contact avec des personnes infectées.
Des tests spécifiques peuvent être réalisés sur demande d’un médecin. Un écouvillon (une sorte de long coton-tige) servira à prélever des cellules potentiellement infectieuses dans le nez d’un malade. Il sera déposé dans un milieu liquide afin de préserver le virus, puis testé en laboratoire. Les analyses peuvent aussi être réalisées sur des crachats, via une aspiration endotrachéale ou un liquide de lavage bronchoalvéolaire.
Comment traiter la grippe aviaire ?
Le traitement proposé aux malades est dit symptomatique (il permet de lutter contre les symptômes). On propose par exemple du paracétamol contre la fièvre.
Deux traitements antiviraux peuvent être efficaces contre la grippe aviaire : le Tamiflu® (oséltamivir) et le Relanza® (zanamivir). Pour être efficaces, ils doivent être administrés au plus tard dans les quarante-huit heures après l’apparition des premiers symptômes.
Les antibiotiques ne sont pas utilisés pour soigner la grippe aviaire car ils sont inactifs contre les virus. Leur utilisation n’est conseillée qu’en cas de surinfection bactérienne.
À ce jour, aucun vaccin n’est autorisé contre la grippe aviaire. Et le vaccin contre la grippe saisonnière n’est pas efficace.
Sources
Source 1 : « Grippe aviaire : quelle est la situation en France et dans le Monde ? », Santé publique France, 1 mars 2023.
Source 2 : « Évaluation du risque associé à la grippe récente A (H5N1) virus du clade 2.3.4.4b » OMS, 21 décembre 2022.
Grippe aviaire, Institut Pasteur
Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
Grippe aviaire chez l’homme, Organisation mondiale de la santé (OMS)
Pour aller plus loin
Cet article vient du site du muséum d'histoire naturelle. On ne peut pas parler de site "complotiste"...
https://www.mnhn.fr/fr/l-emergence-des-zoonoses-une-mecanique-implacable
CHANGEMENTS ENVIRONNEMENTAUX ET PROMISCUITÉ
TRANSPORTS EN TOUS SENS ET ANIMAUX DOMESTIQUES
LES ZOONOSES, BOMBES À RETARDEMENT
L’ÉMERGENCE DES ZOONOSES, UNE MÉCANIQUE IMPLACABLE
Durant ces dernières décennies, les écologues de la santé humaine se sont alarmés d’une accélération dans l’émergence de nouvelles zoonoses ou de nouveaux pics épidémiques. La pandémie de Covid n’en est pas la seule expression. Même si on tient compte de notre meilleure capacité scientifique de détection, cette accélération est considérable. Il convient d’en comprendre les raisons afin de mieux y faire face.
Jusqu’à l’émergence récente de la pandémie de Covid-19, peu de personnes connaissaient le mot de zoonose, qui désigne les maladies humaines dont l’agent infectieux est originaire d’une autre espèce animale dite « espèce réservoir ». Pourtant, plus de la moitié des maladies infectieuses humaines sont d’origine zoonotique, qu’il s’agisse par exemple de la grippe, de la peste, de la rougeole, de la borréliose (maladie de Lyme), de la maladie de Chagas ou de la rage, etc.
L’origine de certaines d’entre elles se perd dans les origines millénaires des sociétés humaines, à la suite de la fréquentation ou de la domestication d’espèces animales sauvages. D’autres zoonoses en revanche ont émergé très récemment, comme, par exemple, le sida, Ebola en Afrique, l’infection à virus Nipah en Asie, le mers au Moyen-Orient ou le sras en Asie. Face à l’accélération de ces zoonoses, l’initiative internationale One Health (Une santé) a vu le jour sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé, au début des années 2000.
D'UNE ESPÈCE À L'AUTRE
Particule du virus SARS-CoV-2, image obtenue par un microscope électronique en transmission (MET) et colorisée
CC NIAID
Bien évidemment, la plupart des agents pathogènes (virus, bactéries, protozoaires) ne peuvent pas vivre indifféremment dans n’importe quelle espèce animale, voire provoquer chez les unes et les autres les mêmes maladies. À l’échelle d’un parasite, un organisme hôte est un immense écosystème avec bien des particularités écologiques, métaboliques ou chimiques. Un changement d’hôte d’un animal à l’homme suppose donc un processus évolutif, qu’il s’agisse de préadaptation ou d’adaptation. Le pathogène peut avoir d’emblée une certaine capacité à infecter le corps humain et à parasiter des tissus ou des cellules humaines.
Un virus issu d’une autre espèce animale réservoir peut ainsi trouver une porte d’entrée dans les cellules humaines grâce à une des protéines de leur paroi, sur laquelle il est apte à se fixer, parce qu’elle est malencontreusement similaire à l’une de celles des cellules de son hôte animal originel et à laquelle il est adapté. Pour mémoire, nous avons environ 5 000 protéines différentes dans chacune de nos 30 000 milliards de cellules, ce qui occasionne bien des éventualités de cette sorte. Ainsi, certains coronavirus parasiteront assez spontanément des carnivores (civette, vison) ou des humains, de même un virus Nipah, des porcs ou des humains.
Dans d’autres cas, le passage d’un animal à l’homme suppose une évolution plus significative, par exemple par l’entremise d’un hôte intermédiaire plus semblable aux humains, sélectionnant le pathogène et lui permettant d’acquérir certaines caractéristiques biologiques compatibles avec les humains.
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CHANGEMENTS ENVIRONNEMENTAUX ET PROMISCUITÉ
Dans tous les cas, on le voit, l’émergence d’une nouvelle zoonose ou d’un nouveau pic épidémique suppose le même mécanisme de base. Plus les humains sont en promiscuité constante ou répétée avec d’autres animaux, plus les occasions d’acquérir des pathogènes et de les faire évoluer par sélection involontaire seront importantes.
Ce mécanisme semble trivial mais, précisément pour cette raison, il est implacable. Les humains ne peuvent pas vivre dans une bulle protectrice en permanence mais ils n’ont pas non plus tiré les conclusions qui s’imposaient de leur histoire en termes de maladies infectieuses. Ainsi, très inopportunément, la promiscuité entre animaux réservoirs de pathogènes et humains a significativement augmenté depuis plusieurs décennies.
Tout d’abord, les humains investissent les milieux de manière croissante, parce qu’ils sont plus nombreux mais aussi parce qu’ils disposent de moyens techniques considérablement plus puissants. Deux cents millions d’hectares de forêt tropicale ont ainsi disparus en quarante ans. Cette disparition procède non pas de la table rase immédiate mais plutôt d’une fragmentation et d’un morcellement démesuré des milieux forestiers. Il en résulte un paysage ressemblant à un patchwork, dont la particularité est d’augmenter de manière exponentielle la surface de contact entre la faune sauvage et les humains. De part et d’autre des lisières ainsi augmentées à l’infini, les animaux sauvages et les humains voyagent beaucoup à la recherche de ressources (approvisionnement alimentaire extra-forestier pour les animaux, chasse ou braconnage en forêt pour les humains). Les animaux résidant dans cette forêt fragmentée et amoindrie ont en outre des populations en moins bonne santé, moins régulées par leurs ennemis naturels. Leur charge en parasites et en pathogènes peut donc être plus élevée.
Morphologie d’un virion (particule infectieuse) du virus Ebola, image obtenue par un microscope électronique en transmission (MET) et colorisée
CC CDC Global, Frederick A. Murphy
Ce type de situation est assez bien connu en ce qui concerne le virus Ebola et la fièvre hémorragique qui porte son nom : les pics épidémiques de cette maladie sont beaucoup plus souvent localisés en zone de déforestation récente, où les chauves-souris réservoirs sont en contact direct avec les humains. Une situation analogue est également bien connue pour la maladie de Chagas. Là encore, la promiscuité entre humains, réservoirs opossums et tatous et les punaises hématophages vectrices est la clé de la dynamique de cette maladie humaine. Chacune de ces situations peut néanmoins être extrêmement complexe. Il a récemment été montré que certains pathogènes comme le virus Ebola peuvent rester en dormance chez un individu et permettre le redémarrage ultérieur d’une épidémie, longtemps après la première contamination par la faune sauvage.
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TRANSPORTS EN TOUS SENS ET ANIMAUX DOMESTIQUES
Un autre élément d’accélération des zoonoses provient évidemment de la rapidité et de l’ubiquité de nos transports. Autrefois, des villageois infectés seraient restés isolés par la force des choses et leur maladie se serait peu (ou pas) transmise, voire serait passée inaperçue des autorités. Nos moyens de transport accélèrent non seulement la diffusion des maladies d’humains à humains mais aussi d’animaux sauvages à humains quand les premiers sont eux-mêmes passagers de nos moyens de transport, en tant qu’animaux braconnés ou transportés involontairement.
Certaines zoonoses (infection à virus Zika, dengue) ont ainsi pour vecteurs des espèces exotiques envahissantes comme le moustique tigre, Aedes albopictus, passager clandestin de bien des transports humains. Enfin, la crise de l’environnement a également d’autres effets, notamment à la suite du changement climatique, qui permet à certains réservoirs ou vecteurs d’augmenter ou de changer leur aire de répartition, y compris dans les milieux convertis et déséquilibrés par les humains.
Groupe de jeunes cochons
© Barbara C - stock.adobe.com
L’élevage d’animaux domestiques est un dernier facteur d’influence dans l’évolution des zoonoses. Ces élevages représentent aujourd’hui une biomasse colossale de mammifères et d’oiseaux, plus importante que tous les grands animaux terrestres sauvages et même plus importante que la biomasse humaine elle-même.
Rassemblés (voire entassés) en grand nombre dans les élevages industriels, les animaux voient baisser leur diversité génétique et augmenter leur vulnérabilité, au gré des circuits commerciaux qui les distribuent dans le monde entier sans discontinuer. La promiscuité entre animaux et humains comme moteur des zoonoses trouve donc là une occasion supplémentaire de transmission d’agents infectieux. Trois exemples significatifs peuvent être donnés à titre d’illustration de ce problème.
Le virus Nipah en Asie est passé des chauves-souris aux humains via les porcs élevés en promiscuité avec les uns et les autres.
La grippe aviaire a une déjà longue histoire d’interaction entre oiseaux sauvages et oiseaux d’élevage mais aussi avec les populations humaines au contact d’élevages de porcs.
Enfin, on connaît aujourd’hui la capacité des coronavirus (sras, Covid-19) à infecter les civettes et les visons (entre autres carnivores entassés dans des élevages) et à réinfecter les humains.
Les élevages d’animaux constituent donc de véritables réacteurs à pathogènes et leur danger pour la santé humaine n’est pas le moindre des problèmes environnementaux qu’ils causent en ce moment.
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LES ZOONOSES, BOMBES À RETARDEMENT
Autant la tendance à l’augmentation des zoonoses et ses causes sont avérées, comme le montrent les conclusions des expertises collégiales française (FRB) et internationale (IPBES) en 2020, autant il est parfois difficile de reconstruire les évènements précis qui ont présidé à l’émergence d’une nouvelle maladie. On le voit dans le cas de la Covid-19, où les conjectures sur l’origine de la maladie frisent parfois les théories du complot, à la mesure de l’intérêt pour une pandémie qui affecte le monde entier.
Il faut se rappeler que les connaissances nécessaires à la compréhension d’un tel phénomène sont rarement disponibles de manière instantanée. Les pathogènes et les animaux réservoirs sont toujours trop mal connus et l’effort d’échantillonnage de la biodiversité est au ralenti depuis des décennies. Il faut souvent plusieurs années, voire plus d’une ou de plusieurs décennies, pour que l’origine d’une maladie soit à peu près élucidée.
Ainsi le sida, apparu chez les humains au début du XXe siècle par transmission depuis d’autres primates, est-il déclaré épidémie seulement en 1981 avec un virus identifié en 1983. Le premier syndrome du sras est apparu en Asie en 2002 mais c’est seulement en 2017 que des populations précises de chauves-souris porteuses de virus sont proposées comme possibles réservoirs d’origine. Chaque semestre depuis le début de l’épidémie de Covid-19 nous amène la découverte d’un nouveau coronavirus apparenté au sars-Cov-2 (en Thaïlande, au Cambodge et récemment au Laos) et permettant de mieux comprendre l’évolution de ces virus et l’origine de celui qui cause la pandémie actuelle.
En définitive, nous devons envisager les solutions pour empêcher la multiplication des zoonoses. On sait que cela revient à agir sur les causes de leur apparition, qui sont d’ailleurs autant de déterminants de la crise du climat et de la biodiversité : diminuer la conversion des milieux et l’interfaçage qui en résulte entre animaux réservoirs et humains, l’introduction d’espèces exotiques vectrices, les élevages industriels ou le braconnage d’animaux, qui augmentent également les transmissions d’agents infectieux. Continuer à explorer la biodiversité permettra aussi de se tenir prêt à agir en cas de problème et de pouvoir identifier au plus vite pathogènes et réservoirs.
Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS et au Muséum national d'Histoire naturelle (UMR 7205, Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité). Extrait de l'ouvrage La Terre, le vivant, les humains (Coédition MNHN / La Découverte), 2022.
La Terre, le vivant, les humains
Coédition Muséum national d'Histoire naturelle / La Découverte
2022
Sous la direction de Jean-Denis Vigne et Bruno David
196 × 249 mm
420 pages
45 €
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