La minorité

"Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde car historiquement, c'est toujours de cette façon que le changement s'est produit. "

Margaret Mead.


Est-ce que cette pensée est toujours d'actualité ? Est-ce que l'évolution du monde permet de concevoir qu'une minorité d'individus puisse enclencher un changement profond ou le poids de la mondialisation et les effets destructeurs de la négativité couvrent-ils les actes constructeurs d'une chape de plomb ? Est-ce volontaire ?

Je lis beaucoup de messages pessimistes de ci de là. Il est évident que l'état de la planète n'est guère réjouissant, autant sur un plan social qu'écologique, sur un plan spirituel, éducatif, philosophique, culturel, économique. Mais est-ce un état génaral ou une mise en lumière des dégâts prônés par des instances dirigeantes qui cherchent à maintenir une peur primaire afin de convaincre la masse des actes engagés ?

Lorsqu'émerge une volonté de changement, il est difficile de lutter contre une marée contraire. Les généralisations génèrent des pensées sombres qui viennent altérer la détermination ou pire encore l'anéantir. Je le vois avec mes élèves. Il suffirait que je leur dise que la prochaine évaluation sera très exigeante pour créer une peur invalidante. Si au contraire, je mets en avant l'excellent travail qu'ils ont accompli et la certitude qu'ils ont un niveau largement suffisant pour s'engager dans une évaluation, je sais que l'état psychologique dans lequel ils seront plongés contribuera à la performance.

Tout est affaire de psychologie.

La psychologie des foules, c'est à dire de la majorité, s'entretient d'elle-même dès lors qu'elle est relayée par les médias.

Les choix qui s'offrent ont deux directions opposées : l'indifférence ou la lutte.

On sait très bien que l'indifférence est mortifère. Le danger n'est pas tant dans les actes destructeurs de quelques-uns que dans le refus de s'en préoccuper de tous les autres. 

La lutte est plus engageante. Mais le danger vient de l'état d'esprit dans lequel cette lutte se fait. Il ne s'agit pas tant de dénoncer les destructions que de proposer d'autres comportements. Il ne s'agit pas de lutter pour lutter mais bien pour construire. Parce que la construction a tout simplement un effet bénéfique sur la psychologie. Et qu'elle peut amorcer par son pouvoir une inversion de la marée...

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