La spiritualité ? Quel intérêt ?
- Par Thierry LEDRU
- Le 27/02/2024
- 0 commentaire
Oui, le titre est provocateur...Disons qu'il répond partiellement à une interrogation qui me poursuit. J'ai bien conscience que le contenu de ce blog a beaucoup changé ces dernières années. Les archives des premières années listent les thèmes liés à la spiritualité, la conscience, l'ego, le mental, le soi, les émotions, la passion, l'amour, la sexualité, les relations humaines, la réalité et le réel, l'illusion, l'intuition, la méditation, le silence, etc...La liste est longue.
J'ai beaucoup, beaucoup lu pendant une longue période de ma vie, depuis l'adolescence. J'avais seize ans quand j'ai découvert les écrits de Krishnamurti. Puis ont suivi Swami Prajnanpad, Arnaud et Denise Desjardins, Thoreau, Thomas Merton, Gilles Farcet, Anthony de Mello, Gurdjieff, Ouspensky, Spinoza, Dürckheim, Jung, Joelle Mauraz, René Barbier, Alexandre Jollien, Sri Aurobindo, le Dalaï Lama, Matthieu Ricard, Lovelock, Peter Russel etc... La liste est longue.
Qu'en est-il aujourd'hui ? Ces lectures ne font plus partie de mon quotidien parce que l'urgence n'est pas là. Peut-être que la quête de spiritualité n'est compatible qu'avec un monde en paix. Peut-être même qu'il n'est pas légitime de chercher à vivre mieux en soi dans une humanité malade. Peut-être qu'il s'agit d'un paravent, d'une fuite, d'un déni de réalité. On pourrait me répondre qu'aucun individu en souffrance n'aurait l'énergie pour prendre en considération que l'urgence de la vie sur Terre est prioritaire, que la quête d'un bonheur personnel est la voie d'accès vers un engagement général.
Mais pourtant, je ne vais pas bien...Je vis avec une menace physique qui est comme une épée de Damoclès et dont la corde s'effiloche année après année. Les prévisions sont sombres. Je tente de me maintenir en sachant que l'issue est relativement inévitable. Compression de la moelle épinière et développement progressif de la sténose. Depuis trois mois, j'ai des fourmillements dans les doigts, nouvelle étape...
Ajouté à cela, je m'occupe de mes parents depuis six ans. je suis devenu parent de mes parents, tous les deux victimes d'un AVC. Mon père est aveugle, quasiment sourd, il ne lui reste que très peu de souvenirs. Il me reconnaît encore mais ne se souvient pas d'avoir eu un autre fils, mon frère décédé. Ma mère, pour sa part, est dans un autre monde, totalement décorellée de tout. Elle ne sait pas qui je suis. Ils sont tous les deux en fauteuil roulant. J'ai réussi à leur trouver un EHPAD à quarante km de chez moi. Je les vois partir à petit feu.
Alors, la spiritualité, la gestion des émotions, de la peur, de la colère, de l'abattement, des alternances entre le bonheur de l'énergie en moi et de la tristesse des limites qui s'accroissent, tout cela j'y travaille, intérieurement.
Mais bien au-delà de cette démarche personnelle, la situation de la vie sur Terre reste cruciale. Cette problématique majeure occupe toutes mes lectures, tout ce que je visionne. Nul catastrophisme là-dedans mais une recherche lucide. Il est de toute façon impossible de ne pas être un minimum informé tant les medias les plus basiques se font l'écho de la situation. Est-ce que cela a un impact sur les comportements de chacun ? J'en doute fortement. L'ancrage dans le fonctionnement matérialiste est similaire à une dalle de béton armé et des centaines de millions d'individus y ont les pieds figés. Rien de bon à attendre de la part des instances dirigeantes. Elles sont sous l'emprise des financiers et de leurs plans de carrière. Point à la ligne.
Il ne reste donc que le renforcement des phénomènes d'ampleur pour que les populations réalisent vers quoi nous allons.
Et c'est là que je pense que la spiritualité n'a plus la même valeur. Elle reste beaucoup trop centrée sur l'individu lui-même. Et il suffit de voir comment sont considérés les "écologistes" pour imaginer à quel point ils seraient conspués, moqués, ridiculisés s'ils adjoignaient à leur "étiquette" celle de "spiritualité".
Et c'est pourtant bien la seule spiritualité qui aurait du sens : une spiritualité écologique.
Si vous avez un moral à toute épreuve, je vous encourage à écouter cette dame :
Claire Nouvian
Pour les articles homonymes, voir Nouvian.
Claire Nouvian
Claire Nouvian en 2018.
Fonction
depuis 2004
BiographieNaissance
(49 ans)
Bordeaux (Gironde, France)
Nationalité
Activités
Productrice de télévision, femme politique, documentariste, écologiste
Autres informationsParti politique
Place publique (novembre 2018 - 2019)
Mouvement
Distinctions
Trophées Femmes en or (2012)
Chevalier de l'ordre national du Mérite (2013)
Prix Goldman pour l'environnement (2018)
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Claire Nouvian est une militante écologiste française, née le 19 mars 1974 à Bordeaux, ancienne journaliste, productrice, réalisatrice de documentaires animaliers et scientifiques. En 2004, elle fonde l'association BLOOM dont elle est la présidente. Elle est l'autrice du livre Abysses et commissaire de l'exposition du même nom.
En 2018, elle cofonde le parti politique Place publique, avant de le quitter dès l'année suivante.
Biographie
Origines et formation
Claire Nouvian naît le 19 mars 1974 à Bordeaux1. Elle est la petite-fille de Pierre Péricard, maire de Civaux dans la Vienne. Il est à l'instigation de l'installation d'une centrale nucléaire dans sa commune2. Elle affirme avoir hérité d'une part de son tempérament et de ses valeurs intransigeantes, notamment en ce qui concerne la vérité3.[pertinence contestée]
Dans son enfance, elle voyage en suivant ses parents, son père étant cadre chez Total4. Lors du divorce de ceux-ci, elle suit à Hong Kong sa mère, qui y dirige une entreprise textile. Dans un entretien, elle évoque sa détestation de l'école au cours de son enfance, ses difficultés émotionnelles et son hypersensibilité, liée à une précocité non détectée. À l'âge de 35 ans, elle suit une psychanalyse pendant sept ans3. Polyglotte, elle parle six langues dont le russe3. Elle est diplômée d'histoire de l’université Paris-Sorbonne en France5,6.
Parcours
Elle est dans un premier temps journaliste, productrice et réalisatrice dans l’audiovisuel. Elle travaille sur une suite de films pour Télé Images Nature. La visite à l’aquarium de Monterey en Californie, en 2001, et les images des créatures vivant 4 000 m sous la surface de l’océan, constituent pour elle un tournant. Elle se focalise sur la protection des océans et la défense de la faune marine7.
Elle écrit deux documentaires primés, dont Expeditions dans les Abysses, en suivant une expédition scientifique menée par le chercheur excentrique Craig Smith8. En 2004, Claire Nouvian fonde et devient directrice de BLOOM, association loi de 1901 qui milite pour la protection des écosystèmes marins9.
En 2006 le livre Abysses, traduit en dix langues, est plusieurs fois primé10. En 2007, elle monte l’exposition du même nom au Muséum national d'histoire naturelle, présentant une grande variété d'animaux abyssaux. L’exposition, dont elle est commissaire, voyage dans plusieurs pays11,12.
Puis elle devient militante écologiste en s’engageant contre l’exploitation des océans. Elle œuvre à sensibiliser le public et les autorités aux problèmes posés par l’exploitation d’espèces et de milieux marins vulnérables tels que les requins et les océans profonds. Elle est une défenseuse des océans et des équilibres socio-économiques qui en dépendent, notamment de la pêche artisanale, qu'elle juge laissée pour compte des décisions publiques. Son implication, avec un groupe d’ONG, dans le Grenelle de la mer a conduit à des avancées notables pour la conservation du milieu marin, telle que l’engagement de la France de protéger 20 % de son territoire maritime d’ici 202013,14. Elle s’attaque à la pêche électrique et dépose plainte contre les Pays-Bas, qui en sont adeptes pour les poissons des fonds marins15. En janvier 2018, après une forte médiatisation, le Parlement européen bloque la généralisation de cette technique en Europe16.
Fin octobre 2018, elle participe à la fondation de Place publique, parti politique « citoyen, écologiste et solidaire », avec l'essayiste Raphaël Glucksmann17,18. Elle forme un tandem avec ce dernier pour présenter une liste aux élections européennes de 2019, dans laquelle elle ne se place qu'en position non éligible19. Elle s'engage dès lors dans le combat politique20, tout en refusant de participer à ce qu'elle appelle la lutte « entre les égos surdimensionnés » qui y règne19.
Invitée le 6 mai 2019 sur le plateau de CNews pour l'émission L'Heure des pros animée par Pascal Praud, Claire Nouvian accuse un discours ambiant de nature « climato-sceptique » de la part de l'animateur et des autres invités. Elle juge « complètement taré » de remettre en cause les conséquences et les causes du réchauffement climatique21, tandis que Pascal Praud déclare que Claire Nouvian donne une image « hystérique » de sa pensée22. Claire Nouvian évoque la « misogynie » du plateau, un « guet-apens de climatosceptiques »23 et dénonce un « négationnisme climatique »24. Le CSA reçoit à la suite de cette émission une centaine de plaintes de la part d'auditeurs pour le traitement qu'il lui a été réservé, sans que soient clairement établies les motivations de ces plaintes25.
Au début de l'été 2019, elle quitte le comité exécutif de Place publique, et coupe tout contact avec l'organisation26. Après Thomas Porcher, c'est le deuxième départ d'un cofondateur du parti, environ un an après son lancement27. Elle fait part de regrets devant l'échec de cet engagement, qu'elle juge totalement dénaturé au regard de l'idée première qui l'a constitué. Elle dénonce la récupération du mouvement par des politiques professionnels issus du Parti socialiste et déclare que Place publique n'a pas réussi à se garder de vieux procédés pour écarter les contradicteurs internes. Tout en précisant que les députés élus sont « tout à fait corrects », elle constate que les systèmes politiques en général restent inchangés, condamnés à la médiocrité et au clientélisme28,29. Claire Nouvian annonce son renoncement à tout engagement politique s'avouant incompatible avec les « tambouilles politiques » au regard de ses conceptions de l’honnêteté et de l'intégrité. Elle décide toutefois de poursuivre son engagement pour l'environnement au travers de l’association BLOOM30.
Distinctions
Claire Nouvian est l'une des six lauréates et lauréats (un par continent) du prix Goldman pour l'environnement 2018, une des plus hautes distinctions dans le domaine environnemental31, pour son combat gagné en 2016 contre le chalutage en eaux profondes dans les eaux de l'Union européenne32.
En 2013, elle est reçue dans l'Ordre national du Mérite33
En 2012, elle reçoit le trophée des femmes en or, catégorie « femme en or de l’environnement »34.
Ajouter un commentaire